Hello la Team du Raffut , voici mon débrief du merveilleux match contre Colomiers
Festival d’art et d’essais au Stade des Alpes
Lors du précédent bloc, on avait quitté le Stades des Alpes avec un large sourire. Ce soir, du 15 novembre, le FCG avait terminé la rencontre en boulet de canon contre les Angoumoisins en marquant trois essais dans le dernier quart d’heure empochant du même coup son troisième bonus offensif consécutif à domicile signant également un troisième succès de rang ! Ainsi il régnait un sentiment d’euphorie au sein de l’effectif grenoblois cornaqué par le duo Nadau-Pézery en total osmose avec leur troupe. Après un petit interlude d’une semaine, on se posait la question de savoir si le spectacle allait continuer avec le même enthousiasme. Dans l’avant-match, Patrick Pézery, interrogé par France Bleue Isère déclarait : « On veut valider notre projet de jeu, la qualité du groupe, valider notre performance ». Et du côté d’Antonin Berruyer, il affichait clairement l’ambition de « conserver la place de leader, défendre notre place ».
Vendredi soir, les joueurs ont montré au public grenoblois que l’ambition est restée intacte et, peu importe qu’il y ait des joueurs cadres blessés à des postes clés comme en deuxième et troisième ligne. Tous les joueurs, avec beaucoup de temps de jeu ou très peu, s’impliquent à fond, ne ménagent pas leurs efforts dans toutes les tâches qu’elles soient nobles ou obscures, adhèrent totalement au projet ambitieux du club. Dans cette rencontre au scénario de dingue, on a été plus que servi en émotion, en exaltation, en euphorie, bref on en a pris plein les yeux tellement le rugby pratiqué par les Grenoblois était de qualité avec des offensives bien construites, du jeu rapide, des passes sur un pas qui ont mis dans le vent la défense columérine complétement dépassée. Les hommes de Julien Sarraute ne sont pas prêts d’oublier cette déculottée mémorable, 65-19, malgré une entame solide.
Dix minutes de flottement
Ce sont les Columérins qui donnent le coup d’envoi et mettent très rapidement la pression sur les Grenoblois en les acculant dans leur camp. Beaucoup de jeu d’occupation au pied de chaque côté. Une première mêlée est ordonnée pour les Haut-Garonnais qui mettent la première ligne iséroise à la faute. La pénalité en bonne position n’est pas tentée, le choix est donné à la pénaltouche. Nouvelle faute de Grenoble sur le maul qui progresse. Toujours le choix de la touche. Choix payant pour les hommes de Julien Sarraute qui envoient le talonneur Pablo Dimcheff derrière la ligne après un bon maul pénétrant dont le pack grenoblois n’a pas réussi à stopper. (6ième, 0-5). Les Grenoblois réagissent sans tarder en recollant au score trois minutes plus tard par l’intermédiaire de la botte de Sam Davies (9ième, 3-5).
Sam Davies, l’artiste associé à Barnabé Couilloud le filou
Après les premiers points marqués de chaque côté, les deux équipes se jaugent un peu et le match tombe dans un faux rythme. La défense grenobloise se montre très efficace, rien ne passe. Les plaquages sont réussis sans fausse note à l’exception d’un choc tête contre tête entre Antonin Berruyer et Thibault Martel dont le cuir chevelu n’a pas résisté au choc. Sorti avec un visage en sang, Thibault est remplacé par Camille Baz Marcos, jeune espoir qui va répondre présent de façon remarquable durant les soixante-dix minutes restantes. Après une première banderille de Gerswin Mouton, les Grenoblois vont prendre le match à leur compte sous l’impulsion de coups de génie de Sam Davies. Le Gallois, au milieu du terrain, hérite du ballon sur un lancement de jeu. Petite feinte de passe qui élimine deux Columérins, Sam passe les bras, transmet à hauteur à Thomas Ployet, qui fixe et redonne intérieur à Barnabé Couilloud qui file tout droit derrière la ligne ! Superbe essai des Alpins (16ième, 10-5). Situation comparable deux minutes plus tard, et hop, Sam refait la même feinte, mais cette fois, ce sont deux crochets extérieurs qui éliminent trois défenseurs. Coup de pied à suivre pour son centre Gerswin Mouton qui est à deux doigts de récupérer le ballon. Mêlée pour Grenoble à 5 m de la ligne. Le ballon est digéré parfaitement, Barnabé Couilloud en filou part au ras, est plaqué à deux mètres de la ligne, Antonin Berruyer qui a bien suivit ramasse et termine dans l’en-but (19ième,17-5). En deux coups d’éclat de la charnière, les Isérois ont marqué deux essais, le match a complétement basculé. Sam continue son festival, mais cette fois -ci, c’est au pied, ce qui permet à ses coéquipiers d’investir le camp des Haut-Garonnais, qui n’arrivent plus à franchir la ligne médiane, ne font plus que défendre et sont poussés à la faute (trois pénalités en moins de dix minutes). Nouvelle pénaltouche à 10m de l’en-but. En fond d’alignement Camille Baz Marcos capte le ballon à deux, le maul progresse immédiatement. Bien calé derrière son pack, Mathis Sarragallet, ballon sous le bras attend le bon moment pour partit à dame, il est stoppé à un mètre de la ligne. En filou, Barnabé Couilloud, ramasse le ballon, voit un petit espace au ras du ruck, s’y engouffre et marque son deuxième essai ! (29ième ,24-5). Grenoble déroule ! Sur le renvoi, les Isérois hésitant se loupent à la retombée du ballon, les Haut-Garonnais en profitent pour réduire le score (31ième, 24-12). Immédiatement, les hommes de Nadau répliquent et Sam ajoute trois points, toujours aussi efficace face aux perches (33ième, 27-12). Plus rien ne sera marqué lors des dernières minutes de jeu. Réaliste en attaque, solide en défense, Grenoble, tout en maîtrise, tient son match.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, un lancer pas droit.
Touche (Colomiers) :9, deux ballons volés par Grenoble
Mêlée (Grenoble) : 4, deux pénalités contre Colomiers.
Mêlée (Colomiers) : 3, deux pénalités contre Grenoble
Pénalité : 5contre Grenoble (dont 4 dans le premier quart d’heure) et 9 contre Colomiers et un carton jaune.
Effet dévastateur des finisseurs
Lors des dix premières minutes, après le retour des vestiaires, on repart sur un faux rythme avec des touches et des mêlées qui ne débouchent sur aucun lancement de jeu propre. Puis, survient de nouveau Sam, le dynamiteur, capable de débloquer à lui tout seul, le cours du match d’un geste de grande classe, une nouvelle feinte de passe qui met dans le vent le premier rideau défensif. Il perce, fixe, donne à Mathis Sarragallet qui poursuit à pleine course, rappelant au passage qu’il fut autrefois troisième ligne. Sans faire le pas de trop, Mathis est plaqué, le ballon ressort très vite par Barnabé Couilloud, direction Romain Fusier, qui fixe et transmet à son centre dans le couloir des 5m, Gerswin Mouton qui finit comme une flèche derrière la ligne ! Quel lancement de jeu initié par Sam, dans un jour exceptionnel. (49ième ,34-12). 4 essais à 2, il n’en manque plus qu’un pour le bonus offensif. Le staff grenoblois procède à plusieurs changements afin d’apporter le supplément d’âme, c’est la rentée des finisseurs, nouveaux piliers, nouvelle charnière. Une fois dans le rythme, la nouvelle machine grenobloise se met en route, un vrai rouleau compresseur à l’entrée de l’heure de jeu, moment où les Isérois marquent le plus d’essais. Et comment. En six minutes, les hommes de Nadau-Pézery vont franchir trois fois le ligne, le tout au pied de la tribune des supporters qui vont exploser de joie, chantant des chalala à tue-tête. Mais quel spectacle ! C’est simple, sur chaque lancement de jeu, c’est essai au bout. Un premier essai de Wilfried Hulleu (62ième, 41-12), qui, après une superbe remise intérieure d’Éric Escande, casse deux plaquages ! Un deuxième par le très remuant Romain Fusier (65ième, 46-12) qui fait suite à du jeu avec des passes sur un pas parfaitement réalisées. Le troisième est un véritable bijou. Tout part d’un ballon récupéré au milieu du terrain. Celui-ci circule de mains en mains, avec du jeu debout à la Toulousaine. Offload en veux-tu en voilà, avec à la manœuvre, Romain Fusier, Camille Baz Marcos (quelle pépite celui-là !) et Gerswin Mouton, qui fait parler sa vitesse pour terminer le coup dans son couloir. Magnifique (68ième, 53-12).
Nadau, comblé, tout sourire le long du bord de touche, applaudit : « j’adore quand ils sont à l’initiative comme cela. » Et, nous aussi Nicolas !
Et, ce n’est pas finit. Quand les joueurs prennent un tel plaisir, ils en redemandent et poursuivent leur envie de donner du bonheur aux supporters. Entre-temps, Colomiers marque un troisième essai (72ième,53-19). Dans les cinq dernières minutes, les Isérois scorent encore deux fois. A la 75ième, Victor Guillaumond s’échappe le long du bord de touche, il trébuche à un mètre de la ligne en raison d’une cuillère qui le déséquilibre. Wilfried Hulleu a bien suivi, il récupère le ballon acrobatiquement pour enfin le déposer dans le camp des Haut-Garonnais ! (75ième, 58-19). A la sirène, Grenoble obtient une pénalité. Le banc crie touche. L’euphorie a gagné le staff, les joueurs sur le banc, le public. On veut poursuivre le spectacle, on ne veut plus s’arrêter. Pénaltouche à hauteur des 22 m. Le public s’époumone, crie des Grenoble, Grenoble. Le stade est en ébullition. Lilian Rossi lance parfaitement. Camille Baz Marcos, en fond de touche s’empare du ballon tout en bataillant dans les airs. Giorgi Javakhia avance dans la défense columérine avec sa puissance que l’on connaît, Eric Escande relève rapidement le ballon, transmet à son demi-d ’ouverture qui remet intérieur à Wilfried Hulleu qui franchit, passe les bras et redonne main à main à hauteur à Romain Fusier qui termine dans l’en-but ! Neuvième essai grenoblois. Du délire en tribune (82ième, 65-19) ! Romain Trouilloud, revenu d’une galère de six mois, transforme. La coupe est pleine pour Colomiers. Ils sortent la tête basse. Le voyage retour va leur paraître bien long. Mais quelle démonstration des Grenoblois ! Quel spectacle d’art et d’essais. Bravo le staff, bravo les joueurs.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :10, un ballon volé.
Touche (Colomiers) : 9, trois lancers pas droits et un ballon volé
Mêlée (Grenoble) : 3.
Mêlée (Colomiers) :3,
Pénalité : 4 contre Grenoble et 7 contre Colomiers et un carton jaune.
Ce que je retiens de ce match :
Les 23 joueurs alignés ont tous joué une partition de très haut niveau : titulaires comme finisseurs.
Les deux charnières apportent la même carburation.
Les jeunes joueurs : Victor Guillaumond, Camille Baz Marcos, Thomas Ployet ont largement rempli leur mission de suppléer les joueurs blessés. La concurrence va être rude pour avoir sa place sur les feuilles de match. Ce qui va encore renforcer l’émulation. Parfait.
Prochain match dans les Landes, contre les Montois qui ont mis la misère aux Oyomen à Charles-Mathon. Cela promet. Encore un défi majeur vendredi prochain.
Festival d’art et d’essais au Stade des Alpes
Lors du précédent bloc, on avait quitté le Stades des Alpes avec un large sourire. Ce soir, du 15 novembre, le FCG avait terminé la rencontre en boulet de canon contre les Angoumoisins en marquant trois essais dans le dernier quart d’heure empochant du même coup son troisième bonus offensif consécutif à domicile signant également un troisième succès de rang ! Ainsi il régnait un sentiment d’euphorie au sein de l’effectif grenoblois cornaqué par le duo Nadau-Pézery en total osmose avec leur troupe. Après un petit interlude d’une semaine, on se posait la question de savoir si le spectacle allait continuer avec le même enthousiasme. Dans l’avant-match, Patrick Pézery, interrogé par France Bleue Isère déclarait : « On veut valider notre projet de jeu, la qualité du groupe, valider notre performance ». Et du côté d’Antonin Berruyer, il affichait clairement l’ambition de « conserver la place de leader, défendre notre place ».
Vendredi soir, les joueurs ont montré au public grenoblois que l’ambition est restée intacte et, peu importe qu’il y ait des joueurs cadres blessés à des postes clés comme en deuxième et troisième ligne. Tous les joueurs, avec beaucoup de temps de jeu ou très peu, s’impliquent à fond, ne ménagent pas leurs efforts dans toutes les tâches qu’elles soient nobles ou obscures, adhèrent totalement au projet ambitieux du club. Dans cette rencontre au scénario de dingue, on a été plus que servi en émotion, en exaltation, en euphorie, bref on en a pris plein les yeux tellement le rugby pratiqué par les Grenoblois était de qualité avec des offensives bien construites, du jeu rapide, des passes sur un pas qui ont mis dans le vent la défense columérine complétement dépassée. Les hommes de Julien Sarraute ne sont pas prêts d’oublier cette déculottée mémorable, 65-19, malgré une entame solide.
Dix minutes de flottement
Ce sont les Columérins qui donnent le coup d’envoi et mettent très rapidement la pression sur les Grenoblois en les acculant dans leur camp. Beaucoup de jeu d’occupation au pied de chaque côté. Une première mêlée est ordonnée pour les Haut-Garonnais qui mettent la première ligne iséroise à la faute. La pénalité en bonne position n’est pas tentée, le choix est donné à la pénaltouche. Nouvelle faute de Grenoble sur le maul qui progresse. Toujours le choix de la touche. Choix payant pour les hommes de Julien Sarraute qui envoient le talonneur Pablo Dimcheff derrière la ligne après un bon maul pénétrant dont le pack grenoblois n’a pas réussi à stopper. (6ième, 0-5). Les Grenoblois réagissent sans tarder en recollant au score trois minutes plus tard par l’intermédiaire de la botte de Sam Davies (9ième, 3-5).
Sam Davies, l’artiste associé à Barnabé Couilloud le filou
Après les premiers points marqués de chaque côté, les deux équipes se jaugent un peu et le match tombe dans un faux rythme. La défense grenobloise se montre très efficace, rien ne passe. Les plaquages sont réussis sans fausse note à l’exception d’un choc tête contre tête entre Antonin Berruyer et Thibault Martel dont le cuir chevelu n’a pas résisté au choc. Sorti avec un visage en sang, Thibault est remplacé par Camille Baz Marcos, jeune espoir qui va répondre présent de façon remarquable durant les soixante-dix minutes restantes. Après une première banderille de Gerswin Mouton, les Grenoblois vont prendre le match à leur compte sous l’impulsion de coups de génie de Sam Davies. Le Gallois, au milieu du terrain, hérite du ballon sur un lancement de jeu. Petite feinte de passe qui élimine deux Columérins, Sam passe les bras, transmet à hauteur à Thomas Ployet, qui fixe et redonne intérieur à Barnabé Couilloud qui file tout droit derrière la ligne ! Superbe essai des Alpins (16ième, 10-5). Situation comparable deux minutes plus tard, et hop, Sam refait la même feinte, mais cette fois, ce sont deux crochets extérieurs qui éliminent trois défenseurs. Coup de pied à suivre pour son centre Gerswin Mouton qui est à deux doigts de récupérer le ballon. Mêlée pour Grenoble à 5 m de la ligne. Le ballon est digéré parfaitement, Barnabé Couilloud en filou part au ras, est plaqué à deux mètres de la ligne, Antonin Berruyer qui a bien suivit ramasse et termine dans l’en-but (19ième,17-5). En deux coups d’éclat de la charnière, les Isérois ont marqué deux essais, le match a complétement basculé. Sam continue son festival, mais cette fois -ci, c’est au pied, ce qui permet à ses coéquipiers d’investir le camp des Haut-Garonnais, qui n’arrivent plus à franchir la ligne médiane, ne font plus que défendre et sont poussés à la faute (trois pénalités en moins de dix minutes). Nouvelle pénaltouche à 10m de l’en-but. En fond d’alignement Camille Baz Marcos capte le ballon à deux, le maul progresse immédiatement. Bien calé derrière son pack, Mathis Sarragallet, ballon sous le bras attend le bon moment pour partit à dame, il est stoppé à un mètre de la ligne. En filou, Barnabé Couilloud, ramasse le ballon, voit un petit espace au ras du ruck, s’y engouffre et marque son deuxième essai ! (29ième ,24-5). Grenoble déroule ! Sur le renvoi, les Isérois hésitant se loupent à la retombée du ballon, les Haut-Garonnais en profitent pour réduire le score (31ième, 24-12). Immédiatement, les hommes de Nadau répliquent et Sam ajoute trois points, toujours aussi efficace face aux perches (33ième, 27-12). Plus rien ne sera marqué lors des dernières minutes de jeu. Réaliste en attaque, solide en défense, Grenoble, tout en maîtrise, tient son match.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, un lancer pas droit.
Touche (Colomiers) :9, deux ballons volés par Grenoble
Mêlée (Grenoble) : 4, deux pénalités contre Colomiers.
Mêlée (Colomiers) : 3, deux pénalités contre Grenoble
Pénalité : 5contre Grenoble (dont 4 dans le premier quart d’heure) et 9 contre Colomiers et un carton jaune.
Effet dévastateur des finisseurs
Lors des dix premières minutes, après le retour des vestiaires, on repart sur un faux rythme avec des touches et des mêlées qui ne débouchent sur aucun lancement de jeu propre. Puis, survient de nouveau Sam, le dynamiteur, capable de débloquer à lui tout seul, le cours du match d’un geste de grande classe, une nouvelle feinte de passe qui met dans le vent le premier rideau défensif. Il perce, fixe, donne à Mathis Sarragallet qui poursuit à pleine course, rappelant au passage qu’il fut autrefois troisième ligne. Sans faire le pas de trop, Mathis est plaqué, le ballon ressort très vite par Barnabé Couilloud, direction Romain Fusier, qui fixe et transmet à son centre dans le couloir des 5m, Gerswin Mouton qui finit comme une flèche derrière la ligne ! Quel lancement de jeu initié par Sam, dans un jour exceptionnel. (49ième ,34-12). 4 essais à 2, il n’en manque plus qu’un pour le bonus offensif. Le staff grenoblois procède à plusieurs changements afin d’apporter le supplément d’âme, c’est la rentée des finisseurs, nouveaux piliers, nouvelle charnière. Une fois dans le rythme, la nouvelle machine grenobloise se met en route, un vrai rouleau compresseur à l’entrée de l’heure de jeu, moment où les Isérois marquent le plus d’essais. Et comment. En six minutes, les hommes de Nadau-Pézery vont franchir trois fois le ligne, le tout au pied de la tribune des supporters qui vont exploser de joie, chantant des chalala à tue-tête. Mais quel spectacle ! C’est simple, sur chaque lancement de jeu, c’est essai au bout. Un premier essai de Wilfried Hulleu (62ième, 41-12), qui, après une superbe remise intérieure d’Éric Escande, casse deux plaquages ! Un deuxième par le très remuant Romain Fusier (65ième, 46-12) qui fait suite à du jeu avec des passes sur un pas parfaitement réalisées. Le troisième est un véritable bijou. Tout part d’un ballon récupéré au milieu du terrain. Celui-ci circule de mains en mains, avec du jeu debout à la Toulousaine. Offload en veux-tu en voilà, avec à la manœuvre, Romain Fusier, Camille Baz Marcos (quelle pépite celui-là !) et Gerswin Mouton, qui fait parler sa vitesse pour terminer le coup dans son couloir. Magnifique (68ième, 53-12).
Nadau, comblé, tout sourire le long du bord de touche, applaudit : « j’adore quand ils sont à l’initiative comme cela. » Et, nous aussi Nicolas !
Et, ce n’est pas finit. Quand les joueurs prennent un tel plaisir, ils en redemandent et poursuivent leur envie de donner du bonheur aux supporters. Entre-temps, Colomiers marque un troisième essai (72ième,53-19). Dans les cinq dernières minutes, les Isérois scorent encore deux fois. A la 75ième, Victor Guillaumond s’échappe le long du bord de touche, il trébuche à un mètre de la ligne en raison d’une cuillère qui le déséquilibre. Wilfried Hulleu a bien suivi, il récupère le ballon acrobatiquement pour enfin le déposer dans le camp des Haut-Garonnais ! (75ième, 58-19). A la sirène, Grenoble obtient une pénalité. Le banc crie touche. L’euphorie a gagné le staff, les joueurs sur le banc, le public. On veut poursuivre le spectacle, on ne veut plus s’arrêter. Pénaltouche à hauteur des 22 m. Le public s’époumone, crie des Grenoble, Grenoble. Le stade est en ébullition. Lilian Rossi lance parfaitement. Camille Baz Marcos, en fond de touche s’empare du ballon tout en bataillant dans les airs. Giorgi Javakhia avance dans la défense columérine avec sa puissance que l’on connaît, Eric Escande relève rapidement le ballon, transmet à son demi-d ’ouverture qui remet intérieur à Wilfried Hulleu qui franchit, passe les bras et redonne main à main à hauteur à Romain Fusier qui termine dans l’en-but ! Neuvième essai grenoblois. Du délire en tribune (82ième, 65-19) ! Romain Trouilloud, revenu d’une galère de six mois, transforme. La coupe est pleine pour Colomiers. Ils sortent la tête basse. Le voyage retour va leur paraître bien long. Mais quelle démonstration des Grenoblois ! Quel spectacle d’art et d’essais. Bravo le staff, bravo les joueurs.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :10, un ballon volé.
Touche (Colomiers) : 9, trois lancers pas droits et un ballon volé
Mêlée (Grenoble) : 3.
Mêlée (Colomiers) :3,
Pénalité : 4 contre Grenoble et 7 contre Colomiers et un carton jaune.
Ce que je retiens de ce match :
Les 23 joueurs alignés ont tous joué une partition de très haut niveau : titulaires comme finisseurs.
Les deux charnières apportent la même carburation.
Les jeunes joueurs : Victor Guillaumond, Camille Baz Marcos, Thomas Ployet ont largement rempli leur mission de suppléer les joueurs blessés. La concurrence va être rude pour avoir sa place sur les feuilles de match. Ce qui va encore renforcer l’émulation. Parfait.
Prochain match dans les Landes, contre les Montois qui ont mis la misère aux Oyomen à Charles-Mathon. Cela promet. Encore un défi majeur vendredi prochain.