C’est quoi le problème ?
Le FCG est malade. Il essaie de se soigner et pour cela, en général, il est nécessaire de prendre le bon traitement. Mais avant de trouver les médicaments qui vont faire du bien, il faut déterminer l’origine du mal. Pour le FCG ce n’est pas un mal mais bien des maux :
les points retirés pour mauvaise gestion. Sur les 12 initialement infligés, 4 ont été rendus aux grenoblois. C’est plus un pansement qu’un véritable protocole pour se soigner. Certes, cet épisode extra-sportif aura fait mal dans les têtes et aura joué son rôle dans le mal qui ronge le FCG.
La « mauvaise ambiance » supposée entre un groupe, tout le groupe selon Romain Barthélémy, et son manager sportif. Là encore, il a fallu trouver une parade pour éviter la gangrène. Résultat, Aubin Hueber se retrouve mis sur la touche, ou plutôt en tribune, afin de prendre de la hauteur dans un rôle de directeur sportif. S’en est suivi un match plutôt abouti la semaine dernière face à Brive. Des corréziens qui vont payer au prix fort le regain de forme du FCG en encaissant 40 points sur la pelouse du stade des Alpes.
Le nombre de blessés. Depuis le début de saison, c’est l’hécatombe régulièrement dans les rangs grenoblois. En début de saison, c’est la 2ème ligne qui a été le plus touché. Aujourd’hui, la 1ère ligne, la 3ème ligne et le poste stratégique d’ouvreur sont en manque de titulaires. Là ce ne sont plus des blessures morales mais des blessures physiques qui font du mal aux grenoblois.
La gestion de l’effectif enfin. Prolongés, pas prolongés, gardés, pas gardés, satisfaits ou déçus, la période qui précède le printemps, perturbent souvent les joueurs. Entre ceux qui connaissent leur avenir et ceux qui sont en pleine réflexion sur leur devenir, pas facile d’avoir l’esprit à 100% au terrain. Le FCG est en pleine période charnière. C’est la fin d’un cycle avec un grand nombre de joueurs en fin de contrat.
Tout cela fait que le club fleuron de l’Isère est aujourd’hui confronté à de nombreux tumultes. Comment peut-on faire face à cela ? comment bien se soigner ? Certainement pas en se contentant d’être une équipe à réaction. Le FCG a du potentiel c’est une certitude, on l’a vu sur certains matchs (Provence, Brive à domicile et Montauban et Soyaux-Angoulême à l’extérieur), mais ce FCG est fragile très fragile. Les médicaments ne sont pas assez forts ou alors n’ont d’effets qu’a court terme. 4 défaites sur les 5 derniers matchs. Des absences régulières au cours des rencontres (Dax, Valence et même contre Brive) et ce matin, force est de constater que ces absences ne sont plus des « trous » dans une rencontre mais bien sur un match entier.
Comment commenter le match d’hier soir ? Il n’y en a pas eu côté grenoblois en tout cas. Face à des agenais qui étaient tout heureux de profiter de l’indiscipline grenobloise au cours des 20 1ères minutes, les isérois ont été noyés sous la pluie lot et garonnaise. 19 à 0 au bout de 30 minutes de jeu. Des grenoblois complètements dépassés et qui jouaient à l’envers : au pied lorsqu’il y avait des supériorités numériques et relançant depuis leur camp alors qu’ils étaient dominés dans les intentions et physiquement. Il fallut compter sur la botte de Romain Trouilloud pour ne pas rentrer aux vestiaires sans avoir marqué le moindre point.
Les matchs se suivent et ne ressemblent pas pour Romain Trouilloud et le FCG
Et même lorsque Duputs prendra un carton jaune, sur la sirène, pour avoir percuté Barthélémy avec la tête en fin de 1ère mi-temps, les grenoblois ne sauront pas en profiter pour se refaire la cerise. Pire même, ils allaient encaisser un essai alors qu’Agen était à 14 contre 15. 26 à 3 dés la reprise de la seconde mi-temps. Grenoble baissait la tête sans arriver à la relever. La mêlée grenobloise était le seul point positif. Elle qui parvenait à mettre son adversaire à la faute. Mais trop peu pour espérer une révolte attendue par les supporters grenoblois.
Perdus en défense c’était opération portes-ouvertes du côté grenoblois. Thomas Vincent allait en profiter pour marquer après un petit par-dessus d’école tapé par Garrigues. 33 à 3 alors qu’il restait 20 minutes à jouer. Le FCG allait quand même, par fierté plus que par force, tenter de se remettre à l’endroit. Quelques séquences et enchainements pointaient le bout de leurs nez mais sans danger pour Agen. Les agenais enfonçaient même le clou à 2 minutes du terme grâce à Purdy qui marquait le 6ème essai de son équipe.
40 à 3 score finale. Un score qui marque et qui fait mal. 40 comme la fièvre dont souffre le FCG. Lorsqu’on atteint cette température en général ce n’est pas bon signe. Si le problème est viral, il faut attendre que ça passe. Sinon, fini les pansements et autre doliprane, il va falloir passer à un traitement plus fort.
Le FCG a mal à la tête, mal dans sa chaire et mal à sa fierté. Il va falloir trouver les bons médicaments sous peine de finir la saison péniblement.
Les supporters seront-ils présents au chevet de leur équipe la semaine prochaine face à Rouen ? Il faut l’espérer car quand on est pas en forme le réconfort fait partie du protocole pour aller mieux.
Les + :
- difficile d’en trouver. La mêlée, par intermittence. A part ça…
Les - :
- l’indiscipline, la maladresse, le jeu à l’envers, la touche (comme d’habitude), bref tout le reste
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