Bonjour la team du Raffut , voici mon débrief du match contre le SAXV
Tout n’a pas été négatif
Pour le dernier match du cinquième bloc de ProD2, Grenoble allait en Charentes affronter Soyaux-Angoulême avec une équipe fortement remaniée en raison des blessés, des joueurs suspendus, des joueurs mis au repos, le lot de toutes les équipes en somme. Avec dix-sept points d’avance sur le troisième du championnat, ce match ne représentait pas un enjeu majeur pour les Grenoblois bien calés en tête du Pro D2. Mais dire que le staff grenoblois avait décidé de lâcher ce match, il n’en était pas question malgré le lourd handicap d’aligner une équipe sans talonneur de métier. Ainsi il a dû faire appel à un jeune joueur pilier gauche comme titulaire qui, au cours de sa formation s’est initié à ce poste et un autre pilier comme remplaçant. Situation pour le moins inédite. Comme l’a rappelé lors de l’avant-match, Patrick Pézery : « La, encore nous devrons nous adapter et ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à des problèmes ». Effectivement avec les blessures de longue date, les joueurs en sélection, le duo Nadau-Pézery n’a eu d’autres choix que de trouver des solutions pour composer une liste de 23 joueurs comme à chaque rencontre, l’objectif à chaque fois, étant d’avoir des joueurs qui s’engagent à fond pour performer. Et pour le moins que l’on puisse dire, quel que soit l’équipe alignée et le contexte, elle a toujours répondu présent avec un état d’esprit irréprochable. Les résultats sportifs en attestent, notamment six victoires en onze déplacements.
Pour les Charentais, ce match à domicile est d’une extrême importance. Seule, la victoire compte afin de conforter une place dans le Top 6. Ce club n’a jamais connu les phases finales, alors pourquoi pas cette saison ? Mais pour cela, il faut vaincre le leader dans un stade qui a fait le plein.
Grenoble fait jeu égal
Dès l’entame, Grenoble est à l’initiative, produit son rugby fait de plusieurs temps de jeu. Durant le premier quart d’heure, les Isérois ont produit cinq bonnes séquences offensives (2e, 5e, 6e, 10e, 13e) qui auraient mérité un meilleur sort. A chaque fois, une maladresse empêche de scorer (en-avant, pied en touche, manque de soutien dans l’intervalle(6e) ou mauvais choix (10e, je n’ai pas compris pourquoi Barnabé n’a pas donné plus tôt à Wilfried Hulleu). Quoiqu’il en soit, Grenoble marque les premiers points (15e 0-3). Ce n’est pas cher payé. Un essai grenoblois aurait mis le doute dans les têtes des Angoumoisins. Sur le bord de touche, Nicolas Nadau ne cesse d’encourager ses joueurs, applaudit après une belle séquence, mais en son for intérieur, il doit regretter le manque de réussite de ses joueurs.
Du côté des Charentais, ils produisent également de bonnes séquences, mais butent sur une solide défense iséroise, qui n’est franchie qu’à quelques occasions sans conséquence, le deuxième rideau défensif rattrape les coups. L’attaque angoumoisine commet de nombreux en-avant (cinq) durant la première demi-heure. Seule la dernière séquence leur apportera les premiers points à deux minutes du terme de la première période (39e, 3-3). C’est le score à la mi-temps au cours de laquelle Grenoble a fait largement jeu égal avec les hommes d’Alexandre Ruiz. Avec un peu plus de réussite, les Rouge et Bleu auraient dû prendre l’avantage étant donné qu’il se sont procurés les occasions les plus franches pour entrer dans l’en-but.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :5, trois ballons perdus.
Touche (Soyaux) : 7, trois ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 6, une pénalité et un bras cassé contre Soyaux-Angoulême.
Mêlée (Soyaux) :7, une pénalité contre Grenoble et un bras cassé contre Soyaux-Angoulême.
Pénalité : 6 contre Grenoble et 5 contre Soyaux.
Les carences de la touche et des initiatives osées
Le seconde acte redémarre sur les mêmes bases que le premier avec deux équipes qui produisent du jeu dès la moindre possession. Cependant, les échecs en touche sur les lancers grenoblois vont coûter très cher. Le premier lancer (45e) n’est droit. La mêlée qui suit permet un beau lancement de jeu des Angoumoisins qui percent la défense iséroise, celle -ci commet une faute pour arrêter une série de Pick and go (46e ,6-3). Sur le renvoi, le troisième ligne centre angoumoisin, Samuel Nollet, plaque Romain Trouilloud avec son coude décollé qui vient directement au niveau du cou de Romain ! Pour l’arbitre, le coude touche d’abord le thorax avant d’arriver au niveau du cou. Le manager charentais, Alexandre Ruiz, ancien arbitre de Top 14 estime qu’il n’y a pas pénalité. Quelle mauvaise foi ! Alors que Nicolas Nadau réclame le carton rouge et demande à Alexandre s’il a été un jour arbitre ! Chaude ambiance sur le bord de touche. Monsieur Cayre donnera un carton jaune et une pénalité transformée par Max Clément (47e, 6-6). Romain est sorti sur blessure ! Le rouge n’aurait pas été immérité dans la mesure où le plaquage débouche sur une blessure. J’espère qu’elle ne sera pas grave.
Sur un nouveau lancement de jeu, les Charentais franchissent de nouveau le premier rideau défensif (deuxième remise intérieur) et débouche sur un premier essai (52e, 13-6) alors que Grenoble était en supériorité numérique. Les Grenoblois en ont pris un coup au moral voire s’agacent à l’image de cette faute stupide de Giorgi Pertaia qui est pénalisé après avoir poussé un adversaire. Les problèmes en touche persistent avec toujours la même faute : lancer pas droit. Les Grenoblois ne peuvent lancer aucune offensive pendant dix minutes malgré une pénaltouche à l’entrée des 22m (59e). Pour contourner cette difficulté, les Isérois prennent l’initiative de jouer à la main une pénalité et de produire enfin un mouvement offensif. Malheureusement après quelques temps de jeu, Thomas Ployer, plaqué, perd le ballon. Contre-attaque angoumoisine immédiate, deux ou trois plaquages loupés des Isérois, essai de Soyaux ! (63e, 18-6). Sans cette défaillance en touche, il est clair que Grenoble aurait joué la pénalité en pénaltouche et non à la main.
Puis le match sera définitivement plié à la suite d’une prise d’initiative osée (mais pas insensée) de Max Clément, qui voulant jouer un petit par-dessus, le joue un peu trop loin. Il ne peut récupérer son ballon. Contre-attaque de Soyaux et nouvel essai ! (72e, 25-6). Bonus offensif provisoire pour les Charentais. Vexés, les Grenoblois ne veulent pas sortir la tête basse de ce match. Ils se font un point d’honneur à priver les Angoumoisins du point de bonus sur leur dernière possession en marquant un essai dans les ultimes secondes de la rencontre. (25-13).
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :7, 5 ballons perdus !
Touche (Soyaux) : 8, deux ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 2, aucune faute.
Mêlée (Soyaux) :5, une pénalité contre Grenoble.
Pénalité : 5 contre Grenoble et 6 contre Soyaux et un carton jaune.
Défaite des Grenoblois, qui privés de ballon en touche, n’ont pas pu pratiquer leur rugby. Tout n'est pas négatif dans ce match, loin de là. Je serais tenté de dire que cette défaite est une piqûre de rappel pour la suite de la saison. Il faudra arrêter avec les cartons, les joueurs suspendus et l’indiscipline.
Durant ce match, deux joueurs m’ont fait forte impression :
Le gros point noir aura été les échecs en touche (5 ballons perdus sur sept lancers en seconde période). On ne peut pas en vouloir au jeune Sascha Mistrulli à qui on a confié le rôle de talonneur de métier alors qu’il est pilier gauche. Il faut le féliciter d’avoir accepté de jouer à ce poste très pointu. (Il a commis aussi au moins trois pénalités). Autre point noir, ce sont les franchissements du premier rideau défensif qui ont coûté cher, cela est sans doute lié à un manque de repères, aux bonnes connexions en défense.
Prochaine rencontre à Agen, le 28 mars, après deux week-ends sans match. Les joueurs vont bénéficier d’une bonne semaine de repos pour se ressourcer afin de préparer un sixième bloc copieux. Le sprint final est lancé. Grenoble doit conserver sa première place.
Tout n’a pas été négatif
Pour le dernier match du cinquième bloc de ProD2, Grenoble allait en Charentes affronter Soyaux-Angoulême avec une équipe fortement remaniée en raison des blessés, des joueurs suspendus, des joueurs mis au repos, le lot de toutes les équipes en somme. Avec dix-sept points d’avance sur le troisième du championnat, ce match ne représentait pas un enjeu majeur pour les Grenoblois bien calés en tête du Pro D2. Mais dire que le staff grenoblois avait décidé de lâcher ce match, il n’en était pas question malgré le lourd handicap d’aligner une équipe sans talonneur de métier. Ainsi il a dû faire appel à un jeune joueur pilier gauche comme titulaire qui, au cours de sa formation s’est initié à ce poste et un autre pilier comme remplaçant. Situation pour le moins inédite. Comme l’a rappelé lors de l’avant-match, Patrick Pézery : « La, encore nous devrons nous adapter et ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à des problèmes ». Effectivement avec les blessures de longue date, les joueurs en sélection, le duo Nadau-Pézery n’a eu d’autres choix que de trouver des solutions pour composer une liste de 23 joueurs comme à chaque rencontre, l’objectif à chaque fois, étant d’avoir des joueurs qui s’engagent à fond pour performer. Et pour le moins que l’on puisse dire, quel que soit l’équipe alignée et le contexte, elle a toujours répondu présent avec un état d’esprit irréprochable. Les résultats sportifs en attestent, notamment six victoires en onze déplacements.
Pour les Charentais, ce match à domicile est d’une extrême importance. Seule, la victoire compte afin de conforter une place dans le Top 6. Ce club n’a jamais connu les phases finales, alors pourquoi pas cette saison ? Mais pour cela, il faut vaincre le leader dans un stade qui a fait le plein.
Grenoble fait jeu égal
Dès l’entame, Grenoble est à l’initiative, produit son rugby fait de plusieurs temps de jeu. Durant le premier quart d’heure, les Isérois ont produit cinq bonnes séquences offensives (2e, 5e, 6e, 10e, 13e) qui auraient mérité un meilleur sort. A chaque fois, une maladresse empêche de scorer (en-avant, pied en touche, manque de soutien dans l’intervalle(6e) ou mauvais choix (10e, je n’ai pas compris pourquoi Barnabé n’a pas donné plus tôt à Wilfried Hulleu). Quoiqu’il en soit, Grenoble marque les premiers points (15e 0-3). Ce n’est pas cher payé. Un essai grenoblois aurait mis le doute dans les têtes des Angoumoisins. Sur le bord de touche, Nicolas Nadau ne cesse d’encourager ses joueurs, applaudit après une belle séquence, mais en son for intérieur, il doit regretter le manque de réussite de ses joueurs.
Du côté des Charentais, ils produisent également de bonnes séquences, mais butent sur une solide défense iséroise, qui n’est franchie qu’à quelques occasions sans conséquence, le deuxième rideau défensif rattrape les coups. L’attaque angoumoisine commet de nombreux en-avant (cinq) durant la première demi-heure. Seule la dernière séquence leur apportera les premiers points à deux minutes du terme de la première période (39e, 3-3). C’est le score à la mi-temps au cours de laquelle Grenoble a fait largement jeu égal avec les hommes d’Alexandre Ruiz. Avec un peu plus de réussite, les Rouge et Bleu auraient dû prendre l’avantage étant donné qu’il se sont procurés les occasions les plus franches pour entrer dans l’en-but.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :5, trois ballons perdus.
Touche (Soyaux) : 7, trois ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 6, une pénalité et un bras cassé contre Soyaux-Angoulême.
Mêlée (Soyaux) :7, une pénalité contre Grenoble et un bras cassé contre Soyaux-Angoulême.
Pénalité : 6 contre Grenoble et 5 contre Soyaux.
Les carences de la touche et des initiatives osées
Le seconde acte redémarre sur les mêmes bases que le premier avec deux équipes qui produisent du jeu dès la moindre possession. Cependant, les échecs en touche sur les lancers grenoblois vont coûter très cher. Le premier lancer (45e) n’est droit. La mêlée qui suit permet un beau lancement de jeu des Angoumoisins qui percent la défense iséroise, celle -ci commet une faute pour arrêter une série de Pick and go (46e ,6-3). Sur le renvoi, le troisième ligne centre angoumoisin, Samuel Nollet, plaque Romain Trouilloud avec son coude décollé qui vient directement au niveau du cou de Romain ! Pour l’arbitre, le coude touche d’abord le thorax avant d’arriver au niveau du cou. Le manager charentais, Alexandre Ruiz, ancien arbitre de Top 14 estime qu’il n’y a pas pénalité. Quelle mauvaise foi ! Alors que Nicolas Nadau réclame le carton rouge et demande à Alexandre s’il a été un jour arbitre ! Chaude ambiance sur le bord de touche. Monsieur Cayre donnera un carton jaune et une pénalité transformée par Max Clément (47e, 6-6). Romain est sorti sur blessure ! Le rouge n’aurait pas été immérité dans la mesure où le plaquage débouche sur une blessure. J’espère qu’elle ne sera pas grave.
Sur un nouveau lancement de jeu, les Charentais franchissent de nouveau le premier rideau défensif (deuxième remise intérieur) et débouche sur un premier essai (52e, 13-6) alors que Grenoble était en supériorité numérique. Les Grenoblois en ont pris un coup au moral voire s’agacent à l’image de cette faute stupide de Giorgi Pertaia qui est pénalisé après avoir poussé un adversaire. Les problèmes en touche persistent avec toujours la même faute : lancer pas droit. Les Grenoblois ne peuvent lancer aucune offensive pendant dix minutes malgré une pénaltouche à l’entrée des 22m (59e). Pour contourner cette difficulté, les Isérois prennent l’initiative de jouer à la main une pénalité et de produire enfin un mouvement offensif. Malheureusement après quelques temps de jeu, Thomas Ployer, plaqué, perd le ballon. Contre-attaque angoumoisine immédiate, deux ou trois plaquages loupés des Isérois, essai de Soyaux ! (63e, 18-6). Sans cette défaillance en touche, il est clair que Grenoble aurait joué la pénalité en pénaltouche et non à la main.
Puis le match sera définitivement plié à la suite d’une prise d’initiative osée (mais pas insensée) de Max Clément, qui voulant jouer un petit par-dessus, le joue un peu trop loin. Il ne peut récupérer son ballon. Contre-attaque de Soyaux et nouvel essai ! (72e, 25-6). Bonus offensif provisoire pour les Charentais. Vexés, les Grenoblois ne veulent pas sortir la tête basse de ce match. Ils se font un point d’honneur à priver les Angoumoisins du point de bonus sur leur dernière possession en marquant un essai dans les ultimes secondes de la rencontre. (25-13).
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :7, 5 ballons perdus !
Touche (Soyaux) : 8, deux ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 2, aucune faute.
Mêlée (Soyaux) :5, une pénalité contre Grenoble.
Pénalité : 5 contre Grenoble et 6 contre Soyaux et un carton jaune.
Défaite des Grenoblois, qui privés de ballon en touche, n’ont pas pu pratiquer leur rugby. Tout n'est pas négatif dans ce match, loin de là. Je serais tenté de dire que cette défaite est une piqûre de rappel pour la suite de la saison. Il faudra arrêter avec les cartons, les joueurs suspendus et l’indiscipline.
Durant ce match, deux joueurs m’ont fait forte impression :
- Yan Lestrade a montré toutes ses qualités de centre perforateur. C’est bête qu’il ait manqué de soutien autour de lui lorsqu’il passait les bras. A revoir
- Mathis Baret a joué à la Hanru Sirgel, avançant très souvent ballon en main, cassant des plaquages. Très adroit dans le jeu de passes, il a réalisé un geste technique de grande classe, une superbe passe lobée pour Wilfried Hulleu. A revoir
Le gros point noir aura été les échecs en touche (5 ballons perdus sur sept lancers en seconde période). On ne peut pas en vouloir au jeune Sascha Mistrulli à qui on a confié le rôle de talonneur de métier alors qu’il est pilier gauche. Il faut le féliciter d’avoir accepté de jouer à ce poste très pointu. (Il a commis aussi au moins trois pénalités). Autre point noir, ce sont les franchissements du premier rideau défensif qui ont coûté cher, cela est sans doute lié à un manque de repères, aux bonnes connexions en défense.
Prochaine rencontre à Agen, le 28 mars, après deux week-ends sans match. Les joueurs vont bénéficier d’une bonne semaine de repos pour se ressourcer afin de préparer un sixième bloc copieux. Le sprint final est lancé. Grenoble doit conserver sa première place.