Anecdote :
hier am, je suis à Lesdiguières dans ma voiture, casquette FCG vissée sur la tête. Oui je sais, j'ai une vie trépidante et bizarre. Je squatte le parking et je regarde passer les gens. Sans doute que la défaite de la semaine dernière et le soleil très chaud de la ville rose m'a tapé sur la tête à mon arrivée 2h avant le début de la rencontre à Ernest Wallon. Mais passons, je ne vais pas m'épancher ici sur mes problèmes mentaux. Je suis donc assis tranquillement derrière mon volant, lorsqu'un van aux couleurs de l'USAP fait son entrée sur le parking. 7 ou 8 personnes à l'intérieure, hommes et femmes confondues. La moitié des occupants du van me regarde, où plutôt me dévisage. "c'est un grenoblois ! c'est ça un supporter grenoblois ? c'est donc ça qui va remplir le sda demain soir et pas nous les catalans ?" adeptes des grillades mélangeant la bière, l'odeur de pisse et de vomi comme à Toulouse un après-midi de mai 2018. Non ici, les supporters sont plutôt courtois quoi que parfois il peut leur arriver d'invectiver l'adversaire : "salopiot ! mangeur de foie gras ! gras du bide ! sacripant !". Oui, à Grenoble, on a des ultras, des dingues, des mecs qu'il ne faut pas croiser dans une rue sombre du genre, rue de la poste à 2h du mat.
Bref, ils me regardent comme si j'étais une espèce rare, une bête de foire. Putain de casquette, me dis-je. Me suis fait fourguer une casquette à 15 boules par M et F la dernière fois que je suis passé à la boutique. Merci, les meufs ! mais ne vous inquiétez pas, je vous kiffe quand même. J'en reviens à mes usapistes : nos regards se croisent. Yeux dans les yeux comme les plans mythiques d'un bon vieux Sergio Leone. Je tente un sourire, rien en face aucune réaction. Je suis un dingue, un ultra, un grenoblois putain ! aller je me lance : je fais un signe ! un bonjour comme on le fait dans les Alpes quoi ! Salut, bienvenue ! Et là, les regards se tournent. Le van vient de m'ignorer tout simplement. Attendu par une nana du FCG, les administratifs et la com de l'USAP se dirigent alors vers le stade, je suis un petit supporter du FCG, tout seul comme un con dans sa bagnole.
Je touche le fanion FCG accroché à mon rétro, un léger sourire sur les lèvres. C'est demain, qu'il faudra leur montrer que nous sommes polis certes, pas comme eux ces pédants du Top14. Nous les petites gens des Alpes, on a du cœur, l'amour des gens et les valeurs du rugby. Ciao les cons me suis-je dis. Je vais retrouver mes potos sur les réseaux, mon équipe sur le près et mes copains dans les tribunes.
hier am, je suis à Lesdiguières dans ma voiture, casquette FCG vissée sur la tête. Oui je sais, j'ai une vie trépidante et bizarre. Je squatte le parking et je regarde passer les gens. Sans doute que la défaite de la semaine dernière et le soleil très chaud de la ville rose m'a tapé sur la tête à mon arrivée 2h avant le début de la rencontre à Ernest Wallon. Mais passons, je ne vais pas m'épancher ici sur mes problèmes mentaux. Je suis donc assis tranquillement derrière mon volant, lorsqu'un van aux couleurs de l'USAP fait son entrée sur le parking. 7 ou 8 personnes à l'intérieure, hommes et femmes confondues. La moitié des occupants du van me regarde, où plutôt me dévisage. "c'est un grenoblois ! c'est ça un supporter grenoblois ? c'est donc ça qui va remplir le sda demain soir et pas nous les catalans ?" adeptes des grillades mélangeant la bière, l'odeur de pisse et de vomi comme à Toulouse un après-midi de mai 2018. Non ici, les supporters sont plutôt courtois quoi que parfois il peut leur arriver d'invectiver l'adversaire : "salopiot ! mangeur de foie gras ! gras du bide ! sacripant !". Oui, à Grenoble, on a des ultras, des dingues, des mecs qu'il ne faut pas croiser dans une rue sombre du genre, rue de la poste à 2h du mat.
Bref, ils me regardent comme si j'étais une espèce rare, une bête de foire. Putain de casquette, me dis-je. Me suis fait fourguer une casquette à 15 boules par M et F la dernière fois que je suis passé à la boutique. Merci, les meufs ! mais ne vous inquiétez pas, je vous kiffe quand même. J'en reviens à mes usapistes : nos regards se croisent. Yeux dans les yeux comme les plans mythiques d'un bon vieux Sergio Leone. Je tente un sourire, rien en face aucune réaction. Je suis un dingue, un ultra, un grenoblois putain ! aller je me lance : je fais un signe ! un bonjour comme on le fait dans les Alpes quoi ! Salut, bienvenue ! Et là, les regards se tournent. Le van vient de m'ignorer tout simplement. Attendu par une nana du FCG, les administratifs et la com de l'USAP se dirigent alors vers le stade, je suis un petit supporter du FCG, tout seul comme un con dans sa bagnole.
Je touche le fanion FCG accroché à mon rétro, un léger sourire sur les lèvres. C'est demain, qu'il faudra leur montrer que nous sommes polis certes, pas comme eux ces pédants du Top14. Nous les petites gens des Alpes, on a du cœur, l'amour des gens et les valeurs du rugby. Ciao les cons me suis-je dis. Je vais retrouver mes potos sur les réseaux, mon équipe sur le près et mes copains dans les tribunes.
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