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Amazones Emeline Gros avant la rencontre France-Italie au Stade des Alpes

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« On veut être une des meilleures équipes du monde »

De passage à Grenoble cette semaine pour une séance d’entrainement avec les U18 du FCG Amazones (évènement organisé par le Fédération Française de Rugby), l’internationale montpelliéraine et ancienne joueuse des Amazones, Emeline Gros, a répondu à nos questions 1 semaine avant le 1er match du Tournoi des 6 Nations face à l’Italie.

Emeline GROS, un visage et un nom qui raisonnent du côté de Lesdiguières et pour tous ceux et celles qui suivent le rugby féminin. La jeune femme, de bientôt 26 ans, a débuté sa carrière au haut niveau avec les Amazones du FCG en 2013. Internationale depuis 2017, elle porte désormais les couleurs de l’équipe de Montpellier dans le championnat Elite 1 féminin. La savoyarde d’origine est devenue une cadre de l’équipe de France. Elle a su trouver sa place et conquérir ses galons de titulaire au sein de la 3ème ligne des bleues, le tout en faisant face à la concurrence des figures du rugby féminin que sont Safi N’Diaye, Romane Ménager ou encore la capitaine tricolore Gaëlle Hermet (excusez du peu).

En cette année de coupe du monde (8 oct au 12 nov 2022 en Nouvelle-Zélande), l’équipe de France va débuter le tournoi des 6 Nations, le 27 mars prochain à 16h sur la pelouse du stade des Alpes.

Grenoble, le tournoi, son statut international, l’essor dur rugby féminin, Emeline Gros nous a accordé une interview avec la franchise et la gentillesse qui la caractérisent.

Emeline, le tournoi des 6 Nations débute le 27 mars face à l’Italie. Après les bons résultats lors de la tournée de Novembre (3 victoires : une face à l’Afrique du Sud et 2 contre la Nouvelle-Zélande) dans quel état d’esprit vous abordez cette compétition ?

On est super compétitrices ! on veut atteindre les victoires et pourquoi pas réaliser le grand chelem. Les résultats de novembre nous ont mises dans de bonnes dispositions. Nous avons un groupe qui est assez jeune. On a pris cette tournée de novembre pour poser et mettre en place beaucoup de choses. L’équipe de France est en train de gravir des échelons. On est là pour réaliser un bon tournoi. On veut être une des meilleures équipes du monde. Cela passe par gagner des matchs et donc réaliser un grand tournoi.

« Au stade des Alpes il y a toujours beaucoup de ferveur… c’est un des plus beaux stades en France »

Le groupe des 35 joueuses retenues pour ce 1er match est relativement jeune, tu le disais. Tu fais désormais figure d’ancienne malgré tes 26 ans. Comment vois-tu ton rôle dans ce groupe ?

Effectivement, j’ai un rôle qui évolue. Je me sens encore plus impliquée. J’étais dans cette position de « jeune » il n’y a pas si longtemps. On m’a beaucoup drivée lors de mon arrivée en équipe de France. Du coup, j’essaie de transmettre ce qu’on m’a appris. C’est un monde qui peut faire peur lorsqu’on arrive en équipe de France. Il faut faire beaucoup de sacrifices et se donner les moyens de réussir. L’expérience des autres joueuses est primordiale dans ces moments-là. Je prends donc un rôle de grande sœur en quelque sorte et j’essaie de les accompagner au mieux dans la vie de groupe ou au cours des ateliers pendant les entrainements.

Le tournoi débute le 27 mars face à l’Italie et ce sera à… Grenoble. Un lieu particulier pour toi à double titre : tu as joué longtemps avec les Amazones du FCG et le stade des Alpes est devenu le stade fétiche de l’équipe de France (ndlr : victoires face à L’Angleterre et la Nouvelle-Zélande en 2018). Ce sera particulier d’entrer sur cette pelouse ?

Ce sera particulier en effet. J’espère d’ailleurs partager la feuille de match avec Alexandra Chambon et Manae Feleu qui jouent pour les Amazones du FCG. Si je joue ce match, ce sera la 2ème fois pour moi au stade des Alpes. Ce sera cependant complètement différent de la 1ère car il y aura du public (ndlr : le match était à huis clos en raison de la situation sanitaire en novembre 2020). On sait que lorsqu’on vient jouer à Grenoble il y a beaucoup de ferveur. C’est une ambiance amicale, familiale et énorme à la fois. C’est l’un des plus beaux stades en France. Revenir sur ses terres natales ça fait plaisir et il y a aussi un sentiment de fierté. Cela dit il y a forcément de la pression : pour son équipe, pour soi même et pour faire plaisir au public. Il y aura beaucoup, beaucoup d’émotions qui vont se mélanger si j’ai la chance de faire ce match en tout cas.

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Regard tourné vers la coupe du monde pour E. Gros. La route passera d'abord par le stade des Alpes le 27 mars Photo : Philippe Naureils


L’équipe de France est de plus en plus médiatisée et devient le moteur du rugby féminin. Cependant, on ne ressent pas forcement cette médiatisation envers les clubs. Comment, vous les joueuses, vous vivez ce retour plus anonyme en club ?


Cela ne nous impacte pas vraiment. Nous faisons vraiment la différence lorsque nous sommes en équipe de France et lorsque nous sommes en club. Malgré tout, grâce aux performances de l’EDF mais aussi à celles des clubs, on se rend compte que nous avons de plus en plus de spectateurs qui viennent nous voir en championnat. On n’y était pas forcément habituées avant. Même dans la vie de tous les jours, les gens nous reconnaissent plus facilement. On se sent parfois regardé et les gens se disent : « tiens ça doit être une telle ou une telle ». Mais cela va au-delà des supporters. Aujourd’hui, des partenaires, des sponsors s’intéressent au rugby féminin ce qui n’était pas forcément le cas avant. Nos performances en équipe de France que nous reproduisons en club, alertent les gens, les entreprises sur ce que l’on est capable de faire et sur ce qu’on donne sur le terrain. Cela commence à bouger et c’est super. Malgré tout, je sépare vraiment le fait d’être en équipe de France et en club.

C’est-à-dire ?

Je subis plus la pression en équipe de France qu’en club. On sait qu’on est attendue sur beaucoup de points lorsque l’on porte le maillot bleu. En club, je n’ai pas cette pression là car je fais partie d’un club. Je suis alors une joueuse lambda tout simplement.


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Dimanche 27 mars à 16h, au stade des Alpes de Grenoble, Emeline et ses coéquipières entameront le tournoi des 6 nations face l'Italie. Pour ce 1er match, le staff managé par Annick Hayraud a choisi de retenir un groupe de 35 joueuses. De jeunes joueuses ont été sélectionnées, encadrées par des anciennes. Le stade des Alpes va très certainement raisonner pour soutenir les filles.


Propos recueillis par El_Presidente
 
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