Le FCG joue à se faire peur
C’est dans la douleur, mais avec le cœur, que le FCG signe sa 4ème victoire consécutive en battant Soyaux-Angoulême. Une victoire étriquée 24 -18 qui permet aux grenoblois de conserver sa dynamique et de pointer désormais à la 2ème place du classement de ProD2.
15 jours après sa victoire en terre carcassonnaises, les hommes de Fabien Gengenbacher comptaient bien faire fructifier ce déplacement par une victoire dans son antre du Stade des Alpes.
Les choses commençaient plutôt bien, puisque le FCG cherchait à mettre de la vitesse dans le jeu afin de mettre à mal la défense adverse. Si Saubusse ouvrait le score sur pénalité dés la 4ème minute, Barthélémy lui répondait quelques minutes plus tard. Grenoble était à 2 doigts d’aller à dame après une prise d’intervalle de Manu plein champs mais l’arrière de Soyaux interceptait la passe du tongien à destination de Qadiri empêchant l’ailier du FCG de filer à l’essai. Grenoble ne quittait pas la partie de terrain adverse obligeant les joueurs de Vincent Etcheto à s’employer en défense. Malgré cela le score ne bougeait pas. D’autant plus que Barthélémy loupait une pénalité « facile » aux 22 mètres. Les grenoblois ayant choisi de prendre les points alors qu’ils dominaient et qu’ils auraient pu mettre la tête de leurs adversaires sous l’eau en visant la penaltouche. Un Romain Barthélémy perturbé par cet échec puisque l’ouvreur grenoblois enchainera pas moins de 5 actions négatives de suite permettant à Soyaux-Angoulême d’enquiller les points : 2 pénalités d’Ugalde portaient le score à 9 à 3 après 20 minutes de jeu. Saubusse était prié de rejoindre le banc pour 10 minutes mais le FCG ne profitait pas de cette supériorité numérique. Soyaux ne se privait pas de convertir les nombreuses erreurs grenobloises. Ugalde ajoutant même 3 points supplémentaires à la 28ème minute (3-12). Grenoble, pourtant performant en touche et dominateur dans le jeu, cafouillait ses ballons d’attaques et butait sur la rugueuse défense d’Angoulême. Barthélémy convertissait 2 pénalités en suivant pour revenir à 3 points et Laforgue rejoignait lui aussi le banc et laissait son équipe à 13 (34ème). Le FCG était incapable de profiter de ce double avantage numérique. Le jeu était stérile malgré, encore une fois, une conquête dominatrice. Soyaux subissait et se contentait de profiter des fautes grenobloises pour alimenter le tableau d’affichage. Ugalde redonnait un peut d’air à son équipe sur pénalité sur la sirène.
15 à 9 à la mi-temps pour les visiteurs qui faisaient le match parfait à l’extérieur : une défense solide et un pragmatisme à toute épreuve puisqu’ils ne franchissaient la ligne médiane uniquement pour faire gonfler la marque. En face, les grenoblois ne se montraient pas dangereux malgré leur domination territoriale.
Thomas Lainault et ses compères ont reigné sur la touche hier soir Crédit Photo : Karine Valentin
Le réveil grenoblois : 20 minutes pour une victoire
JC. Orioli faisait son entrée à la place de Lilian Rossi dés le début de la seconde période. Le match repartait sur les mêmes bases que celles de la 1ère mi-temps : le FCG dominait sans pourtant faire mal à son adversaire. La charnière Ezcurra-Barthélémy pas vraiment dans son assiette depuis le début du match était remplacée assez tôt dans la partie par le duo Escande-Fortunel (48ème). Ce changement donnera un coup de fouet à l’ensemble du collectif isérois. Les sorties de balles étaient un peu plus rapides et permettaient à Hepetema de faire valoir sa puissance en milieu de terrain. Pourtant, encore une fois, Soyaux se montrait le plus malin : en continuant à sanctionner l’indiscipline grenobloise tout d’abord : + 3 pts par Saubusse à la 55ème portant la marque à 9-18. Puis en cherchant à contrer tous les mauls grenoblois grâce à la méthode : « je ne crée pas de maul pour empêcher la prise de vitesse et je l’attaque par surprise ». Une méthode efficace puisque les grenoblois étaient empêchés de progresser sur leurs ballons portés. Le FCG trouvait pourtant la faille à la 58ème minute, grâce à un judicieux petit coup de pied rasant dans l’en-but de Fortunel que le serial-marqueur Karim Qadiri convertissait en aplatissant au nez et à la barbe des défenseurs adverses. Si Fortunel ne convertissait pas la difficile transformation en coin, le FCG trouvait enfin la faille après 60 minutes de domination quasi stérile. 14 à 18 et le FCG revenait à portée de son adversaire. Un adversaire qui commençait à fatiguer face aux coups de boutoirs d’un FCG qui reprenait du poil de la bête. Une bête qui n’allait quasiment plus quitter la moitié de terrain des angoumoisins. Intelligemment, les grenoblois assuraient leur retour en score en prenant une pénalité à la 68ème minute pour revenir à un petit point. Soyaux s’énervait tout comme son entraineur sur le bord de la touche et Grenoble jouait de mieux en mieux. Soyaux était de nouveau contraints de jouer à 14 lorsque Gibouin écopait du 3ème carton jaune de la partie pour son équipe. Royaux en touche toute la partie grâce à Lainault, Ancely, Martel et Berruyer, les grenoblois appuyait sur l’accélérateur jusqu’à ce que, en force, Orioli finisse par s’écrouler dans l’en-but après un maul bien manœuvré par le talonneur grenoblois. Après la transformation réussie par Fortunel, le FCG prenait le score pour la 1ère fois du match à 6 minutes du terme (24-18 76ème).
Le FCG tenait sa 4ème victoire consécutive lorsqu’Escande envoyait le ballon en touche une fois la sirène retentie.
Une victoire acquise dans la douleur pour des grenoblois qui auront su se reprendre pour aller chercher les 4 points et ce malgré une prestation d’ensemble assez moyenne. « L’an passé on aurait perdu ce match » analysait le Président Cuynat à la fin de la rencontre. C’est effectivement ce qui revient de façon récurrente depuis le début de la saison. Le jeu grenoblois n’est guère folichon mais il est efficace. C’est la 1ère fois depuis 3 ans que le FCG enchaîne 4 victoires consécutives. Cela lui permet de pointer à la 2ème place au classement après les rencontres de cette 11ème journée.
Le prochain déplacement en terre columérine la semaine prochaine, n’aura rien d’une partie de plaisir. Cependant, on sait que ce championnat réserve souvent des surprises. Et finalement quand on voit les victoires, hier soir, de Carcassonne et Montauban à l’extérieur et que l’on se souvient que le FCG est allé gagner sur la pelouse de ces 2 équipes, on peut se dire que malgré un jeu qui ne fait pas lever les foules, le FCG continue sa marche en avant.
Les + :
- La touche : le FCG a été impeccable sur ce secteur de jeu. Ce qui lui a permis d’user leurs adversaires
- Les entrées conjointes de Fortunel et Escande. Les 2 compères ont sut redynamiser les leurs
- La puissance de Pio Muarua lui qui a prolongé son bail de 2 ans avec le FCG. Le fidjien ne s’est pas ménagé et sa puissance a bien gêné Soyaux
- La bonne tenue des 2 1ères lignes grenobloises. Ce secteur progresse et ne semble plus être le talon d’Achille grenoblois
- L’excellente entrée du jeune Gazzotti : il a sur apporter sa puissance et sa dextérité. A 18 ans, Marco a tout d’un futur grand
Les - :
- Romain Barthélémy a eu beaucoup de mal hier soir. Très sollicité depuis le début de saison, l’ouvreur grenoblois n’était clairement pas dans son assiette hier soir
- Romain Fusier : il a eu du mal franchir tout comme tous ses compères d’ailleurs. C’est un problème récurrent au FCG depuis le début de saison.
- L’indiscipline : pas de carton jaune cette fois pour le FCG. Mais les nombreuses fautes commisses ont permit à Soyaux-Angoulême de faire douter le FCG
- La pression à domicile ? le FCG semble plus à l’aise à l’extérieur. Le public a pourtant bien soutenu son équipe hier soir. La peur de mal faire ou bien vouloir trop bien faire. Les coachs vont devoir sortir la slogan miracle pour la prochaine rencontre à domicile face à Biarritz.