Finale ProD2 : Bis repetita pour le FC Grenoble Rugby
C’était la 2ème fois de son histoire que le FCG disputait une finale de ProD2. La 2ème fois qu’il se présentait sur la même pelouse du stade Ernest Wallon de Toulouse pour tenter de revenir au sein de l’élite du rugby français. Il y a 5 ans, c’était face à Perpignan dans un stade bondé et très majoritairement aux couleurs catalanes que les grenoblois s’étaient inclinés. Cette année, c’est face à Oyonnax, l’équipe qui a archi-dominée le championnat, que les grenoblois s’étaient fixés comme objectif de devenir champions.
Une finale ça ne se joue pas ça se gagne a-t-on coutume de dire. Le FCG en a joué 2 sans en gagner une seule. Hier soir, devant tout juste 12000 personnes et devant peut-être 2000 grenoblois et grenobloises venus en bus collectifs et surtout en voitures personnelles, les grenoblois ont de nouveau trébuché sur la dernière marche. Une défaite 14 à 3 au cours d’une rencontre très fermée. Des 2 côtés, la pression de l’événement, la chaleur sans doute aussi et les consignes des coachs des 2 équipes, ont rendu une finale âpre, disputée mais sans réelle folie.
Cette folie, ce désordre, ce jeu qui peut parfois faire lever la foule, le FCG n’a pas su le retrouver pour déstabiliser une équipe d’Oyonnax, certaine de sa force, puissance et pragmatique.
Le score était de 0 à 0 à la 34ème minute ! assez rare pour être souligné. Les 2 équipes, ont pourtant mis beaucoup d’intensité dans la rencontre. La bataille des rucks, celle qu’il fallait gagner pour espérer remporter la rencontre, était à l’avantage des oyomens. On le savait côté grenoblois : les joueurs de l’Ain avait fait de ce secteur de jeu leur force durant la saison. Le FCG luttait mais la puissance des joueurs de Jo El Abd était difficile à contenir.
L’enjeu prenait le pas sur le jeu comme le veut la formule consacrée. Les buteurs, lorsqu’ils en avaient l’occasion, ne parvenait pas à passer le ballon entre les perches. Trouilloud des 50 mètres et surtout Jules Soulan, côté Oyo (l’ouvreur ne mettant aucune pénalité dedans au cours de cette finale), ne savaient valider les rares occasions d’inscrire des points.
Jusqu’à donc 5 minutes de la fin de la 1ère période, les spectateurs toulousains (peu nombreux) venus voir en vrai ce que vaut la ProD2, n’avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent. C’est à ce moment là que sur leur quasi 1ère action proche de la ligne du FCG, les Oyomens vont réussir à débloquer le score : après une série de pick and go et malgré une courageuse défense grenobloise, le demi de mêlée Charly Cassang va inscrire le 1er essai du match. Jules Soulan validant l’essai, Oyonnax menait 7 à 0 (35ème).
K. Qadiri n'a pas eu l'occasion de briller pendant la finale Photo Karine VALENTIN
Le FCG tentait bien de revenir au score immédiatement. Cependant, des petites fautes de main ou bien des faillites en mêlée empêchaient le FCG de revenir au score. A la 40ème minute, après une penal’touche et un ballon bien capté par Martel, le FCG a pris le dessus en groupé pénétrant. Oyo ne pouvait qu’écrouler. M. Charabas, donnait une simple pénalité en faveur de Grenoble alors que nous étions sur une action de marque. Pénalité joué à la main par Escande mais Credoz va parvenir à gratter le ballon pour Oyonnax. Le FCG venait de laisser passer sa seule occasion de la 1ère mi-temps.
7 petits points de retard à la mi-temps et rien de perdu pour le FCG.
Durant toute la seconde mi-temps, Oyonnax va défendre son avance devant une équipe du FCG qui a tout essayé mais qui s’est heurtée à une défense hermétique. Un manque d’imagination aussi de la part du FCG qui a beaucoup joué de façon directe sans écarter le ballon vers ses ailiers. Il faut dire que la défense d’Oyonnax qui coulissait bien, empêchait Grenoble de pouvoir développer son jeu habituel.
Fortunel réussira pourtant à ouvrir le score sur pénalité pour le FCG alors que l’on jouait la 64ème minute de jeu. L’espoir était de mise dans le camp grenoblois, surtout quand on connait les fins de matchs souvent décisives du FCG. L’entrée des remplaçants a effectivement apporté mais jamais les grenoblois n’ont été en position de marquer. Les arbitres n’ont aussi peut-être pas osé siffler quand il le fallait. On pense à cette action de la 71ème minute où après un ballon capté par Berruyer qui avait fait son entrée, les oyomens semblaient se mettre à la faute en entrant sur le côté pour contrer l’avancée du maul grenoblois. Rien de sifflé par M. Charabas, ni rien de signaler par son juge de touche Vincent Blasco Baqué qui a pourtant bien revu les images sur l’écran géant et échangé avec ses acolytes du soir sans prendre la décision de sanctionner Lebreton fautif sur le coup.
Grenoble venait de laisser passer sa chance alors qu’Oyonnax était en proie au doute devant les efforts isérois. Les doutes, les Oyomens vont finir par les lever quand sur la dernière action de la rencontre, après une pénal’touche gagnée par les hauts bugistes, bien servi petit côté par Fabrègue, Callandret prendra le dessus sur Qadiri pour inscrire l’essai libérateur et synonyme de titre pour son équipe. Bourraux, qui avait remplacé Soulan quelques minutes plus tôt, ira même jusqu’à transformer cet essai.
Score final, 14 à 3 pour une finale qui ne restera pas dans les mémoires pour la qualité proposée mais qui validera la très grosse saison d’Oyonnax qui a dominé de la tête et des épaules la ProD2.
Une finale ça se gagne disait-on. Oyonnax a su le faire en était certes pas génial mais en jouant sur ses points forts à savoir la puissance et les rucks. Le FCG de son côté peut nourrir des regrets. Les grenoblois ont subi sur leurs propres sorties de balles. La vitesse étant alors bien amoindrie ce qui n’a pas permis au FCG de pouvoir jouer son jeu ambitieux.
Une grosse déception évidement côté grenoblois. Pour la 2ème fois de son histoire, les rouges et bleus ont dû regarder leurs adversaires soulever le bouclier et pour la 2ème fois de leur histoire, ils vont devoir se remobiliser tout de suite pour espérer encore rejoindre le Top14. Dés samedi prochain, à un horaire pas encore défini, les grenoblois vont jouer ce fameux match d’access face au 13ème du Top14 et ce sera au Stade des Alpes. Pour le moment, c’est Perpignan qui tient la corde.
Il faudra que les supporters grenoblois, comme lors des 2 dernière rencontres au SDA, donnent de la voix et se déplacent en très grand nombre pour aider leurs équipes à retrouver l’élite.
Les + :
- la touche : les grenoblois ont été très bons sur ce secteur
- Julien Farnoux : l’arrière a été très sollicité sur les ballons hauts et a été efficace sur leurs réceptions.
- Muarua, Blanc-Mappaz, Orioli ont été les grenoblois les plus en vue.
Les - :
- les fautes de mains, les sanctions en mêlées et un jeu un peu restrictif alors qu’on sait que Grenoble est dangereux quand il joue. Oyo a tout fait pour gêner les sorties de balles et a réussi à annihiler les actions grenobloises.
- la charnière grenobloise qui a eu du mal pour les raisons évoquées ci-dessus.
El_Presidente
Depuis Toulouse
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