Énorme déception
Pour la 2ème fois consécutive, le FC Grenoble Rugby sort d’une finale de ProD2 avec les larmes aux yeux. Pour la 2ème fois de suite, les grenoblois vont devoir affronter un pensionnaire du TOP14 pour espérer rejoindre l’élite.
Hier, sur la pelouse du stade Ernest Wallon, celle du Stade Toulousain, récent champion d’Europe, les joueurs de l’Isère n’ont pas réussi là où les supporters rouge et bleu les attendaient. Des supporters venus en nombre avec le ferme espoir que leur équipe allait repartir avec le Graal, enfin. Un espoir déchu, battu par le RC Vannes, l’équipe du peuple breton. Une très très grosse déception pour Grenoble qui se voyait de retour parmi les grands.
Mais Grenoble a vécu un match frustrant, difficile, stressant. Bref, une soirée triste, une de plus sur les bords de la Garonne. Les larmes coulaient sur les joues des supporters autant que les visages des joueurs grenoblois étaient rougis par l’effort et la déception.
L’ambiance était pourtant assez exceptionnelle, avec de très nombreux supporters vannetais et grenoblois venus garnir les travées d’Ernest Wallon. La fraternité entre les supporters était à souligner : respect et ambiance très bon enfant pour le dernier rdv de la saison de ProD2.
La rencontre en elle-même allait s’avérer frustrante côté grenoblois et exceptionnelle côté breton. Frustrante pour Grenoble oui, car les isérois n’auront pas été tout à fait eux-mêmes. Du moins, ceux que l’on a vu sur les dernières semaines. Le FCG n’a pas su gagner la finale. La faute à des trop nombreuses fautes de mains. Pas moins de 13 en-avant de la part du FCG. C’est beaucoup dans un match qui aura été cadenassée par les défenses de part et d’autre. Dés le début du match, Grenoble s’est mis dans en difficulté : sur leur 1ère offensive, Romain Fusier a vu son coup de pied rasant être contré. Sur l’action, Vannes récupérait une touche à 5 mètres de la ligne grenobloise. Durant 20 minutes, Grenoble va subir la furia vannetaise. Et si La défense de Grenoble allait résistait, grâce notamment à un bon Thomas Lainault en touche, Vannes allait finir par marquer le seul et unique essai du match. L’ailier Camou aplatissant sous les perches. Vannes menait et Grenoble chassait pour revenir au score. Davies passait une pénalité, les grenoblois jouait enfin mais faisait souvent la passe de trop, celle qui fait commettre une faute. Frustrant ! Pourtant la partie était équilibrée plus qu’en début de match. Frustrant parce que Grenoble gênait son adversaire, le faisait même plié lorsqu’à la 20ème minute, après un bonne prise de balle de Lainault en touche à 10 mètre de la ligne, le pack grenoblois engageait la marche avant et que Massa passait la ligne avant de… relâcher le ballon au moment d’aplatir la faute à un placage désespéré mais salvateur d’un défenseur breton. Durant toute la 1ère mi-temps, les deux équipes vont tenter de mettre du rythme : Vannes en relançant les ballons et Grenoble en jouant vite les pénalités qu’ils obtenaient. Malgré cela, aucune des deux équipes ne parvenaient à se montre dangereuse. Maxime Lafage faisait étalage de son énorme coup de pied et Davies usait et abusait d’un jeu au pied de déplacement.
La mi-temps était atteinte sur le score de 7 à 3 pour Vannes. On se disait côté Grenoble que l’écart était mince et que la 2ème mi-temps offrirait des possibilités de prendre le score.
Ce fut vrai en partie : les possibilités, les grenoblois les ont eu au cours du second acte. Mais les grenoblois n’ont pas réussi à franchir la ligne de but vannetaise. Davies a eu l’opportunité de passer des pénalités (65ème et 71ème) mais Vannes et son ouvreur Lafage passaient eux aussi des pénalités (56ème , 59ème et 69ème). Au cours de cette 2èmemi-temps, Grenoble va pourtant dominer son adversaire mais les trop nombreuses fautes de mains dans des moments décisifs vont empêcher Grenoble de recoller. Le FCG aura fait la course derrière durant toute la rencontre. Martel fera un en-avant à 5 mètre de la ligne, Couilloud loupera un 2 contre 1 sur un contre, Aptisauri passera la ligne sans pouvoir aplatir… trop d’actions avortées. Une finale ça ne se joue pas ça se gagne a-t-on l’habitude de dire. Grenoble aura joué et n’aura donc pas gagner.
Vannes a réussi son coup : prendre le score et s’appuyer sur son point fort : la défense. La meilleure défense du championnat à justifier son titre. Jamais le FCG n’a réussi à revenir. Grenoble s’est épuisé sans parvenir à être décisif.
Le FCG avait l’expérience d’une finale perdue, malgré cela, les grenoblois n’ont pas réussi à prendre ce match par le bon bout.
Une défaite, 16 à 9 qui est extrêmement dure pour nos grenoblois. Dur, car ils étaient proches de revenir et de faire basculer la rencontre. Ce n’est pas avec des si que l’on gagne un match, malgré tout, ils regretteront leur incapacité à faire douter leur adversaire. Grenoble n’était pas le Grenoble des derniers matchs, c’est vrai. Le FCG a longtemps bataillé dans ce championnat pour revenir au classement. Grenoble a beaucoup donné, Grenoble a séduit et Grenoble a échoué. C’est malheureusement ce que la déception du moment retient.
Les visages étaient tristes, très tristes hier soir autant côté supporters que joueurs. Une tristesse qu’il va falloir, encore, évacuer. Car oui, ce n’est pas encore fini. Il reste encore un dernier match dimanche prochain à 18h au SDA face à Montpellier.
Comme l’année, dernière, le FCG va devoir se remobiliser, oublier la défaite pour repartir au combat, le dernier combat de la saison, le dernier combat en rouge et bleu pour de nombreux joueurs. Des joueurs qui ne voulaient pas revenir à Grenoble jouer un dernier match.
Comme l’année, dernière, il faudra que le SDA soit plein pour supporter les rouge et bleu, pour leur témoigner de leur soutien et leur dire que nous fiers d’eux. Fiers de ce qu’ils ont montré durant toute la saison, et fier ce qui ils sont.
Après une nuit difficile pour le supporter que je suis, je pense que les grenoblois peuvent le faire. Ce sera dur, ce sera très dur face à un MHR qui, comme l’USAP, l’an passé, prépare ce match depuis quelques semaines. Grenoble doit refuser que l’histoire se répète. Grenoble va écrire son histoire, celle que 40 mecs ont commencé à écrire en aout dernier, celle de 40 gars qui vont sécher leurs larmes pour en faire couler d’autres, mais de joie cette fois-ci.
La ferveur de ces dernières semaines sur les réseaux pour le FCG doit continuer. Alors, grenoblois, grenobloises, isérois, iséroises, si vous lisez ces lignes, venez dimanche prochain au stade des Alpes pour soutenir ces mecs qui en valent la peine. Venez, chanter, crier, vibrer, pleurer mais venez pour eux !
Depuis Toulouse
El_Presidente
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