Bonjour la team du Raffut alpin , voici mon débrief du match contre Béziers
Pour venir défier le FCG, l’actuel leader du Pro d2, le staff biterrois ne se faisait pas trop d’espoir et avait décidé de faire confiance à son vivier de jeunes joueurs professionnels. Ainsi l’équipe alignée dont le pack avait une moyenne de 22 ans, comportait quasiment aucun cadre habituel : pas de Samuel Marqués, pas de Clément Ancely, pas de Gabin Lorre….la liste des absents est trop longue pour tous les citer. On retrouvait, néanmoins, une vieille connaissance du FCG, le centre puissant Taleta Tupuola et un ex-pensionnaire du Top 14 en provenance de Pau, l’ailier fidjien Aminiasi Tuimaba. Du côté de Grenoble, le staff composait une équipe habituelle avec de nombreux cadres. L’objectif affiché dans l’interview d’en-avant par Patrick Pézery est la victoire en prenant très au sérieux cette équipe biterroise.
Dès l’entame, les Grenoblois mettent la pression sur leur adversaire en produisant des offensives à la moindre possession, mais en se montrant maladroit à l’image d’une longue passe loupée de Wilfried Hulleu qui ne trouve pas les mains de son compère Victor Guillaumond (1e) ou encore le même Wilfried Hulleu qui est projeté en touche juste avant d’aplatir le premier essai (4e). Cependant, à la troisième tentative, ce sera la bonne. A la suite d’une touche bien orchestrée, le jeu des Grenoblois fait de passes rapides, d’une belle redoublée et d’une très longue sautée de Wilfried Hulleu, pour son compère de l’autre aile, Gerswin Mouton permet à ce dernier de terminer sa course dans l’en-but ! Quelle magnifique séquence offensive en première main. (7e, 5-0). La cavalerie offensive iséroise est lancée. Aucun Biterrois ne pourra la stopper. Les mouvements offensifs des hommes du duo Nadau-Pézery vont s’enchainer à un rythme endiablé ponctués d’un essai toutes les 7 à 8 minutes pour le plus grand plaisir du public qui manifeste bruyamment sa joie. Le deuxième essai est l’œuvre de Wilfried Hulleu qui termine en bout de ligne une belle séquence qui est partie d’une touche parfaitement jouée (14e, 10-0). Sam Davies loupe les deux transformations du bord de touche de pas grand-chose, le ballon frôlant un poteau à chaque tentative.
Puis le troisième essai sera celui d’un avant en la personne de Bastien Soury, très actif ballon en main qui marque à la suite d’une grosse erreur des Héraultais dans un ruck. Bastien aplatit le ballon laissé libre dans l’en-but au milieu des hommes de Pierre Caillet inattentifs (18e, 17-0). Ainsi, en moins de vingt minutes de jeu, les Grenoblois avaient déjà le bonus offensif provisoire en poche. Pour le quatrième essai, le doublé de Gerswin Mouton, le mouvement offensif est sublime. Tout part d’un ballon récupéré à la suite d’un en-avant biterrois. Thomas Lainault subtilise le ballon, s’enfonce dans la défense adverse, le jeu rebondit sur les extérieurs puis revient sur l’autre aile, Sam Davies adresse une passe rapide à Yan Lestrade qui fait mine de filer vers la ligne de touche, croise avec Hanru Sirgel, lancé à toute allure. Hanru casse un plaquage, puis adresse un magnifique affload à Sam à hauteur, qui voit Gerswin seul dans son couloir. Sans hésiter, Sam transmet à son ailier, qui sur plus de vingt mètres laisse sur place la défense biterroise ! Mais quel essai. (24e, 24-0). Puis à la demi-heure de jeu, c’est au tour du pilier droit, Johannes Jonker de s’écrouler dans l’en-but à la suite d’un maul dévastateur (31e, 31-0). Le match est déjà plié.
Les dix dernières minutes seront à l’avantage des Héraultais qui vont faire le siège de la zone de marque dauphinoise sans pouvoir la franchir. La défense de fer grenobloise ne veut en aucun cas céder le moindre point à son adversaire. A deux reprises les Biterrois vont dans l’en-but, mais ne peuvent aplatir à chaque fois ! Quoiqu’il en soit, la défense iséroise va le payer cher en commettant trois fautes consécutives. Le talonneur Bastien Soury en fera les frais en recevant un carton jaune (son troisième depuis le début de saison, synonyme de suspension pour le prochain match). La semaine prochaine, les Grenoblois n’auront pas de talonneur de métier pour se rendre à Soyaux-Angoulême.
Durant cette période de production de jeu incroyable avec beaucoup de rythme, deux joueurs isérois vont devoir quitter prématurément la pelouse du Stade des Alpes : le troisième ligne Pio Muarua (4e) et le trois -quart centre Romain Fusier (18e), tous deux blessés à un genou. Je ne connais pas la gravité de leur blessure, mais à la sortie du stade pour en avoir discuté brièvement avec Nicolas Nadau, l’inquiétude pouvait se lire sur son visage ainsi que sur celui de Romain. A cela, il faut ajouter une sortie du terrain de Gerswin Mouton pour protocole commotion quelque temps après avoir marqué son deuxième essai ! Beaucoup de casse durant cette première période : deux blessés, une commotion cérébrale, plus de talonneur la semaine prochaine, et sans oublier deux cartons jaunes !
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :10, un ballon perdu
Touche (Béziers) : 7, aucun ballon perdu.
Mêlée (Grenoble) : 3, aucune pénalité.
Mêlée (Béziers) :0.
Pénalité : 8 contre Grenoble et deux cartons jaunes, 9 contre Béziers et un carton jaune.
De retour à quatorze, les Grenoblois remettent la main sur le ballon et ne manquent pas l’occasion de marquer un nouvel essai par Bastien Soury, qui signe un doublé (51e, 38-7). Les Biterrois tentent de réagir à nouveau, mais rien ne passe, la défense grenobloise est imprenable. On rentre dans le dernier quart d’heure. A la suite d’une bonne mêlée, un bon lancement est amorcé. Max Clément adresse une longue à Wilfried Hulleu qui passe par-dessus la tête de Bastien Soury, qui, en leurre, se positionne devant deux défenseurs adverses qui le percutent. A deux contre un, Wilfried fixe et donne à Gerswin Mouton qui signe un triplé ! Malheureusement, l’arbitre refuse l’essai en raison de la position de Bastien Soury, qu’il estime être devant la passe pour bloquer des défenseurs. Après vidéo, on voit nettement qu’il n'en est rien ! Dans la foulée, Béziers marque un deuxième essai (70e, 38-14), mais le dernier mot reviendra aux Grenoblois qui inscrivent un septième essai ! (qui lui aurait dû être refusé pour un en-avant de passe, compensation de l’arbitre pour le précédent refusé qui était valable?). L’action est magnifique. Après une mêlée à hauteur des 22m, Thomas Ployet adresse une magnifique passe au contact à son compère Hanru Sirgel, qui s’infiltre dans la défense, casse un plaquage. Plaqué, il libère son ballon, Barnabé Couilloud le ramasse fait une feinte de moustache en mimant une passe sur les extérieurs, un trou s’ouvre devant lui, il s’y engouffre et se retrouve dans l’en-but ! (72e 45-14). Plus rien ne sera marqué ! Nouvelle victoire bonifiée de Grenoble, quatrième bonus offensif de suite à domicile ! Grenoble est plus que jamais leader avec 16 points d’avance sur son dauphin, Aix en Provence.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :9, un ballon perdu.
Touche (Béziers) : 7, deux ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 4, aucune faute.
Mêlée (Béziers) :1, aucune faute.
Pénalité : 6 contre Grenoble et un carton rouge, 6 contre Béziers.
Un Grenoble impitoyable !
Après une victoire probante à Dax, les Grenoblois retrouvaient leur stade fétiche afin d’affronter Béziers, l’actuel quatrième au classement général. Face à un concurrent direct aux phases finales, adversaire coriace et redouté, le club et les supporters ont lancé dans la semaine l’appel au peuple à venir remplir le Stade des Alpes (le très cher Stade des Alpes). Et cet appel du pied a été entendu par le public grenoblois qui s’est empressé de garnir copieusement les tribunes avec pas moins 11 546 spectateurs, tout bonnement le record d’affluence au stade cette saison ! Espérons que l’engouement ne se limitera pas à ce match.Pour venir défier le FCG, l’actuel leader du Pro d2, le staff biterrois ne se faisait pas trop d’espoir et avait décidé de faire confiance à son vivier de jeunes joueurs professionnels. Ainsi l’équipe alignée dont le pack avait une moyenne de 22 ans, comportait quasiment aucun cadre habituel : pas de Samuel Marqués, pas de Clément Ancely, pas de Gabin Lorre….la liste des absents est trop longue pour tous les citer. On retrouvait, néanmoins, une vieille connaissance du FCG, le centre puissant Taleta Tupuola et un ex-pensionnaire du Top 14 en provenance de Pau, l’ailier fidjien Aminiasi Tuimaba. Du côté de Grenoble, le staff composait une équipe habituelle avec de nombreux cadres. L’objectif affiché dans l’interview d’en-avant par Patrick Pézery est la victoire en prenant très au sérieux cette équipe biterroise.
Un point à la minute et de la casse
Dès l’entame, les Grenoblois mettent la pression sur leur adversaire en produisant des offensives à la moindre possession, mais en se montrant maladroit à l’image d’une longue passe loupée de Wilfried Hulleu qui ne trouve pas les mains de son compère Victor Guillaumond (1e) ou encore le même Wilfried Hulleu qui est projeté en touche juste avant d’aplatir le premier essai (4e). Cependant, à la troisième tentative, ce sera la bonne. A la suite d’une touche bien orchestrée, le jeu des Grenoblois fait de passes rapides, d’une belle redoublée et d’une très longue sautée de Wilfried Hulleu, pour son compère de l’autre aile, Gerswin Mouton permet à ce dernier de terminer sa course dans l’en-but ! Quelle magnifique séquence offensive en première main. (7e, 5-0). La cavalerie offensive iséroise est lancée. Aucun Biterrois ne pourra la stopper. Les mouvements offensifs des hommes du duo Nadau-Pézery vont s’enchainer à un rythme endiablé ponctués d’un essai toutes les 7 à 8 minutes pour le plus grand plaisir du public qui manifeste bruyamment sa joie. Le deuxième essai est l’œuvre de Wilfried Hulleu qui termine en bout de ligne une belle séquence qui est partie d’une touche parfaitement jouée (14e, 10-0). Sam Davies loupe les deux transformations du bord de touche de pas grand-chose, le ballon frôlant un poteau à chaque tentative.Puis le troisième essai sera celui d’un avant en la personne de Bastien Soury, très actif ballon en main qui marque à la suite d’une grosse erreur des Héraultais dans un ruck. Bastien aplatit le ballon laissé libre dans l’en-but au milieu des hommes de Pierre Caillet inattentifs (18e, 17-0). Ainsi, en moins de vingt minutes de jeu, les Grenoblois avaient déjà le bonus offensif provisoire en poche. Pour le quatrième essai, le doublé de Gerswin Mouton, le mouvement offensif est sublime. Tout part d’un ballon récupéré à la suite d’un en-avant biterrois. Thomas Lainault subtilise le ballon, s’enfonce dans la défense adverse, le jeu rebondit sur les extérieurs puis revient sur l’autre aile, Sam Davies adresse une passe rapide à Yan Lestrade qui fait mine de filer vers la ligne de touche, croise avec Hanru Sirgel, lancé à toute allure. Hanru casse un plaquage, puis adresse un magnifique affload à Sam à hauteur, qui voit Gerswin seul dans son couloir. Sans hésiter, Sam transmet à son ailier, qui sur plus de vingt mètres laisse sur place la défense biterroise ! Mais quel essai. (24e, 24-0). Puis à la demi-heure de jeu, c’est au tour du pilier droit, Johannes Jonker de s’écrouler dans l’en-but à la suite d’un maul dévastateur (31e, 31-0). Le match est déjà plié.
Les dix dernières minutes seront à l’avantage des Héraultais qui vont faire le siège de la zone de marque dauphinoise sans pouvoir la franchir. La défense de fer grenobloise ne veut en aucun cas céder le moindre point à son adversaire. A deux reprises les Biterrois vont dans l’en-but, mais ne peuvent aplatir à chaque fois ! Quoiqu’il en soit, la défense iséroise va le payer cher en commettant trois fautes consécutives. Le talonneur Bastien Soury en fera les frais en recevant un carton jaune (son troisième depuis le début de saison, synonyme de suspension pour le prochain match). La semaine prochaine, les Grenoblois n’auront pas de talonneur de métier pour se rendre à Soyaux-Angoulême.Durant cette période de production de jeu incroyable avec beaucoup de rythme, deux joueurs isérois vont devoir quitter prématurément la pelouse du Stade des Alpes : le troisième ligne Pio Muarua (4e) et le trois -quart centre Romain Fusier (18e), tous deux blessés à un genou. Je ne connais pas la gravité de leur blessure, mais à la sortie du stade pour en avoir discuté brièvement avec Nicolas Nadau, l’inquiétude pouvait se lire sur son visage ainsi que sur celui de Romain. A cela, il faut ajouter une sortie du terrain de Gerswin Mouton pour protocole commotion quelque temps après avoir marqué son deuxième essai ! Beaucoup de casse durant cette première période : deux blessés, une commotion cérébrale, plus de talonneur la semaine prochaine, et sans oublier deux cartons jaunes !
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :10, un ballon perdu
Touche (Béziers) : 7, aucun ballon perdu.
Mêlée (Grenoble) : 3, aucune pénalité.
Mêlée (Béziers) :0.
Pénalité : 8 contre Grenoble et deux cartons jaunes, 9 contre Béziers et un carton jaune.
Un relâchement et du rouge
Avec un score fleuve sans appel (31-0), je ne sais pas trop comment le staff isérois a pu trouver les mots justes pour motiver leurs joueurs à continuer de produire une orgie de jeu sachant que deux des leurs en sont sortis blessés lors du premier acte. Forcément, après une telle avance, il y a du relâchement dans les têtes. Est-ce que cela peut expliquer le fait que Brandon Nansen ne se soit pas assez baisser pour plaquer un adversaire ? Ce choc tête à tête avec un Biterrois que l’arbitre juge accidentel au premier abord va lui coûter un carton rouge après une interminable séance de vidéo ! (43e) Le joueur qui a reçu le coup de tête aurait dû sortir pour commotion, il n’en sera rien. Quoi qu’il en soit Grenoble se retrouve en double infériorité numérique, ce qui facilite grandement la tâche des hommes de Pierre Caillet qui marquent un essai (44e, 31-7) dans la foulée.De retour à quatorze, les Grenoblois remettent la main sur le ballon et ne manquent pas l’occasion de marquer un nouvel essai par Bastien Soury, qui signe un doublé (51e, 38-7). Les Biterrois tentent de réagir à nouveau, mais rien ne passe, la défense grenobloise est imprenable. On rentre dans le dernier quart d’heure. A la suite d’une bonne mêlée, un bon lancement est amorcé. Max Clément adresse une longue à Wilfried Hulleu qui passe par-dessus la tête de Bastien Soury, qui, en leurre, se positionne devant deux défenseurs adverses qui le percutent. A deux contre un, Wilfried fixe et donne à Gerswin Mouton qui signe un triplé ! Malheureusement, l’arbitre refuse l’essai en raison de la position de Bastien Soury, qu’il estime être devant la passe pour bloquer des défenseurs. Après vidéo, on voit nettement qu’il n'en est rien ! Dans la foulée, Béziers marque un deuxième essai (70e, 38-14), mais le dernier mot reviendra aux Grenoblois qui inscrivent un septième essai ! (qui lui aurait dû être refusé pour un en-avant de passe, compensation de l’arbitre pour le précédent refusé qui était valable?). L’action est magnifique. Après une mêlée à hauteur des 22m, Thomas Ployet adresse une magnifique passe au contact à son compère Hanru Sirgel, qui s’infiltre dans la défense, casse un plaquage. Plaqué, il libère son ballon, Barnabé Couilloud le ramasse fait une feinte de moustache en mimant une passe sur les extérieurs, un trou s’ouvre devant lui, il s’y engouffre et se retrouve dans l’en-but ! (72e 45-14). Plus rien ne sera marqué ! Nouvelle victoire bonifiée de Grenoble, quatrième bonus offensif de suite à domicile ! Grenoble est plus que jamais leader avec 16 points d’avance sur son dauphin, Aix en Provence.Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :9, un ballon perdu.
Touche (Béziers) : 7, deux ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 4, aucune faute.
Mêlée (Béziers) :1, aucune faute.
Pénalité : 6 contre Grenoble et un carton rouge, 6 contre Béziers.
Ce que je retiens de ce match :
- Grenoble a su tuer le match en trente minutes en marquant 5 essais, preuve d’une domination sans partage et l’envie de produire du jeu. Le fond de jeu est en place.
- Très bonne conquête. Grande première pour Sascha Mistrulli (2 sur 3 au lancer, bravo !)
- Deux points noirs : les blessés (deux) et les trois cartons. Le rouge est sévère.
- L’arbitrage n’a pas atteint des sommets, rien à voir avec celui d’Aurélie Groizeleau.
Photos : Karine Valentin
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