bonjour la team du raffut alpin, voici un débrief du match contre Colomiers
Tel a été le premier sorti de la bouche de Nicolas Nadau, qui répondait aux journalistes de Canal+ qui lui demandaient son sentiment après la qualification : « c’est plus qu’une bonne nouvelle ! c’est historique. C’est historique parce qu’on est parti à moins douze points. C’est historique parce qu’aucune équipe de Pro d2 n’a fait ce qu’a fait Grenoble cette année. Être à moins douze et partir très loin et, d’être dans les six, cela ne s’est jamais fait. On est extrêmement fiers du résultat final ». Il soulignait aussi que le contenu n’avait pas été celui espéré, mais là, je vais y revenir plus loin. Effectivement, Nicolas Nadau a raison de mettre en avant ce côté historique du parcours des Grenoblois qui ont dû faire face aux problèmes financiers de l’ancienne gestion de la saison passée. Bravo au staff, au président Goffi d’avoir trouvé les mots justes pour motiver les troupes afin d’éviter l’abattement après les deux sanctions de six points qui n’ont pas laissé indifférents les joueurs. Se préparer physiquement en suant sang et eau aux entraînements et se voir retirer des points chèrement acquis sur le terrain ont affecté forcément moralement les joueurs. Cependant l’extra-sportif leur adonné aussi une source de motivation pour faire fi des problèmes en dehors du terrain.
Maintenant la qualification acquise reste la question d’un éventuel match à domicile pour les quarts de final. Pour l’heure, Grenoble a deux points d’avance sur Dax, le cinquième. Et malheureusement, les Isérois n’ont pas l’assurance de jouer leur match de barrage à domicile. Ils devront aller chercher les points nécessaires chez les Provençaux, le leader ! Mission bien compliquée. Quant aux Dacquois qui réalisent une saison historique, eux aussi, dans ce championnat de Pro D2, ils devront aller jouer à Nevers. En tant que promu de Nationale de la saison passée, Dax est la première équipe à se qualifier pour les phases finales dès la première année de sa montée. Les Landais auront à cœur d’offrir à leur public un match de phase finale à domicile. En n’en point douter, suspense garanti vendredi prochain pour la dernière journée du championnat ! Revenons au match contre Colomiers qui était venu à Grenoble pour une ultime occasion de rejoindre le Top 6.
Si les Columérins avaient encore une petite chance de se qualifier, Grenoble devait confirmer à domicile leur série de victoires pour aller chercher une place en phase finale. Il n’y avait plus de calcul à faire. Le mot d’ordre était la victoire. Et dès le coup d’envoi les hommes de Nicolas Nadau investissent le camp des Columérins, ce qui les poussent à la faute (deux pénalités en deux minutes). Si la première touche grenobloise sur la ligne des 22m est contrée, l’alignement isérois va se reprendre en contrant une touche columérine à la même distance, ce qui débouche sur le premier essai en bout de ligne de Nathan Farissier, parfaitement servi par Romain Trouilloud. Essai non transformé (5-0, 4e). Ce départ en fanfare ravit les quelques 13 000 supporters venus soutenir leur équipe dans une bonne ambiance. Les Dauphinois poursuivent leur emprise sur le match. Les Columérins souffrent face aux lancements de jeu de leur adversaire, se montrent très indisciplinés (6 pénalités en moins du premier quart d’heure !) et se retrouvent en infériorité numérique. A la 23e minute de jeu, Grenoble se crée une occasion en or de marquer le deuxième essai. Romain Trouilloud, bien lancé dans la zone de marque voit un intervalle s’ouvrir devant lui, pense y aller seul alors qu’il a encore deux coéquipiers totalement démarqués sur son côté gauche. Romain est plaqué et perd le ballon ! Fort heureusement, il se reprend quelques minutes plus tard (30e) en signant le deuxième essai grenoblois bien servi par Erice Escande qui avait réussi une prise d’intervalle magnifique. Romain transforme son essai du bord de touche. (12-0).
Sur une énième pénalité sifflée contre les hommes de Julien Sarraute (qui se retrouvent de nouveau en infériorité numérique 32e), Sam Davies décide de la jouer vite en transmettant le ballon d’une superbe passe au pied à Geoffrey Cros tout seul dans son couloir. Geoffrey récupère le ballon, joue son un contre un mais perd le ballon. Très belle inspiration de Sam, mais Geoffrey n’est pas en réussite sur ce coup. Vraiment dommage. (34e). Juste avant la pause, Grenoble se crée de nouveau une grosse occasion, mais qui échoue sur une nouvelle faute de Colomiers et d’un ballon perdu au sol. La mi-temps est sifflée sur un score de 15-0 pour Grenoble. De cette première mi-temps, il faut retenir deux choses. Premier point : la domination sans partage (quasiment) de Grenoble pour une efficacité trop faible au tableau d’affichage. Deuxième point : la mêlée grenobloise a été pénalisée quatre fois sur les six mêlées jouées, d’où un carton jaune infligé à Elie Eglaine ! Fort heureusement, ce point faible a été compensé par le contre grenoblois en touche : cinq contres sur dix touches columérines. Celle de Grenoble en a perdu deux sur les douze lancers.
Après le retour des vestiaires, le scénario du match va totalement changer. Les Columérins vont priver les Grenoblois du ballon pendant vingt minutes. Durant cette période, Les Isérois seront très indisciplinés ( quatre pénalités en dix minutes). Pendant cette période de mainmise des hommes à la Colombe, ils vont marquer un essai et une pénalité revenant à cinq points de Grenoble (15-10, 60e). Au vu du déroulement de la partie, la victoire grenobloise est quelque peu remise en question. Nicolas Nadau et Patrick Pézery procèdent à de multiples changements afin de redonner du souffle à son équipe qui peine face à un adversaire accrocheur, coriace qui sent un coup jouable.
Pour la première fois de la partie (62e), le pack columérin est pénalisée en mêlée (et d’ailleurs première pénalité contre Colomiers en seconde période), ce qui a pour effet de remettre les Grenoblois en confiance. Dès ce moment, les Isérois vont se montrer de nouveau conquérants, ce qui contraignent les Columérins à la faute comme première mi-temps (trois pénalités cinq minutes). Poussé par le public, qui hurle des « Grenoble, Grenoble », les hommes de Nicolas Nadau veulent à tout prix marquer un essai et ne tentent pas les pénalités pour sécuriser la victoire. Ils seront récompensés de cette débauche d’énergie dans les cinq dernières minutes. Sur une très bonne relance grenobloise dans la zone du terrain quelque peu dégarnie par la défense columérine, le jeu progresse sous l’impulsion des avants qui rentrent dans la zone de marque. Steeve Blanc Mappaz remet intérieur à Mathis Sarragallet, qui parfaitement placé prend l’intervalle, casse un plaquage et termine sa course rageuse au milieu des poteaux ! (74e, 22-10). Maintenant que la victoire est sécurisée, il ne manque plus que la cerise sur le gâteau, à savoir le point du bonus offensif. Sur le coup de renvoi, Grenoble reprend le ballon. Romain Trouilloud nous gratifie d’un petit coup de pied par-dessus la défense, récupère le ballon, perce plein champ. Plaqué, il arrive à transmettre à Giorgi Javakhia qui a bien suivi, et qui termine dans l’en-but d’un magnifique plongeon ! (29-10, 76e). Dans les derniers instants, les Grenoblois mettent leurs dernières forces pour préserver le bonus qui a été long à se dessiner. Victoire bonifiée et qualification en poche pour les phases finales. La soirée s’est terminée de façon moins joyeuse à mon goût avec le départ de l’emblématique du capitaine, Steeve Blanc-Mappaz.
Un immense merci à toi, Steeve, pour tout ce que tu as apporté au FCG : ta bravoure, ton sens du travail à mener auprès de tes coéquipiers, ton intelligence dans le jeu. Très bonne poursuite de ta carrière.
Place, dorénavant, à la trentième et dernière journée de la phase régulière qui promet bien du suspense.
Les statistiques de la première mi-temps :
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Historique !
Tel a été le premier sorti de la bouche de Nicolas Nadau, qui répondait aux journalistes de Canal+ qui lui demandaient son sentiment après la qualification : « c’est plus qu’une bonne nouvelle ! c’est historique. C’est historique parce qu’on est parti à moins douze points. C’est historique parce qu’aucune équipe de Pro d2 n’a fait ce qu’a fait Grenoble cette année. Être à moins douze et partir très loin et, d’être dans les six, cela ne s’est jamais fait. On est extrêmement fiers du résultat final ». Il soulignait aussi que le contenu n’avait pas été celui espéré, mais là, je vais y revenir plus loin. Effectivement, Nicolas Nadau a raison de mettre en avant ce côté historique du parcours des Grenoblois qui ont dû faire face aux problèmes financiers de l’ancienne gestion de la saison passée. Bravo au staff, au président Goffi d’avoir trouvé les mots justes pour motiver les troupes afin d’éviter l’abattement après les deux sanctions de six points qui n’ont pas laissé indifférents les joueurs. Se préparer physiquement en suant sang et eau aux entraînements et se voir retirer des points chèrement acquis sur le terrain ont affecté forcément moralement les joueurs. Cependant l’extra-sportif leur adonné aussi une source de motivation pour faire fi des problèmes en dehors du terrain.
Maintenant la qualification acquise reste la question d’un éventuel match à domicile pour les quarts de final. Pour l’heure, Grenoble a deux points d’avance sur Dax, le cinquième. Et malheureusement, les Isérois n’ont pas l’assurance de jouer leur match de barrage à domicile. Ils devront aller chercher les points nécessaires chez les Provençaux, le leader ! Mission bien compliquée. Quant aux Dacquois qui réalisent une saison historique, eux aussi, dans ce championnat de Pro D2, ils devront aller jouer à Nevers. En tant que promu de Nationale de la saison passée, Dax est la première équipe à se qualifier pour les phases finales dès la première année de sa montée. Les Landais auront à cœur d’offrir à leur public un match de phase finale à domicile. En n’en point douter, suspense garanti vendredi prochain pour la dernière journée du championnat ! Revenons au match contre Colomiers qui était venu à Grenoble pour une ultime occasion de rejoindre le Top 6.
Une domination mal récompensée

Sur une énième pénalité sifflée contre les hommes de Julien Sarraute (qui se retrouvent de nouveau en infériorité numérique 32e), Sam Davies décide de la jouer vite en transmettant le ballon d’une superbe passe au pied à Geoffrey Cros tout seul dans son couloir. Geoffrey récupère le ballon, joue son un contre un mais perd le ballon. Très belle inspiration de Sam, mais Geoffrey n’est pas en réussite sur ce coup. Vraiment dommage. (34e). Juste avant la pause, Grenoble se crée de nouveau une grosse occasion, mais qui échoue sur une nouvelle faute de Colomiers et d’un ballon perdu au sol. La mi-temps est sifflée sur un score de 15-0 pour Grenoble. De cette première mi-temps, il faut retenir deux choses. Premier point : la domination sans partage (quasiment) de Grenoble pour une efficacité trop faible au tableau d’affichage. Deuxième point : la mêlée grenobloise a été pénalisée quatre fois sur les six mêlées jouées, d’où un carton jaune infligé à Elie Eglaine ! Fort heureusement, ce point faible a été compensé par le contre grenoblois en touche : cinq contres sur dix touches columérines. Celle de Grenoble en a perdu deux sur les douze lancers.
Vingt minutes de souffrance

Une reprise en main et un final en apothéose

Un immense merci à toi, Steeve, pour tout ce que tu as apporté au FCG : ta bravoure, ton sens du travail à mener auprès de tes coéquipiers, ton intelligence dans le jeu. Très bonne poursuite de ta carrière.
Place, dorénavant, à la trentième et dernière journée de la phase régulière qui promet bien du suspense.
Les statistiques de la première mi-temps :
- Touches (Grenoble) : 12, deux ballons perdus
- Touche (Colomiers) : 10, cinq ballons contrés par Grenoble
- Mêlée (Grenoble) : 2, une pénalité contre Grenoble
- Mêlée (Colomiers) : 4, trois pénalités contre Grenoble
- Pénalité : 5 contre Grenoble (dont 4 en mêlée !), un carton jaune et 12 contre Colomiers et deux cartons jaunes
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
- Touche (Grenoble) :8, trois ballons perdus
- Touche (Colomiers) :7, un ballon volé, un lancer pas droit
- Mêlée (Grenoble) : 4, une pénalité de chaque côté
- Mêlée (Colomiers) :3, aucune faute
- Pénalité : 6 contre Grenoble et 5 contre Colomiers.
Photos : Karine Valentin
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