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Debrief 24/25 Debrief match contre Biarritz

Fred Fcg

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8 Novembre 2022
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Salut la team du raffut,

voici mon debrief du match contre Biarritz

Dix minutes fatales

Pour ce dernier match du premier bloc, les hommes du duo Nadau-Pézery avaient la lourde tâche d’affronter un concurrent direct pour le Top 6, à savoir Biarritz dont les résultats du début de saison n’ont rien à voir avec ceux de la saison passée. Sans leur défaite à Montauban à la dernière seconde du match dans des circonstances ubuesques, les Biarrots se présenteraient comme l’équipe invaincue du championnat, et donc une équipe en confiance réalisant des prestations dont les journalistes en vantent la qualité. Leur succès probant à Béziers lors de la deuxième journée est révélateur du retour en force de ce club, qui était l’ombre de lui-même la saison dernière, et qui, cette année, montre un tout autre visage. Tel le phénix renaissant de ses cendres, le BO est redevenu un club à prendre très au sérieux. Ayant réussi à faire venir des joueurs revanchards de Top 14, à l’image d’un Mathieu Acebes, leader à l’Usap et dont le contrat n’avait pas été prolongé à Perpignan, ou encore, Masivesi Dakuwaqa, éjecté de Montpellier, le manager biarrot, Boris Bouhraoua, s’appuie sur des joueurs cadres d’expérience qui arrivent à montrer la voie aux autres joueurs basques. Pour Grenoble, le début de saison est poussif. Il y a bien des victoires, mais elles le sont dans la douleur. Il y a eu aussi une grosse déculottée à Aurillac avec plus de 40 points encaissés. Nicolas Nadau, avant la rencontre estime qu’il y a un décalage dans la préparation par rapport aux autres équipes : « La semaine dernière, on était à la septième semaine de préparation alors que les autres sont à douze semaines, voire treize pour certaines, donc il y a un décalage, un décalage qui se ressent. » Il sait pertinemment que son équipe ne produit pas encore le jeu qu’il aimerait voir. Et face à une équipe en pleine bourre, il sait que ce déplacement sera périlleux d’autant plus qu’il devra se passer des services de son meneur d’hommes, Sam Davies.

Des intentions mais trop d’indiscipline

C’est sous une pluie battante accompagnée de rafales de vent que la rencontre débute, ce qui ne favorise pas vraiment le jeu déployé. Mais est-ce que pour autant les deux équipes vont se contenter d’un jeu d’avants avec peu de passes ? Malgré tout, les premières minutes montrent que les deux équipes ont envie de jouer les ballons, notamment les Biarrots qui se lancent dans un jeu de mouvement. La défense grenobloise est bien en place, ne se fait pas déborder ou franchir. Cependant, dans la bataille des rucks, la défense iséroise est coupable d’une première faute au sol. Les Basques ne prennent pas les points et veulent marquer très vite psychologiquement les Grenoblois en choisissant la pénaltouche dans la zone de marque. Résistant aux mauls biarrots avec une belle débauche d’énergie, mais en étant indisciplinée (deux pénalités consécutives), la défense dauphinoise finit par craquer en encaissant un premier essai (7e) : 7-0. Après avoir concédé une nouvelle faute (en mêlée fermée) et perdu deux ballons en touche pour lancer pas droit, les hommes de Patrick Pézery refont surface et marquent, enfin, les premiers points sur pénalité consécutivement à une faute en mêlée fermée des Biarrots. (16e) :7-3. Le jeu s’équilibre. Les Basques sont moins dominateurs, notamment en raison du bon contre en touche de l’alignement grenoblois qui a su décrypter les annonces d’où trois ballons perdus de suite par les Biarrots. Quoi qu’il en soit, l’indiscipline grenobloise annihile les bonnes intentions en attaque (sixième pénalité !) et coûte trois nouveaux points (28e) : 10-3. Il faut noter un super 50-22 trouvé par un bon jeu au pied de Romain Fusier, qui, hélas, ne permettra pas de faire gonfler le score en raison d’un en-avant.

Il faudra attendre la demi-heure de jeu pour voir une belle combinaison à la sortie d’un ballon en touche qui permet à Barnabé Couilloud de prolonger l’action d’un coup de pied à suivre pour Wilfried Hulleu qui prend son vis-à-vis à la course et plonge dans l’en-but avec le ballon sous le bras. (31e) :10-8. Du bord de touche l’essai n’est pas transformé par Max Clément. Cet essai ne survient pas contre le cours du jeu et récompense l’engagement en défense et l’envie de jouer à fond la moindre possession dans le camp biarrot. Ce début de match n’a rien à voir avec ce que l’on a pu observer à Aurillac. Néanmoins, l’indiscipline coûte de nouveau trois points (36e) :13-8. Ce sera le score à la mi-temps. On peut regretter la tentative de taper une pénalité lointaine (un bon 50 m en coin) à deux minutes du terme alors qu’en jouant une pénaltouche à l’entrée des 22 m, cela aurait, peut-être, donner naissance à une nouvelle combinaison gagnante. Ceci dit, les Grenoblois sont bien dans leur match, ils rivalisent et on sent que l’écart de cinq points n’est pas insurmontable à combler pour peu que les coéquipiers d’Antonin Berruyer maîtrisent la discipline. Neuf pénalités ont été sifflées contre les Isérois. C’est trop.

Les statistiques de la première mi-temps :
  • Touches (Grenoble) :11, deux ballons perdus pour lancer pas droit.
  • Touche (BO) : 10, 4 ballons perdus.
  • Mêlée (Grenoble) : 1, un bras cassé contre Grenoble.
  • Mêlée (BO) :3, une pénalité de chaque côté.
  • Pénalité : 9 contre Grenoble, 6 contre Biarritz.

Un bon retour des vestiaires

Après la pause, les conditions météorologiques se sont améliorées, mais cela ne durera pas bien longtemps puisque la pluie battante reprendra de la vigueur par la suite. Les consignes des entraîneurs ont dû rassurer les joueurs qui ont pris conscience qu’ils n’étaient pas si loin de leur adversaire, qui ne les domine pas vraiment. Très peu de temps après le coup d’envoi donné par Max Clément, les Biarrots sont pénalisés. Sur la pénaltouche qui va suivre, les Grenoblois produisent un bon lancement de jeu avec une belle accélération de Max Clément qui arrivent à passer les bras. Le prolongement du jeu au pied est contré, mais le ballon revient dans les pieds de Barnabé Couilloud, qui, à son tour, prolonge le ballon au pied dans l’en-but sur lequel se couche Rasaku qui a pris de vitesse le dernier défenseur biarrot. Deuxième essai grenoblois, cette fois-ci transformé. Les hommes de Nadau prennent pour la première fois l’avantage au score (43e) :13-15. On se prend à rêver d’un nouvel exploit à l’extérieur tant les Grenoblois sont vraiment dans le coup.


Trois fautes, trois essais

Malheureusement, l’euphorie va très vite être remplacer par la soupe à la grimace. Sur la touche qui suit le renvoi, les Biarrots combinent parfaitement en adressant une passe dans le bon timing à leur perforateur de défense, Masivesi Dakuwaqa. Parfaitement lancé, le Fidjien surpuissant, bien connu en Top 14 par cette qualité, ne laisse aucune chance à la défense grenobloise mal replacée et incapable de plaquer aux jambes Masivesi. (45e) :20-15.

A peine deux minutes plus tard, sur un ballon mal négocié après une touche, les Biarrots tapent au pied dans le ballon égaré au sol et marquent un nouvel essai casquette à zéro passe (47ième) : 25-15. Le match est plié. Il le sera d’autant plus, que, sur une nouvelle erreur en défense, les Biarrots marquent à nouveau (55e) :30-15. Le constat est sans concession : trois fautes, trois essais et le tout en dix. Sur le troisième essai, Romain Fusier écope d’un carton jaune pour un placage sur un joueur en l’air. A partir de ce moment, le match est à sens unique. Les Biarrots campent dans le camp grenoblois dont les joueurs déploient une débauche d’énergie pour éviter la grosse déculottée. Cette énergie se fait au détriment de la discipline. Les fautes se multiplient et un nouveau carton jaune est attribué à Richard Hardwick (69e). Courant après le bonus offensif, les Biarrots iront le cueillir sur une nouvelle faute grenobloise d’inattention en défense. La coupe est pleine. La défaite 35-15 est sans appel. Le match qui était bien engagé jusqu’à la 45e minute a vite tourné au cauchemar sur des erreurs individuelles, sur un manque de chance. Mais cette chance, les Basques ont su la provoquer face à des Grenoblois qui n’ont pas eu la force morale, qui n’ont pas encore pousser le curseur de l’exigence du très haut niveau à fond.

Les statistiques de la deuxième mi-temps :
  • Touches (Grenoble) :8, trois ballons perdus !
  • Touche (BO) :11, 4 ballons perdus.
  • Mêlée (Grenoble) : 5, une pénalité contre Grenoble.
  • Mêlée (BO) : 2, aucune faute.
  • Pénalité : 9 contre Grenoble et deux cartons jaunes, 5 contre Biarritz.

Ce que je retiens de ce match :

Il y avait des intentions de bien faire et de l’engagement jusqu’à la 45ième.

La conquête a été correcte, mais les Grenoblois n’ont pas su exploiter davantage les ballons volés en touche. C’est un point positif sur les touches défensives.

Trop d’erreurs individuelles : Des trous d’air en défense et trop d’indiscipline.



Bilan du premier bloc : trois victoires et deux défaites sévères. (12 points sur 25 possibles, soit 9,6 sur 20 si on traduit en note sur une copie). Bilan médiocre.

La première victoire ne serait -elle pas en trompe l’œil quand on voit le classement actuel de Nevers ?

La victoire contre Aix a montré que l’équipe avait du caractère et a réussi à battre un adversaire coriace. Mais, cette victoire laisse un goût amer dans la bouche en raison d’un jeu offensif manquant de maîtrise dans la finition. Idem contre Dax.

Les deux défaites n’ont rien à voir. La première est le fait d’un manque d’engagement, d’un manque d’humilité, d’un manque d’exigence. Pour la deuxième, elle est plus liée à des erreurs individuelles qu’à un manque d’engagement. D’ailleurs, sans doute, trop d’engagement avec manque de maîtrise au vu du nombre de fautes.

Conclusion : comme l’a dit Nicolas Nadau, il y a un décalage par rapport aux autres équipes, ce qui veut dire du retard dans de la mise en place du jeu, donc beaucoup de travail en perspective. Quand on voit la vitesse du jeu d’Aix (qui a joué par temps sec, sur une pelouse synthétique), je me dis que cette équipe est en avance sur Grenoble. Maintenant, un seul bloc a eu lieu. On verra bien, début avril où en sera le jeu de chaque équipe. Personnellement, je fais confiance aux joueurs et au staff pour retrouver le niveau de la deuxième partie du championnat de la saison dernière.

Prochain match contre le voisin drômois, le 11 octobre au Stade des Alpes.
 
Bilan du premier bloc : trois victoires et deux défaites sévères. (12 points sur 25 possibles, soit 9,6 sur 20 si on traduit en note sur une copie). Bilan médiocre.

La première victoire ne serait -elle pas en trompe l’œil quand on voit le classement actuel de Nevers ?

La victoire contre Aix a montré que l’équipe avait du caractère et a réussi à battre un adversaire coriace. Mais, cette victoire laisse un goût amer dans la bouche en raison d’un jeu offensif manquant de maîtrise dans la finition. Idem contre Dax.

Les deux défaites n’ont rien à voir. La première est le fait d’un manque d’engagement, d’un manque d’humilité, d’un manque d’exigence. Pour la deuxième, elle est plus liée à des erreurs individuelles qu’à un manque d’engagement. D’ailleurs, sans doute, trop d’engagement avec manque de maîtrise au vu du nombre de fautes.

Conclusion : comme l’a dit Nicolas Nadau, il y a un décalage par rapport aux autres équipes, ce qui veut dire du retard dans de la mise en place du jeu, donc beaucoup de travail en perspective. Quand on voit la vitesse du jeu d’Aix (qui a joué par temps sec, sur une pelouse synthétique), je me dis que cette équipe est en avance sur Grenoble. Maintenant, un seul bloc a eu lieu. On verra bien, début avril où en sera le jeu de chaque équipe. Personnellement, je fais confiance aux joueurs et au staff pour retrouver le niveau de la deuxième partie du championnat de la saison dernière.

Merci pour ce debrief.

12e défense, et 15e attaque sur ce premier bloc. C'est pas foufou ! La coupure va faire du bien ;)

D'autant plus que le deuxième bloc ne s'annonce pas beaucoup plus facile avec encore 3 déplacements :

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