Retour en arrière
Après son succès face à Bayonne tout aussi surprenant que porteur d’espoir, le FCG recevait l’équipe de Rouen, adversaire direct pour le maintien.
Les rouannais sans victoire de plusieurs matchs et touchés par la tragique disparition de Jordan Michallet, se présentaient sur la pelouse du Stade des Alpes dans des conditions difficiles.
Durant les 30 premières minutes, on retrouvait par bribes, le FCG conquérant et joueur que l’on avait vu sur la pelouse de Jean Dauger une semaine plus tôt.
C’est sur une relance depuis leur moitié de terrain que les grenoblois parvenaient à trouver le faille : Masilevu (titulaire de dernière minute suite à la blessure de Manu), perçait sur le côté gauche de la défense normande et transmettait à Valençot qui marquait le 1er essai du match. Barthélémy ne transformait pas (certains supporters pensaient pourtant que le ballon était bien passé entre les poteaux). Le FCG menait 5 à 0 à la 14ème minute.
La mêlée grenobloise tenait plutôt bien et les grenoblois envoyaient du jeu. La touche était pourtant malmenée : les rouennais parvenaient à voler quelques ballons, ce qui empêchait Grenoble d’avoir des lancements propres. Aux 25ème et 30ème minutes, Barthélémy trouvait la mire sur 2 pénalités. 11 à 0 à la demie heure de jeu, le FCG faisait la course en tête sans être véritablement mis en danger par des rouennais pourtant accrocheurs. Barthélémy touchait le poteau sur une pénalité aux 40 mètres. En l’espace de 5 minutes, Rouen parvenait tout de même à trouver la faille : Lafond tout d’abord marquait en coin puis Megdoud, après un coup de pied de Lydon par-dessus la défense grenobloise permettaient à leur équipe de revenir au score puis de prendre les devants. Lydon ne transformant qu’un essai sur deux.
Un gros trou d’air des grenoblois et les normands rentraient au vestiaire en tête pour un petit point : 11 à 12.
Grenoble passe de 11 à 0 à 11 à 12 en 5 minutes
Durant toute la 2ème mi-temps, le FCG a dominé territorialement son adversaire. Malgré cela, les maux du FCG ont ressurgit : attaques latérales sans perforation, mêlée en difficulté après la rentrée des 1ers remplaçants. Le FCG devenait brouillon et ne parvenait pas à franchir la défense rouennaise bien aidé par M. Hourquet qui ne sanctionnait pas toujours les hors-jeu des visiteurs. A la 59ème minute, Barthélémy redonnait l’avantage aux grenoblois suite à une nouvelle pénalité (14 à 12). Lydon passait lui aussi un coup de pied des 50 mètres en coin pour redonner l’avantage aux siens (14-15 64ème).
Grenoble n’y arrivait pas. Malgré de nombreuses attaques des ¾, le ballon arrivait souvent sur les ailes mais faute de franchissement au préalable, la défense rouennaise glissait à chaque fois, poussant les ailiers grenoblois systématiquement sur le bord de la touche. On ne retrouvait pas le jeu flamboyant de la semaine passée. Un manque de puissance chez les avants empêchait le FCG de perforer malgré un engagement que l’on ne peut leur reprocher. Corentin Glenat, entré à la place de Barthélémy, tentait une pénalité a quasiment 60 mètres des perches : trop court, l’ouvreur grenoblois ne pouvait permettre à son équipe de reprendre le score. Jusqu’au bout, le FCG à tenté sans réussite. A l’image de la dernière action du match : suite à une faute plus bête que méchante, le 2ème ligne de Rouen Astle était expulsé par l’arbitre. Le 2ème ligne ayant percuté Seguret avec le genou en pleine tête du grenoblois. Il restait une poignée de seconde et après un conciliabule entre Glenat, Dupont et Ancely, les grenoblois décidaient de jouer la pénalité (située à 50 mètres en coin) en touche. Le ballon était capté par l’alignement grenoblois qui progressait en groupé pénétrant. Rouen défendait sans commettre de faute. Grenoblois jouait alors plusieurs pick and go puis élargissait. Rouen subissait et se retrouvait à 5 mètres de la ligne. Grenoble préparait le drop c’était une évidence pour tout le stade et pour Rouen aussi. Escande adressait une passe trop basse à Glenat à 22 mètres en face des perches. L’ouvreur prenait 1 seconde de trop pour se mettre en position et voyait son drop contré par 3 rouennais montés comme des mords de faim. Ancely ne pouvait récupérer le ballon, commettant un en-avant. La fin du match était sifflée sur une énorme déception côté grenoblois.
Déception et colère des supporters
Déception aussi et colère surtout dans les travées du Stade des Alpes. La victoire et les promesses entrevues lors de la victoire face à Bayonne étaient balayées par le résultat final. Grenoble était revenu à ce qu’on voyait de lui depuis le début de la saison : une équipe certes volontaire mais malheureusement incapable de faire mal à son adversaire. Un retour en arrière difficile à accepter pour le public grenoblois, lui qui voit son équipe trop souvent perdante sur la pelouse du SDA.
Au classement, les grenoblois conservent la 12ème place mais voient leur adversaire du jour revenir à 1 tout petit point. Les agenais prochains hôtes du FCG, pointent à la 14ème place à 3 points des grenoblois mais avec un match en moins. L’opération maintien annoncé par les dirigeants grenoblois est plus que jamais d’actualité. Les grenoblois n’ont plus le choix. La situation est critique. Espérons que les blessés et autres malades du COVID puissent être disponibles pour le déplacement à Agen. Le staff soulignait l’engagement des joueurs après la rencontre. L’engagement est essentiel mais les victoires le sont tout autant au vu de la situation du FCG au classement.
Grenoble ne confirme pas son embellie, encore une fois serait-on tenter de dire.
Les + :
- Les intentions : les grenoblois en avaient hier soir. Pendant la totalité de la rencontre, ils ont essayé, en vain
- La mêlée pendant 60 minutes : le mieux de la semaine passée s’est confirmé hier soir. Malgré tout, en fin de match certaines fois le FCG a été en difficulté.
- Une nouvelle défaite à domicile. Grenoble voyage mieux qu’il ne reçoit. Les spectateurs du Stade des Alpes n’ont que trop peu l’occasion de voir les siens victorieux en direct. Seulement 3 victoires à domicile sur 9 réceptions.
- La touche : secteur pourtant fort habituellement. Hier soir, les rouennais ont souvent contrés les grenoblois. Les ballons captés étant parfois mal contrôlés pour sécuriser les lancements de jeu.
- Le mental ? c’est une question. On a, encore, vu un FCG sans solution face à une équipe accrocheuse et solide en défense. Même si ils n’ont pas lâché et se sont engagés toute la rencontre, les grenoblois n’ont pas réussi à trouver l’étincelle.
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