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Debrief 24/25 Débrief de la demi-finale contre Aix

Fred Fcg

Champion
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8 Novembre 2022
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Bonjour la team du Raffut, voici mon débrief de cette fameuse demi-finale contre Aix


Un FCG de grande classe !



Cette demi-finale entre Grenoblois et Provençaux avait tout d’une revanche. La saison dernière, au même stade de la compétition, les Aixois avaient été meurtris au plus profond d’eux-mêmes après leur douloureuse défaite à domicile face à des Grenoblois, que personne ne voyait capable d’un tel exploit. Cette défaite fut d’autant plus cruelle pour les Provençaux, eux qui avaient été invaincus toute la saison à domicile, et qui se faisaient un malin plaisir à mettre des roustes à toutes les équipes qui avaient foulé la pelouse de Maurice-David. Seulement voilà, les Grenoblois, ce jour-là, avaient réussi à inverser la tendance sous la houlette d’un Sam Davies remarquable au pied claquant un drop vers l’heure de jeu qui avait permis de prendre le score et de ne plus le perdre pendant vingt minutes d’un féroce combat en défense. Un an plus tard, quasiment jour pour jour (30 mai 2024 pour la demie de l’année passée), c’est le leader grenoblois qui allait recevoir cette fois-ci les hommes de Mauricio Reggiardo sur leur pelouse du Stade des Alpes. Forcément, on pouvait légitiment penser que le scénario de ce nouvel affrontement pourrait, pourquoi pas, être inversé si on se remémore toutes les peines du monde qu’avaient eu les Isérois à battre les Aixois au match aller lors de cette saison régulière (15 à 12). Cependant, un match de phase finale et un match de championnat n’ont souvent plus rien à voir. Ainsi la revanche était dans toutes les têtes parce que, sur le papier, les Aixois fort d’une équipe puissante avec une troisième ligne redoutable et des attaquants rapides venaient avec une équipe compétitive à tel point que Rugbyrama leur avait pronostiqué la victoire. Interrogé par Nicolas Zanardi qui évoquait le sort de la demi-finale de la saison précédente le capitaine Antonin Berruyer, lui répondait : « Ils ont évoqué le fait que ce sera une revanche pour eux, il faut qu’on l’entende car c’est vrai qu’ils vont arriver avec cet état d’esprit-là. » Ceci dit, Antonin, avec son calme habituel retorquait : « Il faut qu’on se serve de cette pression-là pour se surpasser et contrer cette belle équipe d’Aix, parce que ce sont des moments comme ça qui font qu’on se lève tous les matins pour aller s’entraîner. »

Et pour cette demi-finale aux enjeux très importants pour Grenoble, le public a répondu à l’appel des coachs demandant leur soutien pour apporter le supplément d’âme capable de faire la différence tout au long de la partie. Le stade s’est rempli à la vitesse de la lumière affichant une rencontre à guichets fermés. Lors de la demi-finale à Grenoble contre Mont-de-Marsan (saison 2022-2023), le stade n’avait pas fait le plein (17 294), cette fois-ci les 20 000 places avaient trouvé preneurs ! Et que dire de la haie d’honneur au moment de l’entrée des joueurs au stade, avançant difficilement au milieu d’une foule en liesse, criant à tue-tête leurs encouragements. Que de frissons, que d’émotions ! Les joueurs ont senti que le public grenoblois attendait quelque chose de grand de leur part.



Une première mi-temps parfaite

Mais quelle première mi-temps ! Elle fut dominée de la tête et des épaules par les Grenoblois qui ont démarré parfaitement leur match sous les cris des « Ici, Ici, c’est Grenoble ». Les Aixois n’ont pas eu souvent le ballon, et sur chaque possession, ils se sont heurtés à chaque fois à une défense grenobloise qui a déployé une énergie de dingue et, de façon intelligente pour stopper les charges des troisièmes lignes. Comme l’a dit Nicolas Nadau sur le bord de touche au micro de Canal+, le plan de défense avait ciblé le surpuissant Harrison. Ce dernier n’a pas réussi à mettre son équipe dans l’avancée tout comme Gambini et Piazzoli.

Au regard des statistiques, difficile d’aller chercher des points négatifs dans le déroulement de cette première période côté Grenoble, si ce n’est une touche directe au pied, un échec dans une tentative de pénalité et un franchissement, le tout sans conséquence sur le score. Il y a aussi cette faute stratégique à la suite du renvoi des Aixois après le drop de Sam. Les joueurs tentent une relance des 22m alors qu’il fallait tout faire pour dégager au pied. Ce qui a coûté trois points.

La défense remarquable : le duo Romain Fusier et Romain Trouilloud a fonctionné à merveille avec des bonnes connections. Quel plaquage dans les règles de Romain Fusier sur l’arrière Jules Soulan (10e). Sur chaque ballon joué par les Aixois, la défense grenobloise allait à deux joueurs pour plaquer ralentissant les sorties du ballon et le tout sans faire de faute au sol comme on ne l’a jamais vu cette saison. Dans la bataille des rucks, les Aixois ont été dominés, ce qui est pourtant une de leur force. C’est clair que le staff grenoblois avait ciblé ce point fort. Dans les grattages au sol, il y a eu parité (il me semble) 2 ou 3 partout.

Grenoble a outragement dominé le jeu au pied, le duo Farnoux -Davies a été largement au-dessus des artilleurs aixois. Quelle prestation de Sam (qui claque un drop de 43 m !) et de Julien Farnoux, auteur d’un 50-22) De plus Julien a été royal sous les ballons hauts de pression.

La discipline a atteint un niveau d’excellence comme jamais vu. J’en ai parlé avec Nicolas Nadau et Éric Escande après le match qui étaient forcément très satisfaits. Le staff a mis l’accent sur ce point-là pendant le stage à Aix. Cette très bonne discipline prouve tout simplement que Grenoble avait la possession, mais pour cela, ils ont su mettre plus d’énergie et de vitesse que les Aixois, qui étaient moins en jambe. (Sans doute la fatigue de leur match de barrage)

La conquête, très bonne même s’il y a eu un ballon perdu en touche et un bras cassé en mêlée.

Le jeu d’attaque a encore fait des merveilles, ce qui a enchanté Philippe Groussard (Canal+) et même Thomas Liévremont l’a reconnu. En revanche, ce dernier devrait faire un stage chez les arbitres (il a des commentaires lunaires). La croisée entre Romain Trouilloud et Gerswin Mouton est à montrer dans toutes les écoles de rugby. Et que dire de la passe à hauteur du même Romain pour l’autre Romain (Fusier) qui débouche sur le deuxième essai avec un crochet intérieur d’école. On a retrouvé le niveau d’attaque pendant l’hiver. De plus sur les possessions devant la ligne, le soutien était permanent, il y avait toujours une cellule à deux ou trois joueurs. Les Aixois n’ont gagné qu’un seul contest.

A la pause, beaucoup d’humilité dans le commentaire de Julien Farnoux qui dit (malgré les 20 points d’avance), « on a joué que 40 minutes, il en reste autant », sous-entendu, rien n’est fait, il se méfie du retour de vestiaire qui a été un point faible tout au long de la saison ? Beaucoup de lucidité.



Les statistiques de la première mi-temps :

Touches (Grenoble) :8, une touche contrée

Touche (Aix) :4, un ballon volé.

Mêlée (Grenoble) : 2, un bras cassé de chaque côté.

Mêlée (Aix) : 1, aucune faute.

Pénalité : 1 contre Grenoble (à la 36e !) et 7 contre Aix.





En patron malgré le carton rouge



Julien Farnoux avait vu juste. Pour le retour de vestiaires, les Grenoblois n’ont pas été fébriles cette fois-ci contrairement à leurs mauvaises habitudes. De retour sur la pelouse, les coéquipiers d’Antonin Berruyer se remettent rapidement dans le bain, à l’image d’un Thibaut Martel survolté, qui assène un plaquage monumental sur l’international gallois George North. Stoppé net. Les Grenoblois récupèrent le ballon, deux à trois temps de jeu plus loin, Sam Davies, dans ses œuvres, adresse une passe au pied extraordinaire pour Gerswin Mouton. Le rebond est favorable, et hop troisième essai, 28 à 3 (42e). Le match est quasiment plié. A voir le regard noir et le visage fermé de Mauricio Reggiardo, le manager aixois a compris, qu’une nouvelle fois, son équipe allait s’arrêter au stade des demi-finales, une nouvelle fois éliminée par les Grenoblois, bien supérieurs à ses hommes, ce qu’il reconnaitra après le match.

Les Grenoblois ont assuré en patron cette seconde période, à l’exception, bien sûr, de la grosse erreur de Richard Hardwick, qui n’a pas su maîtriser ses nerfs sur un plaquage. C’est vraiment le gros point noir qui a terni un peu cette victoire amplement méritée. Agacé par le demi-d’ouverture Gopperth qui fait un pseudo-écran, Richard lui administre un plaquage cathédrale, complétement inutile. Jimmy Gopperth met ses mains au sol pour amortir la chute, mais sa tête atterrit dans la pelouse. L’arbitre n’a pas le choix ; c’est carton rouge ! (54e). Richard sait qu’il vient de commettre l’irréparable, il ne sera pas de la finale. Sur le coup, je me posais la question de savoir si Jimmy n’en rajoutait pas un peu. En fait, pas du tout.

J’ai regretté aussi le manque de calme de certains Grenoblois vers la fin du match en raison des provocations des Provençaux agacés, qui savaient que l’issue serait fatale pour eux.

Durant cette seconde période, on a retrouvé les points forts de la première période : plus d’énergie, grosse défense, des bonnes séquences offensives, mais des fautes de main en plus. L’entrée du banc a fait du bien et a apporté le second souffle. Ainsi dès son entrée, Bastien Soury avec ses charges met son équipe dans l’avancé. Barnabé Couilloud, sous l’œil avisé de son frère, met immédiatement du rythme, sent le bon coup à faire sur un petit côté, il s’y engouffre et d’une course rapide laisse sur place son défenseur, belle remise intérieure pour Romain Trouilloud qui file comme une fusée derrière la ligne, ce qui met tout le stade en feu. Cet essai survient juste après le carton rouge annihilant les derniers espoirs des Aixois qui venaient d’inscrire un essai (35-10, 58e). Finalement, les Grenoblois n’ont pas été véritablement inquiétés par des Provençaux en manque d’énergie, d’inspiration, commettant trop de fautes.

Malgré leur deuxième essai (70e, 38-17), qui ne changera rien à l’issue du match, le public, un brin chambreur s’époumonne à crier des « on est en finale » à cinq minutes du terme. Les Grenoblois sur le bord de touche se congratulent, savent qu’ils iront la semaine prochaine disputer la finale à Toulouse, la troisième de suite.

Au micro de Canal+ après le match, Mathis Sarragellet sait ce que cela veut dire d’aller en finale mais ne veut pas revivre les deux précédentes : « C’est une fierté mais en réalité, on n’a rien fait, on est allés deux fois en finale, on a perdu les deux, j’en garde zéro souvenir, c’est nul, il faut qu’on retourne en finale, il faut qu’on fasse notre boulot, qu’on reste très humbles et que l’on prépare bien la semaine prochaine. » Et aux supporters grenoblois de faire le boulot en allant soutenir les Rouge et Bleu.



Les statistiques de la deuxième mi-temps :

Touche (Grenoble) :9, deux lancers trop longs et un ballon contré.

Touche (Aix) :5, un lancer pas droit.

Mêlée (Grenoble) : 3, un bras cassé contre Grenoble

Mêlée (Aix) : 4, une pénalité contre Grenoble et un bras cassé contre Aix.

Pénalité : 3 contre Grenoble et un carton rouge et un jaune et 5 contre Aix et un carton jaune.



On connaît l’adversaire des Grenoblois, ce sera Montauban à la surprise générale, alors que tout le monde attendait une finale Grenoble-Brive. Les Montalbanais ont su parfaitement faire déjouer les Coujoux qui ont totalement manqué d’humilité, qui ont adopté une stratégie de mauvais aloi en basant leur jeu que sur des portés oubliant le jeu des trois-quarts. Les joueurs de Sapiac ont réussi déjà deux véritables exploits en gagnant à Colomiers en barrage, et à Brive en demi-finale ! Samedi prochain, à Ernest-Vallon, le stade sera vert et noir. Grenoble jouera à l’extérieur. Il faudra créer l’exploit pour gagner le titre !



Dans le midol :

Les étoiles :

3 pour Romain Trouilloud, élu, joueur du match

2 pour Sam Davies, Thibaut Martel, Gerswin Mouton,

1 pour Mathis Sarragallet, Romain Fusier, Thomas Lainault

NZ titre : Le soir de rêve du FCG

NZ récapitule les moments forts du match et met en avant le fait que les Aixois avaient compris au vu du score dès la mi-temps qu’ils ne seraient pas invités pour faire le voyage à Toulouse. Le pack grenoblois a été plus fort que celui des Aixois supposé être supérieur sur le papier. Le travail axé sur les rucks et les sorties rapides ont enfin porté leurs fruits. A refaire absolument la semaine prochaine pour prétendre au Saint Graal ! Ce sera le prix à payer pour atteindre l’objectif de la saison.
 
Merci Fred ! J'ai revu le craquage d'Hardwick : il a complété perdu les pédales... Quel Dommage après sa très belle saison, il aurait mérité de jouer cette finale. 😔
 
Effectivement il a craqué,mais gopeps l'a joue au métier depuis le début du match, ce qui n'est pas une excuse évidemment.
 
Il faudra qu'on garde un peu plus nos nerfs parce que Montauban va nous provoquer pour nous faire déjouer. Il faut espérer qu'ils en aient confiance et c'est sûrement le cas.
 
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