Coup de froid sur Grenoble
Le FCG entamait hier soir, comme toutes les autres équipes de ProD2, le dernier bloc d’une saison non conforme à l’ambition d’un club qui rêve de retrouver l’élite du rugby français. Un rêve qui le restera encore à l’issue de la saison, puisque les grenoblois sont, à l’heure actuelle, occupés à essayer de rester en ProD2.
C’est sous la neige que les isérois recevaient l’équipe de Provence Rugby qui, elle, ambitionne de jouer les phases finales du championnat.
Les joueurs d’Aix en Provence avaient annoncé dans la semaine qu’ils venaient au stade des Alpes pour ramener des points. Ils joignaient les actes à la parole puis que Florent Massip ouvrait le score dés la 2ème minute sur pénalité. Les courageux spectateurs du stade des Alpes assistaient à un jeu rendu difficile par les conditions climatiques. Pourtant le FCG mettaient de l’envie à l’image de Lévi Douglas perforant ou encore Romain Barthélémy qui essayait tantôt au pied (souvent), tantôt à la main (un peu) de proposer un jeu de mouvement. Ce même Barthélémy allait permettre à son équipe de prendre les devant grâce à 2 pénalités aux 11ème et 20ème minutes. Une 2ème pénalité qui faisait suite à un avantage joué par les grenoblois et sur lequel Atu Manu aurait pu ouvrir le score si le rebond lui avait été favorable dans l’en but après une belle passe au pied de Barthélémy. A l’aise en touche grâce notamment à Clément Ancely, les grenoblois tenaient le choc en mêlée. L’ouvreur Nicolas Bezy égalisait pourtant à la 26ème minute après une pénalité de plus de 50 mètres. Provence ne proposait pas grand-chose dans le jeu mais sa défense rugueuse et solide empêchait les grenoblois de progresser.
La seule action dangereuse de cette 1ère mi-temps, côté Provence, allait se transformer en occasion d’essai pour… Grenoble : Après une passe au pied de Bézy pour son ailier Betham, Capuozzo chipait le ballon à l’ancien clermontois alors qu’ils étaient tous deux à la lutte dans les airs. L’arrière grenoblois remontait alors le terrain sur près de 60 mètres avant d’être repris par Kevin Bly, l’autre ailier provençal. L’action ne donnait finalement rien mais avait le don de freiner les velléités des visiteurs.
Romain Barthélémy manquait, en suivant, 2 pénalités largement dans ses cordes. 2 tentatives infructueuses qui allaient avoir des conséquences. Massip manquait, lui aussi, une pénalité dans le même temps.
2 minutes avant la fin de cette 1ère mi-temps, l’ancien rouge et bleu, Loïck Jammes écopait d’un carton jaune et laissait ses partenaires en infériorité numérique.
6 partout à la mi-temps. Un score à l’ancienne qui reflétait bien la partie. Aucune équipe ne parvenait à faire la différence.
Les grenoblois n'ont pas su trouver la faille sur les mauls Crédit photo : Karine Valentin
Au retour des vestiaires, Julien Farnoux, le nouvel arrivant côté grenoblois, remplaçait Ange Capuozzo contraint de sortir car malade. L’arrière ayant été victime de vomissements pendant la pause.
Malgré sa supériorité numérique, le FCG ne parvenait pas à prendre le dessus. La mêlée étant même dominée par son vis-à-vis. Cette seconde période a été celle de la difficulté pour le FCG. Malgré des tentatives de jouer dés qu’ils le pouvaient, les grenoblois se heurtaient à une défense intraitable. Quand ce n’était pas la défense, c’était des maladresses grenobloises ou des joueurs qui se coupaient du soutien de leurs partenaires qui faisaient inlassablement perdre la gonfle à des grenoblois qui ne trouvaient pas la solution. Quelques combinaisons en touche pourtant bien senties étaient tuées dans l’œuf la faute, encore une fois à un soutien et un jeu au sol défaillants de la part des isérois.
Les provençaux, plus énergiques sur les grattages, parvenaient à contenir sans trop de difficultés, les attaques du FCG. L’entrée du capitaine Blanc-Mappaz après une blessure au pied qui l’a tenu éloigné pendant quasiment 3 mois, ne changeait rien : Provence, sans génie, tenait le jeu et allait même jouer la partition idéale. A 10 minutes du terme, les joueurs de Mauricio Reggiardo enchainaient des pick and go dans les 40 mètres grenoblois, attendant que ceux-ci se mettent à la faute, ce qui arriva rapidement. Massip permettant à son équipe de prendre le score (6-9 70ème).
10 minutes pendant lesquelles, le FCG ne réussit pas à reprendre la main sur la rencontre. Betham, par 2 fois, grattant le ballon au sol pour permettre à son équipe de réaliser ce qu’ils étaient venus chercher, à savoir une victoire pour rester dans la course aux phases finales.
Une défaite de plus à domicile pour le FCG. Malgré le point de bonus défensif, la frustration et la déception se lisaient sur les visages des isérois. Les spectateurs venaient d’assister, encore une fois, à la défaite de leur équipe.
Une défaite qui, paradoxalement et grâce au BD, permet au FCG de prendre 1 point d’avance supplémentaire sur les 2 relégables : Narbonne et Bourg en Bresse ayant tous les 2 perdus hier soir.
Dans une semaine, c’est Montauban, un autre prétendant aux phases finales qui va venir au stade des Alpes, avec la ferme intention d’imiter Provence Rugby. Aux grenoblois de relever la tête. Cette saison est difficile, pénible et terriblement frustrante pour le FCG et ses supporters. Il ne reste que 5 matchs pour en venir à bout et pour se sauver. Car, oui, le FCG n’est pas encore sauvé et son maintien par encore acquis. Lucas Dupont dira à la fin de la rencontre que l’équipe ne baissera pas la tête. Tout le monde le souhaite et l’espère.
Les + :
- Levi Douglas : le 2ème ligne a été un des rares à faire parler sa puissance.
- La touche : Ancely, Douglas, Madeira, les sauteurs grenoblois ont été dominants. Un secteur qui a permis au FCG de pouvoir alimenter les ¾ .
- Madeira : l’international portugais a joué les 80 minutes sans baisser de niveau
- La mêlée : comme trop souvent ces dernières années, la mêlée est la faiblesse du FCG. Même à un de plus, les grenoblois ont été dominés dans ce secteur
- Le jeu au sol : les soutiens ont été en retard de trop nombreuses fois. Même si les porteurs de ballons se sont isolés, le jeu au sol n’a pas été présent hier soir. En fin de match, Betham par 2 fois a gratté des ballons qui auraient pu permettre au FCG de revenir au score
- les groupés pénétrants : les grenoblois ont été systématiquement contrés sur cette phase de jeu. Avec les conditions climatiques, c'eut été un bon moyen pour s'approcher de la ligne adverse
- Les maladresses : les conditions climatiques expliquent très certainement les quelques en avant grenoblois.
Dernière édition: