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Debrief 23/24 Débrief du match contre Agen

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Seule, la victoire est belle​

Après une coupure d’une semaine de compétition en Pro D2qui fait suite à un bloc de cinq matchs bien éprouvant en raison des chaleurs caniculaires, l’affiche entre Grenoble et Agen, deux clubs prétendants à la montée en Top 14 n’aura pas attiré la foule des grands soirs de rugby au Stade des Alpes. Il faut dire que, disputer une journée de Pro D2 en milieu de semaine et en pleine période de coupe du monde est tout sauf une bonne idée. Je ne sais pas si le peu d’engouement médiatique a desservi ou pas la rencontre, mais le spectacle proposé par les trente acteurs n’aura pas atteint des sommets. Pour Grenoble, sous le coup de son épée de Damoclès des six points, le FCG était dans l’obligation de gagner pour ne pas être trop décrocher du Top 6. Agen, en bien meilleur forme cette saison, n’avait pas la pression du résultat sur les épaules, ce qui permet aux joueurs de jouer libérés. Rien de tel, dans un pareil contexte, pour une équipe, qui joue parfois mieux à l’extérieur qu’à domicile, d’aller faire un coup à Grenoble. Pour avoir testé les Haut-Garonnais en match de préparation cet été, les Grenoblois avaient bien conscience que le bras de fer proposé par les hommes de Bernard Goutta n’allait pas être une partie facile. La stratégie était simple : répondre présent dès l’entame pour ne pas laisser d’espoirs aux Agenais.

Une touche grenobloise conquérante
DSC_3247 (Copier).jpgDès le coup de sifflet, après une touche pas droite des Isérois, les Agenais mettent rapidement les Grenoblois sous pression dans leur camp. Il s’ensuit une première pénalité en mêlée fermée, puis une nouvelle pénalité dans les 22m ! les Agenais ne prennent pas les points au pied et décident de prendre la touche à 5 m de l’en-but. Le talonneur du SUA opte pour un fond de touche, parfaitement contré par Thibaut Martel qui avait senti le bon coup. Nouvelle touche agenaise dans la minute qui suit, nouveau contre grenoblois ! Cette fois-ci par le capitaine Steeve Blanc-Mappaz. Puis, c’est au tour des Grenoblois de mettre leur adversaire sous pression avec deux touches consécutives dont la deuxième à 5m de l’en-but. Même scénario, mais résultat différent. Les deux lancers de Barnabé Massa sont parfaits. Sur le second, les avants rouge et bleu pilonnent la ligne, font reculer la défense. Le ballon ressort promptement des rucks, les enchainements sont rapides, une brèche se crée entre deux Agenais, Steeve s’y infiltre et dépose rageusement le ballon derrière la ligne ! Enfin le pragmatisme grenoblois près des lignes a payé, ce que l’on n’avait pas encore vu depuis le début de saison.

Sam Davies souffle le chaud et le froid au pied

DSC_3261 (Copier).jpgLa bonne conquête grenobloise en touche continue à mettre les avants isérois dans l’avancée. Cependant cette bonne dynamique est enraillée par un mauvais choix de Sam Davies au pied. Sur un bon lacement de jeu, Sam décide de prolonger l’action en mettant un coup de pied de pression. Choix étrange, puisque d’un côté, il expédie le ballon où il y a un quatre contre quatre alors que sur le côté opposé, c’était un trois contre deux. De plus son coup de pied va directement en touche. Ce qui -redonne la possession aux Agenais, et une pénalité quelque temps de jeu plus loin : (7-3, 14e). Fort heureusement, Sam rectifie la mire et le bon côté en réalisant un 50-22 magistral. Deux conquêtes en touche, de nouveau, parfaitement exécutées, et c’est au tour de Régis Montagne de déposer acrobatiquement le ballon derrière la ligne. Le réalisme isérois dans la zone de marque a encore fait mouche. C’est une grande première cette saison. Ces vingt premières minutes sont quasiment parfaites. (12-3, 21e, transformation loupée).

Le retour des maladresses grenobloises

Les vingt minutes qui vont suivre seront nettement moins abouties, avec des erreurs qui refont surface. Après 3 nouveaux points d’une pénalité récoltée sur mêlée fermée, l’attaque grenobloise se crée une énorme occasion qui échoue sur un en-avant ! Ah ces satanés ballons tombés lors de la dernière passe. Grenoble avait de quoi quasiment tuer le match ou à défaut d’anéantir les derniers espoirs de victoire des Agenais. Pire sur un nouvel en-avant à l’entrée des 22m, cela donne un bon ballon d’attaque aux Haut-Garonnais. Mais la défense grenobloise est vigilante et subtilise le ballon dans un ruck. Malheureusement le ballon récupéré est très mal exploité et le demi de mêlée isérois manque totalement de clairvoyance en renvoyant au pied le ballon dans les bras des attaquants agenais. Ces derniers combinent parfaitement, distribuent le ballon rapidement, s’approchent des lignes. La défense grenobloise est dépassée, un intervalle se crée, essai agenais ! Mais quelle erreur de ne pas avoir su exploiter un turn-over, il est clair qu’il fallait conserver le ballon, tenter une relance ou à défaut provoquer une faute agenaise. (15-10,37e). Les Grenoblois se rattrapent quelque peu dans la minute qui suit en réalisant un super contest qui offre trois points de plus. Mais, juste avant la sirène, la mêlée grenobloise est de nouveau pénalisée :18-13. C’est le score à la mi-temps qui est plutôt heureux pour les Agenais qui ont été vraiment dominés par des Grenoblois pragmatiques pendant vingt minutes, puis maladroits les vingt minutes suivantes. Une très bonne touche grenobloise mais une mêlée inconstante.

Les statistiques de la première mi-temps :
  • Mêlée (Intro Grenoble) : 1, une pénalité contre Agen
  • Mêlée (Intro Agen) : 7, deux pénalités contre Grenoble
  • Touche (Gre) : 8, dont 2 ballons perdus pour touche pas droite.
  • Touche (Agen) :8 dont 3 ballons volés par Grenoble, plus une touche pas droite, plus un bras cassé
  • Pénalité : 4 contre Grenoble, 6 contre Agen
Deuxième mi-temps brouillonne à souhait et une mêlée grenobloise en souffrance

DSC_3217 (Copier).jpgFaute d’avoir su anéantir les espoirs de victoire des Agenais, les hommes d’Aubin Hueber vont tout faire pour préserver leur avance sans trop se découvrir, mais exploitant mal le manque de maîtrise des hommes de Bernard Goutta. On assiste à une série de fautes des deux côtés et une bataille centrée autour de la conquête. Grenoble domine plutôt la touche alors qu’Agen domine la mêlée. Les deux équipes vont également se montrer indisciplinées avec un carton jaune de chaque côté. Le jeu devient haché et brouillon. Chaque équipe après une possession est incapable d’enchaîner des temps de jeu longs : pénalité au sol, en-avant, pénalité en mêlée, touche pas droite, toutes les scories y passent. Le spectacle est affligeant. Seuls, les butteurs vont combler le tableau d’affichage, avec six points, seulement, marqués de chaque côté. Les Grenoblois tentent par tous les moyens de préserver leur avance en déployant beaucoup d’énergie en défense. L’angoisse de se faire contrer tétanise les Grenoblois, qui renoncent à se lancer dans des attaques à tout va, de peur sans doute de faire un en-avant. De plus, la mêlée (côté gauche) est en souffrance. Luka Goginava comment trois fautes consécutives, ce qui lui vaut logiquement un carton jaune. Du côté des Agenais, on a l’impression qu’ils veulent à tout prix conserver leur point de bonus défensif. Leur manque de maîtrise dans les attaques est criant, tant mieux pour Grenoble. Finalement, Grenoble s’impose au courage 24-19. C’est une victoire difficile, seule, la victoire est belle en pareille circonstance. L’essentiel était d’empocher quatre points et de rester au contact du Top 6, si par bonheur, les dirigeants arrivaient à récupérer les six points.

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Les statistiques de la deuxième mi-temps :
  • Mêlée (Intro Grenoble) : 2, une pénalité contre Agen
  • Mêlée (Intro Agen) : 5, trois pénalités contre Grenoble
  • Touche (Gre) : 8, dont 2 ballons perdus et un ballon volé
  • Touche (Agen) :7 dont 3 ballons contrés ou volés, un bras cassé contre Grenoble
  • Pénalité : 7 contre Grenoble, 8 contre Agen, un jaune de chaque côté

Prochain match à Brive, encore un très gros défi , cette fois-ci à l’extérieur.

Photos : Karine Valentin
 
Dernière édition par un modérateur:
Un debrief très clairvoyant. Effectivement la victoire est belle et les 4 points sont très importants pour la suite. Je me suis agacé en tribune sur l'essai Agenais mais après le visionnage du résumé vidéo, ce dernier est bien aplati. (L'arbitre a bien toujours raison 😉). On sent malgré les progrès que cette équipe Grenobloise ne joue pas libérée. Sera t'elle l'être à Brive et frapper un grand coup. Qu'elle se donne les moyens de rêver plus haut.
 
A la vue de notre début de saison, nous ne pouvons que constater que notre faiblesse est au niveau de la première ligne et plus particulièrement des piliers.
La satisfaction c'est Régis Montagne qui est en train de devenir un titulaire indiscutable à Droite..
Mais après?
A droite
Atspiauri est en coupe du monde
Halanukonuka, bon joueur sur 30mn
Vial reste un joueur très limité au niveau Prod2
A gauche
Zack Gauthier fait le job mais manque un peu de densité pour un pilier
Elie Eglaine revient bien après une saison ...compliquée et une blessure en début de saison
Coginava n'est pas une assurance tout risque en mêlée, loin de là.. ( c'est un maillon faible...)
Nixon visiblement ne reviendra pas, du moins avec les espoirs qui étaient placés en lui..
Reste notre autre point faible..
Le N°8...
Gray n'est plus la joueur du stade Toulousain
Muarua est faible techniquement
Martel, Berruyer sont de bons joueurs mais pas du tout à ce poste si important..
 
Pour cette saison, et compte tenu de nos finances, il va falloir faire le dos rond.
Peut-être un joker pour remplacer Nixon si celui ci est inapte à la pratique du rugby..
En N°8 = adaptation...
En fait il nous manques pas grand chose pour avoir une équipe bien équilibrée..
Puis à l'avenir, trouver un leader charismatique qui prend les bonnes décisions et qui sache motiver les troupes..
SBM est un formidable joueur, mais je persiste à dire que ce n'est pas un leader de jeu.
Globalement apprendre à tuer un match...Trouver aussi les clés afin que notre équipe joue enfin au moins 65/70 mn et non 30mn... Dans ces 30/35mn ils nous font rêver et puis tout se délite au point de ne plus les reconnaître..Même s ils ont toujours quelques sursauts leur permettant au SDA de préserver le résultat..
 
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