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Président CUYNAT, les entrainements ont repris depuis le 5 juillet. Quel état d’esprit pour cette nouvelle saison ?
L’état d’esprit est bon ! Les joueurs m’ont surpris, dans le bon sens, sur leur implication et sur leur motivation. Certains sont revenus de leurs vacances déjà affutés. Par exemple, Jim NAGUSA et J. RUAUD ont perdu du poids. Jim est d’ailleurs à créditer des meilleures évaluations physiques sur les 1ers entrainements !
Nouvelle saison avec des nouveaux coachs. Cela veut dire une autre vision du jeu et de la vie de groupe ?
Oui on peut dire cela comme ça. Fabien GENGENBACHER sait où il veut aller et ce qu’il veut faire avec le groupe mais également comment il veut le faire. Arnaud HEGUY et Nicolas NADAU sont dans le même état d’esprit : une gestion rigoureuse et un plan de jeu précis et varié. Les coachs vous expliqueront mieux que moi le projet sur lequel ils travaillent. Ce que je peux vous dire, c’est que la discipline sera un des maitres-mots du projet. Certains ont déjà compris qu’il ne fallait pas arriver en retard ! (rires). Cela dit, ce projet est porté par tous et je m’en félicite. Les coachs sont des garçons qui aiment le FCG. Fabien en a fait parti pendant de nombreuses saisons, Arnaud connait bien la maison aussi et Nicolas a déjà pris ses marques.
Quels sont les objectifs de cette saison ?
L’objectif est de se qualifier pour les phases finales au minimum. Cela dit, ce sont les coachs qui donnent les objectifs, pas le président. Nous avons constitué un groupe solide, un véritable bloc qui va jouer ensemble. Le staff travaille sur la cohésion et sur le mental. La ProD2 est une compétition longue et difficile. Le recrutement a été ciblé sur le projet de jeu voulu par le staff. Il va y avoir du changement sur le plan de jeu.
Le projet 3-6-9 est toujours d’actualité ?
Oui bien évidemment. Cependant, l’année que nous venons de vivre avec les restrictions sanitaires a donné un coup de frein aux 3 premières années. Ne comptons pas cette année s’il vous plait ! Comme je vous l’ai dit, le projet est porté par tous les membres du club et nous comptons bien le mener à son terme avec réussite.
15 jours avant la reprise de l’entrainement, le pilier Jérôme REY a quitté le club, dans des conditions semble-t-il difficiles. Que s’est-il passé ?
Je ne souhaite pas polémiquer sur ce départ. Il a souhaité partir de sa seule et unique initiative. Il avait signé une prolongation de contrat de 2 ans en février dernier. Il a souhaité s’en désengager. Soit. Rien n’a été prémédité par le club comme j’ai pu le lire ça et là. Le président Yann Roubert a été correct. Il m’a contacté et j’ai dit non dans un premier temps. Cela aurait pu s’arrêter là. Le joueur et son agent en ont décidé autrement. Il est difficile d’aller à l’encontre de quelqu’un de déterminé. Nous avons fini par accepter la proposition du LOU pour le transfert de J. REY.
"Nous avons une stratégie de compétence et non une stratégie financière"
Certains parlent d’une footbalisation du rugby… (il coupe)
Je réfute ce terme fermement. Si nous avions voulu laisser partir nos pépites, nous l’aurions fait. Notre choix est de fermer la porte aux départs de nos joueurs de valeurs. Dans le cas que nous venons d’évoquer, à aucun moment cela était prémédité. Cela dit, si des clubs sont intéressés par nos joueurs et c’est normal, c’est le jeu, il y aura un prix à payer. Je suis ferme là-dessus. Le but n’est pas de vendre des joueurs. Nous n’en n’avons pas un besoin impératif. En termes de méritocratie, le FCG se trouve aujourd’hui tout en haut de la ProD2. Nous avons obtenu la 2ème gratification du championnat derrière l’USAP et cela même en terminant à la 6ème place de la phase régulière. Nous avons une stratégie de compétence et non une stratégie financière.
L’argent est tout de même le nerf de la guerre, non ?
Bien sûr, on ne peut pas le nier. Notre projet, qui est je le rappelle, un projet collectif est de créer des richesses au travers de la marque FCG. Par exemple, nous souhaitons avoir un outil performant bâti sur Lesdiguières. Nous sommes en discussion avancées avec la mairie de Grenoble pour obtenir un bail longue durée sur ce stade. Cela nous permettra d’investir sur ce bâtiment en investissant dans de nouveaux locaux plus conformes au standing du club. Nous voulons valoriser la marque du club autour notamment de l’emploi, de la création d’une micro-crèche, faire de la prospection financière pour créer notre propre complexe sportif. Le stade Bachelard n’est plus suffisant à l’heure actuelle. Nous travaillons sur ce projet de complexe sportif à Grenoble même.
"Nous structurons le club pour le rendre plus fort face à ses concurrents"
Le projet semble ambitieux mais est-il assez fort pour lutter face aux clubs aux moyens financiers très importants ?
Nous travaillons pour qu’il le soit. Vous savez, je ne suis pas un mécène. Le club ne m’appartient pas. Nous sommes un collectif d’entrepreneurs du terroir isérois avec un projet collectif et ce collectif n’est pas fait pour remplacer un mécène. Nous continuons à élargir le cercle des entrepreneurs qui veulent investir au sein du club. Nous sommes là pour le territoire et le meilleur emblème c’est le FCG. Nous structurons le club pour le rendre plus fort face à ses concurrents.
"Le FCG est une vielle dame que l’on respecte"
Et si un mécène frappe à la porte du FCG ?
Nous ne serons jamais ennemis de l’intérêt du club. Le FCG est une vielle dame que l’on respecte. Si un mécène s’intéresse au club nous l’écouterons : mais il faudra venir avec des moyens, de l’envie et je le répète avec le respect de l’institution FCG.
Après l’année marquée par les matchs à huis clos, sentez-vous que le public, les supporters du FCG sont prêts à repartir avec vous ?
Oui, je l’espère et je le pense. La campagne d’abonnement a débuté au début du mois de juillet. A ce jour, 25% de nos abonnés nous ont fait confiance pour la saison prochaine. C’est un petit moins que l’an passé à pareil époque. Le contexte que vous avez rappelé n’y est sans doute pas étranger. Je sais que c’est la sensiblement la même tendance pour les autres clubs. Le COVID nous a fait beaucoup de mal. J’espère que la mise en place du Pass sanitaire nous permettra de voir l’avenir sereinement. Je suis confiant. Mais il faut être clair : une 2ème année comme la précédente ne permettrait pas au FCG de survivre. Ce serait le cas pour le rugby en général. Une jauge à 5000 personnes minimum nous permettrait de tenir économiquement et de satisfaire nos partenaires. Nous n’en sommes pas là heureusement.
Revenons au sportif. 2 matchs amicaux prévus au mois d’août mais aucun à Grenoble. Pourquoi ?
Nous « devions » un match à Oyonnax : ils sont venus à Lesdiguières en amical l’an passé. L’équipe de Nevers n’a pas voulu se déplacer. Nous avons accepté de leur rendre visite mais nous avons négocié notre déplacement.
C’est-à-dire ?
Quelque chose me dit, que nos joueurs iront faire un petit tour du côté du circuit de Magny-Cours ! encore un moment qui sera propice à la cohésion. Par ailleurs, il est fort probable que nous organisions un match qui se fera sous forme d’opposition face à nos voisins du LOU, cela reste toutefois à être confirmé.
Les supporters pourront suivre les rencontres malgré la distance ?
Oui ! les rencontres seront retransmises sur Twitch. Le FCG Alive du mois d’avril, nous a fait prendre conscience que nous avions les capacités humaines et techniques pour nous engager encore plus dans ce type de communication. Alors nous continuerons ce format qui plait beaucoup.
Propos recueillis par @El_Presidente le 15 juillet 2021