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Debrief 24/25 Débrief du match contre Aurillac

Fred Fcg

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8 Novembre 2022
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Bonjour la Team du Raffut ,

Voici le débrief du match contre Aurillac par El Fred !



Stratégie à l’envers !



Décidément avec Grenoble, il faut toujours s’attendre au meilleur comme au pire, et très souvent les résultats sont imprévisibles. Après deux matchs contre des prétendants affichés au Top 6 ponctués par deux succès en costaud, beaucoup pensaient, et moi, le premier, que l’équipe du duo Nadau-Pézery avaient toutes les cartes en main pour aller faire un coup en Auvergne, même si Aurillac est réputé pour être coriace à Jean-Alric, et difficilement prenable. Il y a quinze jours en ouverture du championnat, Soyaux-Angoulême avait réussi le coup parfait en allant s’imposer chez les Cantalous en marquant cinq essais. Alors, on pouvait penser logiquement, que Grenoble était capable d’aller faire un bon résultat tout comme les Charentais. Mais pour cela, il ne suffit pas d’en avoir l’intention, il faut y mettre les ingrédients nécessaires, c’est-à-dire du combat, du combat et encore du combat devant. Le jeu des Aurillacois se résume très souvent à un jeu direct, fait de touches, de mauls, de mêlées, de bataille dans les rucks. Pour ce qui est du jeu au large, les hommes de Roméo Gontinéac le pratiquent quand une opportunité se présente.

Dans l’interview d’avant match accordée à Nicolas Zanardi pour le compte du Midi Olympique, Nicolas Nadau faisait part des difficultés de son équipe à développer le jeu offensif : « Notre rugby est mal en ce moment ». Lors de la séance vidéo après la rencontre contre Aix-en-Provence, l’entraîneur des trois-quarts grenoblois regrettait que ces joueurs n’aient pas su saisir les opportunités d’exploiter les espaces libres : « On leur a démontré aux joueurs qu’ils avaient eu des opportunités, mais qu’ils ne les avaient tout simplement pas pris l’initiative de les saisir. » Ce fut sans doute un des axes de travail durant les séances de préparation du match à venir en Auvergne.



Un premier acte cauchemardesque

Est-ce à dire que les Grenoblois n’avaient en tête que de développer du jeu à tout va, je n’irai pas jusqu’à l’affirmer. Mais le fait est, qu’on n’a pas assisté à beaucoup de combat dans les rucks, de combat dans le gain de la ligne d’avantage en fixant la défense pendant toute la première période. Sur les offensives des Grenoblois, on n’a pas vu beaucoup de jeu direct pour avancer, pour faire reculer le premier rideau défensif. Les ballons allaient vite sur les extérieurs pour tenter de percer la défense dans du jeu de un contre un en bout de ligne. Le problème est qu’il n’y avait jamais de surnombre faute d’avoir su fixer la défense aurillacoise au préalable. De plus face à une équipe cantalienne, qui n’avait pas le droit à l’erreur une deuxième fois de suite à domicile, et donc particulièrement agressive, les Grenoblois n’ont pas mis autant d’engagement qu’eux dans les duels. Les Aurillacois gagnaient les collisions, difficle d’avancer dans ces conditions sur chaque possession des Isérois.

En défense, ce fut la catastrophe, surtout côté discipline. Lors des six premières de jeu, les Dauphinois étaient pénalisés à quatre reprises de suite ! Sans hésiter, l’arbitre renvoyait sur le banc Pio Muarua dix minutes, auteur de la quatrième faute, synonyme de carton jaune ! En infériorité numérique, les Grenoblois encaissent un premier essai ( 6e), puis un deuxième (15e ) : 17-0. Le score est lourd, mais logique tellement le rugby pratiqué par Grenoble est à l’encontre de ce que font les Auvergats, qui avec un jeu très restrictif devant, mettent à la faute les Grenoblois bien trop indisciplinés. Le buteur cantalien fait gonfler le score à la vitesse grand V, d’où un 20-0 à la vingtième minute de jeu !Soit l’équivalent d’un point par minute. Et ce n’est pas tout. Les Grenoblois , toujours animés d’une envie de produire du jeu sans fixer la défense, se font intercepter un ballon d’attaque sur une passe à hauteur ! Et, hop, 27 à 0 (27e ). Déjà trois essais encassés, le bonus offensif provisoire pour Aurillac. Un véritable cauchemar. Entre temps, Grenoble a perdu deux munitions en touche, dont une sur une pénaltouche à l’entrée des 22 m. Grenoble est entré une seule fois dans les 22 m et en a perdu le contrôle du ballon en bout de ligne. Aurillac marque sur chacune de leur incursion dans le camp de Grenoble. Rien pour les Isérois. On est bien loin de la prestation comme contre Nevers.

Il faudra attendre la 33e pour voir les Isérois débloquer leur compteur de point. Tout part d’une pénalité acquise sur mêlée fermée. Les Grenoblois sont dominateurs en mêlée, c’est dommage qu’ils n’aient pas cru en leur chance d’insister dans le combat devant.La pénaltouche qui suit permet aux Grenoblois de se procurer une très grosse occasion dans la zone de marque. Une nouvelle mêlée est jouée à 5 m de la ligne des Cantalous. Le ballon est vite digéré, une offensive est lancée et envoie Wielfrid Hulleu déposé le ballon en terre promise en bout de ligne. Ouf , enfin une réaction d’orgueil des Grenoblois : 27-7 (33e). Mais , très vite, la défense iséroise commet la huitième faute et trois points de plus ajoutés par le buteur cantalien qui fait un véritable récital (qui était le deuxième meilleur réalisateur derrière Sam Davies).

Autre point noir de cette prériode : le jeu au pied de pression des Cantaliens qui a mis à mal les Grenoblois sur la réception des ballons hauts. A la retombée de celui-ci, les trois-quarts grenoblois furent très maladroits en ne récupérant que trop peu de ballons, ce qui a d’ailleurs coûté le deuxième essai aux Grenoblois.

Le tableau d’affichage indique un cinglant 30-7 à la pause. Le match est quasiment plié. Adieu la belle promesse d’un bon résultat en Auvergne qui aurait confirmé les succès des deux premières rencontres.



« On n’est pas descendus du bus »

Au retour des vestiaires, le scénario cauchemardesque continue. En dix minutes de jeu, les hommes de Nicolas Nadau sont pénalisés cinq fois, se retrouvent en infériorité numérique, encaissent un nouvel essai ! La messe est dite : 37-7. Interrogé par un journaliste de Canal+ en tribune, Nicolas Nadau est complétement dépité par la triste prestation de ses joueurs. Il fait le constat que rien de ce qui était prévu fonctionne : « On n’est pas descendus du bus ». Alors que les Grenoblois commençaient à refaire un peu surface dans le jeu, Giorgi Javakhia commet une faute grotesque sur un placage. Ne se baissant pas, il envoie son épaule sur la tête d’un Cantalien. Carton rouge ! (53e) Le calice est bu jusqu’à la lie. On a atteint le fond de la médiocrité. Rien ne va. Sur les deux offensives grenobloises qui suivent (55e et 60e), elles se terminent par deux en-avant. Misère !



Une reprise en main trop tardive

Le staff isérois procéde à de nombreux changements en faisant rentrer de nouvelles recrues (Thomas Ployet, Richard Hardwick, Giorgi Pertaia) et Mathis Baret qui officie chez les professionnels pour la première fois. Ce nouveau sang va apporter de l’énergie, beaucoup plus d’engagement, beaucoup plus de jeu dans l’axe face à des Cantaliens qui commencent à tirer la langue. Les Grenoblois marquent deux essais coup sur coup (67ième et 76ième) à la suite de pénaltouche à 5 m et de maul dévastateur qui envoie deux Isérois derrière la ligne :37-19. La conquête en touche fait plaisir à voir avec un Thomas Ployet royal, ainsi que Richard Hardwick. On croit rêver d’un retour miraculeux vers un bonus défensif tellement les Cantaliens craquent physiquement sous les coups de butoir des avants grenoblois, qui ont enfin compris que le rugby commence devant. Mais, c’est bien trop tard. Il aurait fallu commencer dès la première minute de jeu, ou au moins se réveiller bien plus tôt dans la rencontre. Puis une nouvelle bourde vient ternir la bonne reprise en main avec une passe osée au pied pour une relance depuis les 22 m. le ballon est mal capté et est récupéré par un Cantalien, ce qui conduit à un nouvel essai aurillacois : 42-19 ! Fin du match. Fin d’une rencontre où rien n’a fonctionné pour les Grenoblois qui se sont trompés de stratégie en voulant trop jouer sans avoir livré une bataille féroce devant en fixant leur adversaire.

Ce match m’a rappelé le scénario du match à Dax de la saison dernière où les Grenoblois avaient pris leur adversaire (le promu) à la légère. J’ai le sentiment qu’on a assisté au même scénario cauchemardesque ce vendredi 13 septembre, qui n’a pas porté chance aux Grenoblois, tout comme celui de la saison dernière où Grenoble avait perdu à Aurillac le 13 septembre 2023 (27-23).

Ce que je retiens de ce match :

Une indiscipline inquiétante avec trois cartons et 15 pénalités !

Une défense qui n’a pas fonctionné comme lors des deux premiers matchs. Je pense que la séance vidéo va faire mal aux têtes.

Une stratégie mal adaptée

3 essais donnés : un sur une mauvaise réception d’un ballon haut, une interception et une passe au pied qui donne un ballon de contre

Des joueurs ont montré de belles choses comme Thomas Ployet en touche, Richard Hardwick dans le combat et l’énergie apportée par Mathis Baret.

Les statistiques de la première mi-temps :
  • Touches (Grenoble) :7, deux touches perdues.
  • Touche (Aurillac) :4, 100%.
  • Mêlée (Grenoble) : 3, aucune faute.
  • Mêlée (Aurillac) : 2, une pénalité contre Aurillac.
  • Pénalité : 8 contre Grenoble et un carton jaune, 3 contre Aurillac.

Les statistiques de la deuxième mi-temps :
  • Touches (Grenoble) :9, une touche perdue (lancer pas droit)
  • Touche (Aurillac) :6, aucune perte.
  • Mêlée (Grenoble) : 1, une pénalité contre Aurillac.
  • Mêlée (Aurillac) : 5, une pénalité contre Grenoble.
  • Pénalité : 7 contre Grenoble, un carton jaune et un carton rouge et 9 contre Aurillac et un carton jaune.
Prochain match au Stade des Alpes contre Dax, le leader !
 
Merci Fred ppur ton analyse. Pas grand chose à retenir de ce match, même deux jours après... Espérons que face à Dax, le FCG propose un tout autre visage... Sans être devin, la compo devrait pas mal changer 😅

Concernant les fautes, on sent que les nouvelles règles sur les zones de rucks n'ont pas encore été assimilées par les joueurs (je parle pas que pour le FCG) . Ça devrait se corriger mais pour le moment, c'est assez frustrant 😬.
 
Merci Fred. Il y a quand même des points à retenir :
- l'entrée des remplaçants. Harwick, Ployet, Baret, Pertaia ont été très intéressants
- Davies est au dessus et ça s'est vu une nouvelle fois vendredi
- Même a un de moins, le FCG a inversé la tendance physiquement en fin de match
- Le FCG ne peut pas se permettre de seulement jouer les ballons. Il faut de l'engagement !!
- L'indiscipline nous plombe le match dés le début. Après, le match est plié...
- La mêlée est bonne et ça c'est une confirmation après les 2 premiers matchs
- Les nouveaux ont besoin de s'intégrer et je pense qu'il faut en maintenir certains (Palmier et Kveseladze notamment) sinon on va les perdre en route
- la touche n'est pas mauvaise : 3 de perdues c'est une bonne stat
 
Merci Fred. Il y a quand même des points à retenir :
- l'entrée des remplaçants. Harwick, Ployet, Baret, Pertaia ont été très intéressants
- Davies est au dessus et ça s'est vu une nouvelle fois vendredi
- Même a un de moins, le FCG a inversé la tendance physiquement en fin de match
- Le FCG ne peut pas se permettre de seulement jouer les ballons. Il faut de l'engagement !!
- L'indiscipline nous plombe le match dés le début. Après, le match est plié...
- La mêlée est bonne et ça c'est une confirmation après les 2 premiers matchs
- Les nouveaux ont besoin de s'intégrer et je pense qu'il faut en maintenir certains (Palmier et Kveseladze notamment) sinon on va les perdre en route
- la touche n'est pas mauvaise : 3 de perdues c'est une bonne stat
Bien sûr qu'il n'y a pas que du négatif ... mais bon, le résultat est là. Quand t'en prends plus de 40 sur un match, 2 jaunes et un rouge, ça reste compliqué d'en retirer du positif.

Allez, on gagnera pas à tous les coups, c'est une évidence, mais le contenu de la première mi temps est à des années lumières de nos ambitions et de notre potentiel.
 
Bien sûr qu'il n'y a pas que du négatif ... mais bon, le résultat est là. Quand t'en prends plus de 40 sur un match, 2 jaunes et un rouge, ça reste compliqué d'en retirer du positif.

Allez, on gagnera pas à tous les coups, c'est une évidence, mais le contenu de la première mi temps est à des années lumières de nos ambitions et de notre potentiel.
ça c'est certain que vu nos ambitions on ne peut (doit) pas réitérer ce genre de prestation
 
Merci Fred pour avoir su faire une analyse pertinente d'un non-match.
Pour moi, les joueurs n'y étaient pas. Ni physiquement, Ni mentalement. Et pourtant, sur le papier, nous avions une deuxième équipe forte. Le résultat nous montre qu'ils ne sont pas prêts.
Certains joueurs n'ont actuellement pas le niveau pour postuler comme titulaire.
Quand l'envie n'y est pas devant, les lignes arrière ne peuvent pas s'exprimer et quand de surcroit certaines valeurs""sures"" sont à côté de leurs pompes alors c'est la Bérézina.
Pour la réception de Dax, il me semble que nous allons retrouver l'équipe qui a débuté le championnat, avec quelques ajustements au niveau du banc, avec peut-être Ployet,Baret, Clément ( qui peut jouer 9) palmier ( 10/15).Lestrade
Dans tous les cas, une victoire contre Dax conforterait un bon premier bloc, même en perdant à Biarritz. ( 3 victoires, dont une à l'extérieur)
 
Je reste convaincu que mettre deux ""capitaines" sur une feuille de match est une erreur. Et dire que nous en avons cinq!!!!
Un capitaine doit être un leader mental, un leader, physique et un leader dans le jeu. Nommer capitaine un joueur pour son retour après une très longue blessure est une faute de goût ou une erreur stratégique.
 
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