Bonjour la team du Raffut et très bonne année 2025
Voici le débrief du match contre Montauban
Après une phase aller prometteuse qui s’est achevée par une victoire bonifiée sur la Côte d’Azur contre le promu niçois et à la clé une place de leader, les Grenoblois ont profité d’un repos bien mérité durant quinze jours tout comme les autres équipes de Pro D2. Les fêtes de fin d’année sont très importantes tant moralement que physiquement. Les rugbymen ont besoin de couper afin de se ressourcer après cette série de quinze matchs de la première partie du championnat de ProD2. De cette phase aller, un groupe d’environ huit équipes commencent à se détacher des autres et bataillent chaque week-end pour intégrer le clan du Top 6 : Brive, le grand favori à la remontée, est le dauphin des Grenoblois. Les Provençaux occupent également les premières places, ainsi que Béziers et, Dax et Angoulême, deux clubs qu’on n’attendait pas forcément jouer les premiers rôles, même si le promu dacquois de l’année passée continue à jouer les trouble-fêtes. Un peu plus loin, on trouve Biarritz, Mont-de-Marsan, Montauban. Les Montalbanais, septième au classement, sont les premiers adversaires des Isérois de la nouvelle année 2025, au Stade des Alpes. Sur une série de quatre défaites consécutives, alors qu’ils occupaient les premières places fin novembre, les hommes de Sébastien Tillous-Borde ont la ferme attention d’arrêter l’hémorragie, et pourquoi pas surprendre les Grenoblois chez eux pour ce match de reprise, tant ces derniers ont toujours du mal avec ce type de match, les agapes de fin d’année y sont peut-être pour quelque chose qu’ainsi qu’une difficulté à se remettre en route. Quoi qu’il en soit ce match de reprise dans des conditions de froid et de pluie n’a pas attiré la foule dans l’antre du Stade des Alpes.
Ce sont les Montalbanais qui donnent le coup d’envoi, et se mettent rapidement à la faute. Grenoble n’est pas en reste puisque sur la pénaltouche qui suit, Ryno Pieterse, fait un écran afin de protéger le porteur de balle et empêche la défense montalbanaise de venir contester le ballon (2ième). La sanction est immédiate : les Montalbanais marquent un premier essai suite à un porté d’école que les Grenoblois n’ont pas pu arrêter. Coup de froid sur le Stade des Alpes : 0-5 (3ième). Les Grenoblois sont plutôt fébriles en ce dut de match, ils commettent encore deux nouvelles fautes (3 pénalités en huit minutes), de nouveau en touche (encore un écran) puis au sol, ils sont logiquement menés 0-8 (8ième). On sent monter de l’agacement au sein du public qui siffle. Piqués au vif, les Isérois réagissent sans tarder, investissent le camp de Montauban, produisent des temps de jeu qui poussent à la faute leur adversaire (11, 13ième). Sur la deuxième pénalité jouée à la main, c’est Wilfried Hulleu, seul dans son couloir qui termine dans l’en-but, bien servi par Mathis Sarragallet. (15ième, 7-8). Après ce premier quart d’heure quelque peu loupé, les Grenoblois sont enfin rentrés dans leur match avec des temps de jeu longs, de la vitesse. Ils ont pris le match en main. Sur une nouvelle offensive bien menée à partir d’une touche, le ballon circule rapidement, part sur les extérieurs. Julien Farnoux, plutôt que de prolonger sur son ailier, remet intérieur pour Wilfried Hulleu bien lancé, il trouve à hauteur Victor Guillaumond, qui a devant lui un boulevard, mais vite stoppé illégalement d’un plaquage au cou par l’ailier fidjien Vici, qui écope logiquement d’un carton rouge (19ième) ! les Tarnais-Garonnais devront jouer à 14 pendant une heure. Les Grenoblois profitent de cette supériorité numérique pour marquer un second essai par Mathis Sarragallet, (auteur encore une fois d’un très grand match) : 14-8 (23ième).
En panne d’inspiration malgré la domination
Fort de cette supériorité numérique, les Grenoblois sont un peu perturbés, sont moins en maîtrise se précipitant, à l’image de Sam Davies, qui n’est pas dans un grand jour, qui manque d’inspiration dans son animation : il garde un peu trop souvent les ballons (26, 29ième) ou alors il joue mal un surnombre, préférant faire une passe au pied (complément loupée) pour son ailier alors qu’il y avait un deux contre un à 15 m de l’en-but ! L’essai était tout cuit. Cependant, il n’a pas perdu son efficacité dans les tentatives de transformation des deux essais du bord de touche qu’il met sans problème. Cette perte de lucidité dans l’animation est incontestablement liée à la supériorité numérique et à une défense de l’adversaire qui perturbe Sam. Le score n’évoluera plus (14-8), seulement six points d’avance malgré la domination grenobloise. Au micro de Canal +, Barnabé Couilloud regrettait le fait de ne pas tenir assez longtemps le ballon et le manque d’efficacité dans la zone de marque.
Les statistiques de la première mi-temps :
Au retour des vestiaires, le message des entraîneurs a porté ses fruits puisque dès la première offensive, qui durera au moins deux minutes, les joueurs enchaînent les temps de jeu, font preuve de patience, les sorties du ballon des rucks sont rapides. Des joueurs comme Hulleu, Eglaine, Fusier arrivent à passer les bras, on voit du jeu debout dans l’axe. Barnabé Couilloud en filou voit un petit intervalle, s’y engouffre et marque le troisième essai de nouveau transformé par Sam Davies : 21-8(43ième). Sur le renvoi, les Grenoblois tentent une relance. Le centre grenoblois d’origine géorgienne, Kveseladze, contourne la défense, perce, donne à hauteur (d’un super offload) à Romain Fusier bien lancé, qui progresse sur une bonne dizaine de mètres, puis prolonge au pied. Les Montalbanais pensent se sortir d’affaire en dégageant au pied. C’était sans compter sur la volonté des Isérois à produire toujours et toujours du jeu en tenant le ballon. Mathis Sarragallet, toujours dans les bons coups, ramassent le ballon, franchit le rideau défensif, progresse, fixe et donne à Kveseladze, seul dans le couloir des 5m, qui redonne intérieur à Barnabé Couilloud qui termine dans l’en-but à l’aide d’une petite poussette de Ryno Pieterse. Doublé de Barnabé et Grenoble s’envole au score : 28-8 (bonus offensif provisoire) ! Après ces deux essais marqués en quatre minutes bien construits, les Grenoblois, sans doute euphoriques, vont sortir des consignes commettant des fautes largement évitables (un en-avant et 4 pénalités de suite en huit minutes ! ballon gardé au sol avec soutien en retard ou faute au sol). Puis, de nouveau, un manque d’inspiration, cette fois de Geoffrey Cros, qui bien mis dans l’intervalle par Pierce Phillips, part tout seul en direction de l’en-but pensant marqué son essai en solo malgré le retour de deux défenseurs montalbanais, alors qu’il avait trois coéquipiers tout seuls sur son côté droit. L’essai était imparable. Geoffrey est plaqué à trois mètres de la ligne, le soutien est en retard, pénalité pour ballon gardé au sol ! Mais quelle occasion vendangée par un manque d’humilité ! (54ième).
Le staff procède aux changements habituels : Eglaine, Javakhia, Escande, Soury. La sortie de Ployet et de Sarragallet semble perturber le rendement en touche. Sur cinq lancers de suite, quatre ballons sont perdus ! Les hommes de Tillous-Borde sont aussi maladroits, commettant des en-avant, perdant aussi des ballons en touche (64ième, 67) et sont pénalisés en mêlée fermée (quatre au total). A la suite d’un nouvel en-avant montalbanais, une mêlée est ordonnée sur la ligne des 22 m iséroise. La mêlée est stable, le ballon est parfaitement digéré. Plutôt que de se dégager au pied, les Grenoblois amorcent une séquence offensive, une magnifique redoublée entre le centre Kveseladze et le demi-d ’ouverture Marc Palmier, permet à Marc de prendre de la vitesse et de franchir la défense montalbanaise dépassée. Marc Palmier perce sur une vingtaine de mètres, fixe et donne à hauteur à Gerswin Mouton, qui, sans défenseur devant lui, termine seul dans l’en-but ! Cinquième essai grenoblois (35-8, 68ième) soit un 35 à 0 contre Montauban depuis la huitième minute. Les Grenoblois en ajoutent un sixième mais logiquement refusé pour être rentré dans le maul alors que la touche n’était pas encore terminée ! Quelle belle occasion perdue sur une faute bête, on sent de l’agacement de la part de Nicolas Nadau sur le banc de touche. La fin de la rencontre est brouillonne, les Grenoblois se relâchent un peu et encaissent un deuxième essai assorti d’un carton jaune pour le jeune pilier Théo Lavoine.35-15 (77ième). Fin du match et victoire bonifiée grenobloise, mais pas mal de maladresses. Un vrai match de reprise.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Ce que je retiens de ce match :
Photos : Karine Valentin
Voici le débrief du match contre Montauban
Un FCG sur courant alternatif
Après une phase aller prometteuse qui s’est achevée par une victoire bonifiée sur la Côte d’Azur contre le promu niçois et à la clé une place de leader, les Grenoblois ont profité d’un repos bien mérité durant quinze jours tout comme les autres équipes de Pro D2. Les fêtes de fin d’année sont très importantes tant moralement que physiquement. Les rugbymen ont besoin de couper afin de se ressourcer après cette série de quinze matchs de la première partie du championnat de ProD2. De cette phase aller, un groupe d’environ huit équipes commencent à se détacher des autres et bataillent chaque week-end pour intégrer le clan du Top 6 : Brive, le grand favori à la remontée, est le dauphin des Grenoblois. Les Provençaux occupent également les premières places, ainsi que Béziers et, Dax et Angoulême, deux clubs qu’on n’attendait pas forcément jouer les premiers rôles, même si le promu dacquois de l’année passée continue à jouer les trouble-fêtes. Un peu plus loin, on trouve Biarritz, Mont-de-Marsan, Montauban. Les Montalbanais, septième au classement, sont les premiers adversaires des Isérois de la nouvelle année 2025, au Stade des Alpes. Sur une série de quatre défaites consécutives, alors qu’ils occupaient les premières places fin novembre, les hommes de Sébastien Tillous-Borde ont la ferme attention d’arrêter l’hémorragie, et pourquoi pas surprendre les Grenoblois chez eux pour ce match de reprise, tant ces derniers ont toujours du mal avec ce type de match, les agapes de fin d’année y sont peut-être pour quelque chose qu’ainsi qu’une difficulté à se remettre en route. Quoi qu’il en soit ce match de reprise dans des conditions de froid et de pluie n’a pas attiré la foule dans l’antre du Stade des Alpes.
Une mise en route difficile, puis une reprise en main
![dsc_7981 (Copier).jpg dsc_7981 (Copier).jpg](https://www.raffut-alpin.net/data/attachments/2/2890-fd4c361bfa8c297bc5c47f79db772827.jpg?hash=FVuPg7PDZj)
En panne d’inspiration malgré la domination
Fort de cette supériorité numérique, les Grenoblois sont un peu perturbés, sont moins en maîtrise se précipitant, à l’image de Sam Davies, qui n’est pas dans un grand jour, qui manque d’inspiration dans son animation : il garde un peu trop souvent les ballons (26, 29ième) ou alors il joue mal un surnombre, préférant faire une passe au pied (complément loupée) pour son ailier alors qu’il y avait un deux contre un à 15 m de l’en-but ! L’essai était tout cuit. Cependant, il n’a pas perdu son efficacité dans les tentatives de transformation des deux essais du bord de touche qu’il met sans problème. Cette perte de lucidité dans l’animation est incontestablement liée à la supériorité numérique et à une défense de l’adversaire qui perturbe Sam. Le score n’évoluera plus (14-8), seulement six points d’avance malgré la domination grenobloise. Au micro de Canal +, Barnabé Couilloud regrettait le fait de ne pas tenir assez longtemps le ballon et le manque d’efficacité dans la zone de marque.
Les statistiques de la première mi-temps :
- Touches (Grenoble) :11, deux ballons perdus et deux ballons mal négociés (deux écrans)
- Touche (USM) : 4, zéro faute
- Mêlée (Grenoble) : 2, une pénalité contre Montauban
- Mêlée (USM) : 3, un bras cassé contre Grenoble.
- Pénalité : 5 pénalités contre Grenoble et 6 contre Montauban et un carton rouge.
Des fulgurances et du déchet en touche
![dsc_7943 (Copier).jpg dsc_7943 (Copier).jpg](https://www.raffut-alpin.net/data/attachments/2/2889-1a277c30f68af6ab9837856651118571.jpg?hash=hOpn6A6lW5)
Le staff procède aux changements habituels : Eglaine, Javakhia, Escande, Soury. La sortie de Ployet et de Sarragallet semble perturber le rendement en touche. Sur cinq lancers de suite, quatre ballons sont perdus ! Les hommes de Tillous-Borde sont aussi maladroits, commettant des en-avant, perdant aussi des ballons en touche (64ième, 67) et sont pénalisés en mêlée fermée (quatre au total). A la suite d’un nouvel en-avant montalbanais, une mêlée est ordonnée sur la ligne des 22 m iséroise. La mêlée est stable, le ballon est parfaitement digéré. Plutôt que de se dégager au pied, les Grenoblois amorcent une séquence offensive, une magnifique redoublée entre le centre Kveseladze et le demi-d ’ouverture Marc Palmier, permet à Marc de prendre de la vitesse et de franchir la défense montalbanaise dépassée. Marc Palmier perce sur une vingtaine de mètres, fixe et donne à hauteur à Gerswin Mouton, qui, sans défenseur devant lui, termine seul dans l’en-but ! Cinquième essai grenoblois (35-8, 68ième) soit un 35 à 0 contre Montauban depuis la huitième minute. Les Grenoblois en ajoutent un sixième mais logiquement refusé pour être rentré dans le maul alors que la touche n’était pas encore terminée ! Quelle belle occasion perdue sur une faute bête, on sent de l’agacement de la part de Nicolas Nadau sur le banc de touche. La fin de la rencontre est brouillonne, les Grenoblois se relâchent un peu et encaissent un deuxième essai assorti d’un carton jaune pour le jeune pilier Théo Lavoine.35-15 (77ième). Fin du match et victoire bonifiée grenobloise, mais pas mal de maladresses. Un vrai match de reprise.
![dsc_8143 (Copier).jpg dsc_8143 (Copier).jpg](https://www.raffut-alpin.net/data/attachments/2/2887-32265332f066da24ca601979de836deb.jpg?hash=7UgYTWuJNn)
- Touches (Grenoble) :8, quatre ballons perdus.
- Touche (USM) : 8, trois ballons perdus
- Mêlée (Grenoble) : 3, deux pénalités contre Montauban
- Mêlée (USM) : 4, une pénalité contre Montauban.
- Pénalité : 9 pénalités contre Grenoble et un carton jaune et 5 contre Montauban.
Ce que je retiens de ce match :
- Le bon a alterné avec le moins bon : du jeu bien construit tout en maîtrise puis un jeu manquant de patience, manquant d’efficacité, avec trop de précipitation.
- Une touche catastrophique en deuxième période, Sébastien Soury, après la sortie de Ployet, n’arrivait pas à trouver son sauteur, qui était trop souvent Pierce Philipps.
- La mêlée a encore bien fonctionné, c’est un point positif.
- Les attaques sont flamboyantes quand tout est en maîtrise. Wilfried Hulleu dézone beaucoup apportant pas mal d’incertitude, de la vitesse, des passes après contacts tout comme Romain Fusier, beaucoup de remises intérieures. Il y a de la variation dans les attaques. C’est très intéressant. Encore cinq essais marqués, mais trois essais loupés par gourmandise.
- Maintenant, Grenoble a dix points d’avance sur Brive après sa défaite à Dax (trois essais à zéro !)
Photos : Karine Valentin
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