voici mon debrief du match contre Béziers
Reçu sept sur sept !
Pour l’avant dernier bloc de matchs de Pro D2, Grenoble recevait Béziers, le troisième du championnat et deuxième meilleure attaque et devait confirmer les récentes victoires probantes dont celle à Biarritz qui n’était spécialement facile à aller chercher. De ce match euphorique gagné sur la côte basque avec la manière (sept essais), Grenoble avait envie d’achever sa série avec une belle victoire contre une équipe biterroise, qui est difficile à manœuvrer, surtout à domicile, moins plus tendre à l’extérieur depuis quelques semaines. La quasi-certitude de disputer un barrage à domicile fait, sans doute, que les Biterrois s’engagent moins loin de leur base, préservant leur force, souhaitant éviter des blessures, en un mot ménage leur monture afin de garder les forces vives pour les phases finales. En revanche, du côté de Grenoble, on ne calcule pas. Chaque match est important et, seules les victoires comptent pour valider une place dans le Top 4. Béziers ou pas Béziers avec leurs cadres ou pas, les Grenoblois souhaitent vaincre une équipe qui les avait humiliés au match aller en leur infligeant une sévère déculottée (48-3, six essais encaissés !). Dans un tel contexte, le public est venu en masse au Stade des Alpes, plus de 14 000, soutenir les Rouge et Bleu, qui procurent de l’envie comme l’a souligné Nicolas Nadau avant la rencontre. Tout était réuni pour un grand match.
Une entame de feu
Sur un placage haut, les Biterrois obtiennent une pénalité, puis, une deuxième, une troisième ! Thibault Martel, hauteur de deux fautes consécutives, est renvoyé sur le banc dix minutes. C’est vraiment sévère, mais mérité, aux dires de Nicolas Nadau au micro de Canal +. (Trois fautes de Grenoble de suite : un carton jaune, quatre de suite de Béziers, pas de carton). Malgré l’infériorité numérique, la défense grenobloise solide, collective gagne le bras de fer près de sa ligne sous les applaudissements du public. Cependant, faute d’avoir réussi à sortir de son camp, la défense iséroise finit par craquer en raison de fautes bêtes et sous les assauts répétés des Biterrois : 14-7 (28ième).
Un doublé de Giorgi Javakhia
De nouveau début de folie, puis Grenoble contrarié par le banc biterrois
Le manager, Pierre Caillet, inquiet, fait rentrer tout son banc, ce qui est plutôt rare, mais ce choix s’avèrera judicieux. Dans la fouée, les Biterrois récupèrent une pénalité sur mêlée fermée, puis quelques minutes après, leur puissant troisième ligne centre marque un deuxième essai attaché d’un écran plus que limite, non sanctionné : 31-14 (45e). A partir de ce moment, les Grenoblois vont balbutier leur rugby commettant des en-avant (trois de suite, puis d’autres), sanctionné en mêlée (deux pénalités et un bras cassé). Le jeu est moins ordonné, les passes sont moins précises. On tente des gestes impossibles, on égare un bon ballon en touche (55e), on ne profite pas des deux ballons gagnés sur les touches adverses. Passé ce temps faible, Grenoble se procure deux belles occasions (un beau cadrage, débordement de Nathan Farissier, 60e, puis grosse action collective 64e), la mêlée obtient une pénalité qui sera convertie par Romain Trouilloud, royal dans ses tentatives (6/6,100%) : 34-14 (66e). On pense alors à une fin de match tout à l’avantage des Grenoblois comme on a pu le voir à plusieurs reprises, notamment avec l’envie d’aller rechercher le point de bonus. En, il n’en sera rien, puisque ce sont les Biterrois qui marquent un troisième essai à six minutes du terme privant quasi définitivement les Grenoblois du bonus offensif. 34-16 (75e). Cependant, les Dauphinois veulent offrir un dernier essai au public, histoire de ponctuer cette victoire de la plus belle des manières. Les hommes de Nicolas Nadau vont aller se chercher une dernière occasion à la suite de l’indiscipline biterroise (qui aurait mérité un nouveau carton). Sur une pénalité vite jouée à la main à 5m de l’en-but, Irakli Aptsiauri décide d’y aller seul (il y a deux contre un à négocier sur les extérieurs). Malgré toute l’énergie qu’il déploie pour aller déposer le ballon sur la ligne, Irakli se fait plaquer au moment d’aplatir et perd le contrôle du ballon. Fin du match. Grenoble signe un septième succès de rang, même si la deuxième période a été moins aboutie que la première avec la perte du bonus offensif. Quoi qu’il en soit, la très belle série en cours fait plaisir à voir. D’autant plus qu’une place de barragiste se profile à l’horizon. Qui l’aurait cru au soir de la terrible défaite à Agen ?
Une petite semaine de repos fera du bien avant de terminer la phase régulière du championnat, et espérons-le, voir cette équipe grenobloise poursuivre l’aventure. Mais jusqu’à où ?
Les statistiques de la première mi-temps :
- Touches (Grenoble) : 6, un ballon perdu
- Touche (Béziers) : 9, un ballon volé
- Mêlée (Grenoble) : 8, une pénalité contre Béziers
- Mêlée (Béziers) :
- Pénalité : 6 contre Grenoble, un carton jaune et 9 contre Béziers et un carton jaune
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
- Touche (Grenoble) :8, un ballon perdu
- Touche (Béziers) :5, un ballon volé, un lancer pas droit
- Mêlée (Grenoble) : 2, une pénalité contre Béziers
- Mêlée (Béziers) :8, deux pénalités contre Grenoble et un bras cassé contre Grenoble
- Pénalité : 5 contre Grenoble et 8 contre Béziers.
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