37.10 le soir
Le FCG avait rendez-vous avec son public après 3 semaines sans le voir. 3 semaines au cours desquelles les grenoblois sont allés cherchés des points loin de leurs bases : 4 sur les bords de la méditerranées à Béziers et 1 dans la cuvette de Sapiac du côté de Montauban surprenant leader de la ProD2.
Les grenoblois voulaient donner encore plus sur leur pelouse du stade des Alpes et rester invaincus sur l’herbe hybride de l’avenue Jean Pain. Une avenue qu’ils aimeraient transformer en autoroute vers les sommets.
Face à des agenais venus avec une équipe remaniée mis pas en victime expiatoire au lendemain de la fête d’Halloween. Pas de déguisement, bas les masques sur la pelouse : 2 équipes qui voulaient tout donner.
Le FCG a donné et vite : 3 minutes après le début de la rencontre, Mathis Sarragallet pointait déjà dans l’en-but agenais. Après une action en 1ère main, Couilloud donnait à Trouilloud bien lancé qui remettait intérieur pour le talonneur grenoblois et 5 points étaient inscrits au planchot. Palmier transformait et le FCG menait rapidement. Dans le même temps, les grenoblois perdaient leur n°8 Muarua blessé au genou et contraint de laisser sa place à l’inusable Madeira. Le FCG dominait largement et après que Palmier eu ajouté 3 points sur pénalité, Phillips marquait en force le 2ème essai grenoblois bien servis par Couilloud à 5 mètres de la ligne. 17-3 après la transformation et 13 minutes à peine de joué. Entame parfaite des joueurs du duo Nadeau/Pezery.
A partir de là, les 8500 spectateurs vont assister à un match vivant mais stérile. Des attaques plates sans perforation de la part du FCG et une défense solide de la part d’Agen. Palmier va donner 3 piints de plus à son équipe juste avant la mi-temps et permettre à Grenoble de rentrer au vestiaire en menant 20 à 3.
Le FCG avait tout pour réaliser un match plein mais un manque de tranchant les empêcher de marquer les points qu’ils auraient dû au cours de ce 1er acte.
La 2ème mi-temps était du même acabit sur les premières minutes : le FCG dominait mais restait muet. Le carton jaune sortit par Monsieur Bru à l’encontre du capitaine d’Agen Olmstead était l’occasion idéale pour le FCG d’enfoncer le clou. C’est pourtant tout le contraire qui va se produire. Incapable de profiter de leur supériorité numérique, les grenoblois vont encaisser un essai de leurs adversaires du soir : Guion voyait son essai validé par l’arbitre après un contrôle vidéo. Monsieur Bachir, l’arbitre vidéo, confirmant que l’agenais avait bien aplati le ballon dans l’en-but. 20 à 10 à la 56ème et une équipe d’Agen à portée d’un FCG qui ne parvenait pas à faire la différence.
Une rencontre qui laissait peu de place aux envolées malgré les efforts du FCG. Il fallut attendre, comme souvent avec le FCG, la fin de match pour que la différence soit faite. Sous la houlette du banc ces remplaçants, les grenoblois vont mettre à mal les agenais. Mazzoleni n’avait pas d’autre choix que de couper une action dangereuse des ¾ grenoblois en commettant un en-avant volontaire. Carton jaune et une nouvelle supériorité numérique pour le FCG. Maladroit et peu inspirés, les grenoblois n’arrivaient toujours pas à faire la différence. Après une pénaltouche, le maul grenoblois croyait franchir la ligne. Ce n’était pas l’avis de Monsieur Bru qui demandait toutefois l’appui de la vidéo sur l’action. L’ancien grenoblois, Franck Pourteau, était sanctionné d’un carton jaune pour avoir écroulé le maul du FCG. Double sanction puisque c’est un essai de pénalité qui était accordé aux grenoblois sur cette même action. 27 à 10 à un essai du BO pour le FCG.
Agen n’abdiquait pas et se rapprochait de la ligne d’en-but grenoblois. Le ballon était récupéré par le défense grenoblois et Farnoux, entré en jeu quelques minutes auparavant, dégagé loin son camp. Un dégagement qui mettait à mal l’arrière agenais piégé par le rebond et qui permettait à Hulleu de se saisir de la balle aux 50 mètres. Le grenoblois avait un boulevard devant lui mais il était repris à la course à 1 mètre de la ligne. Il libérait instantanément son ballon pour Farnoux qui avait suivi et qui marquait l’essai du bonus pour le FCG. Un essai de 90 mètres et un SDA qui se levait, enfin, pour acclamer son équipe. Palmier ne transformait pas. 32 à 10 (74ème). Comme souvent au SDA, le FCG était irrésistible une fois en confiance. Trouilloud perçait après une chevauchée fantastique de Richard Hardwick, énorme hier soir. L’arrière replacé à l’aile après l’entrée de Farnoux servait son compère justement pour un doublé qui scellait le score. Même si Palmier loupait la transformation, le FCG venait de conclure 10 minutes productives au tableau d’affichage et par la même empocher 5 points très importants au classement.
37 à 10 et un score final qui reflétait bien la montée en température des grenoblois au fil du match.
Le FCG a mis du temps avant de mettre a mal son adversaire. La faute à des actions mal terminées et à une incapacité à déchirer le rideau adverse. Grenoble est pourtant bien présent au classement avec une 1ère place qu’il partage avec Montauban et Biarritz. Une 1ère place « anecdotique » pour Julien Farnoux qui voulait surtout retenir que le FCG est solide et gagne ses matchs à domicile.
Le déplacement à Oyonnax, mal en point au classement (11ème) sera une rencontre difficile à négocier avec les absences des 3 internationaux géorgiens et les 2 portugais, conjugué aux probables absences de Muarua (genoux) et Laynault (main) sortis en cours de match face à Agen.
Une des forces du FCG made in 24/25 c’est son groupe et sa capacité à interchanger ses joueurs sans en pâtir. Ce sera une obligation sur la pelouse de Charles Mathon, vendredi prochain.
Les + :
- Richard Harwick. Le namibien rapidement repositionné en numéro 8 et donné l’impulsion sur cette rencontre : grattages, percussions et franchissements. C’est l’homme du match
- La bonne entrée de julien Farnoux qui valide le réveil de son équipe
Les - :
- les blessures de Muarua et Laynault, voire celle de Hulleur touché à la cheville en 1ère mi-temps
- l’incapacité du FCG à franchir dans le jeu. Si le 1er essai de Sarragallet et un modèle d’exécution, dans le jeu, Grenoble a du mal à transpercer ses adversaires
- le manque de constance : encore une fois, le FCG a eu un « trou » entre la 30ème et la 65 minutes. Si la défense, à l’image de Fusier, a été très efficace, l’attaque a été en difficulté. Il y a du progrès, c’est une très bonne chose mais attention à ce manque de tenue sur un match entier.
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