Match 23/24 FCG/ASBH - Vendredi 26 Avril à 19H - Canal+Sport

26.04.2024
Béziers
Stade des Alpes
Coup d'envoi à 19H
Canal+Sport

Vendredi soir, le FCG reçoit l'ASBH pour le compte de la 28e journée ! Gros match puisque les deux équipes sont à la troisième et quatrième place du classement ! le FCG qui surfe sur une superbe dynamique avec 6 victoires consécutives doit se payer lors des deux prochaines réceptions pour espérer jouer son barrage à domicile. Béziers, qui de son côté n'aura qu'une réception dans ce derner sprint, vendra chèrement sa peau pour peut-être jouer une demie au stade Raoul-Barrière.

On attend d'ores et déjà plus de 10 000 supporters alors que le match est dans 4 jours !

Classement :


Les arbitres :

• Arbitre Central - David Beun
• Juge de touche - Benjamin Beuriot
• Juge de touche - Christophe Bultet
• 4ème Arbitre - Thomas Monteux
• 5ème Arbitre - Benoit Moestus
• Arbitre Vidéo - Mourad Zitouni
• Représentant Fédéral - Alain Togna

Les compos



Le debrief


bonjour les ami(es),

voici mon debrief du match contre Béziers

Reçu sept sur sept !

Pour l’avant dernier bloc de matchs de Pro D2, Grenoble recevait Béziers, le troisième du championnat et deuxième meilleure attaque et devait confirmer les récentes victoires probantes dont celle à Biarritz qui n’était spécialement facile à aller chercher. De ce match euphorique gagné sur la côte basque avec la manière (sept essais), Grenoble avait envie d’achever sa série avec une belle victoire contre une équipe biterroise, qui est difficile à manœuvrer, surtout à domicile, moins plus tendre à l’extérieur depuis quelques semaines. La quasi-certitude de disputer un barrage à domicile fait, sans doute, que les Biterrois s’engagent moins loin de leur base, préservant leur force, souhaitant éviter des blessures, en un mot ménage leur monture afin de garder les forces vives pour les phases finales. En revanche, du côté de Grenoble, on ne calcule pas. Chaque match est important et, seules les victoires comptent pour valider une place dans le Top 4. Béziers ou pas Béziers avec leurs cadres ou pas, les Grenoblois souhaitent vaincre une équipe qui les avait humiliés au match aller en leur infligeant une sévère déculottée (48-3, six essais encaissés !). Dans un tel contexte, le public est venu en masse au Stade des Alpes, plus de 14 000, soutenir les Rouge et Bleu, qui procurent de l’envie comme l’a souligné Nicolas Nadau avant la rencontre. Tout était réuni pour un grand match.

Une entame de feu


C’est sous un soleil printanier sans pour autant surchauffer l’atmosphère (14°C), mais devant des tribunes bien garnies que débute la rencontre. Dès les premières minutes, on sent plein d’envie chez les hommes du duo Pézery -Nadau. Très vite, suite à un super 50-22 de Sam Davies, les Grenoblois investissent le camp biterrois, obtiennent les premières pénalités. Sur la deuxième consécutive dans les zones de marque, le pack grenoblois décide de la jouer à la main. Giorgi Javakhia se positionne en devant le ballon. Petit coup de pied sur celui-ci, Giorgi le ramasse et fonce sur le rideau défensif, qui ne peut stopper la course puissante du Géorgien qui étend son bras par-dessus les Biterrois au sol et le dépose sur la ligne ! 7-0 (6e). Le ton du match est donné par des Grenoblois qui veulent très vite marquer leur territoire sans laisser le moindre espoir à leur adversaire, qui se montre très indiscipliné (quatre pénalités en moins de dix minutes). Grenoble choisit les pénaltouches plutôt que les points au pied. Choix payant. Après une touche mal négociée par Grenoble, les Héraultais commettent un en-avant. Mêlée à 5m de aligne. Le ballon est bien digéré. Pio Muarua le sort et s’élance derrière son pack et transmet à Romain Trouilloud qui arrive plein gaz à hauteur d’une belle course en travers. Un crochet, puis transmission au moment du placage main à main à Mathis Sarragallet, qui s’écroule dans l’en-but ! Magnifique combinaison qui fait exploser de joie le public, totalement comblé par cette entame de feu des Isérois survoltés et poussés par les bouillants et bruyants supporters : 14-0 (12ième). Face à la furie des Dauphinois, les hommes de Pierre Caillet répondent en tentant de progresser ballon en mains sur plusieurs tentant de jeu, mais la défense grenobloise veille, recule peu, réussit les plaquages sans faire de fautes. Grenoble remet la main sur le ballon, lance des offensives, mais à deux reprises, le porteur du ballon se fait gratter le ballon au sol pour un soutien qui tarde à venir. Ce qui sera un problème pour le jeu d’attaque des Isérois dans cette rencontre.

Sur un placage haut, les Biterrois obtiennent une pénalité, puis, une deuxième, une troisième ! Thibault Martel, hauteur de deux fautes consécutives, est renvoyé sur le banc dix minutes. C’est vraiment sévère, mais mérité, aux dires de Nicolas Nadau au micro de Canal +. (Trois fautes de Grenoble de suite : un carton jaune, quatre de suite de Béziers, pas de carton). Malgré l’infériorité numérique, la défense grenobloise solide, collective gagne le bras de fer près de sa ligne sous les applaudissements du public. Cependant, faute d’avoir réussi à sortir de son camp, la défense iséroise finit par craquer en raison de fautes bêtes et sous les assauts répétés des Biterrois : 14-7 (28ième).

Un doublé de Giorgi Javakhia


Après ce petit temps faible, les hommes de Patrick Pézery remettent l’énergie nécessaire pour reprendre en main le cours du match et réinvestissent le camp de leur adversaire. Les phases de conquêtes sont propres, le contre grenoblois vole même un ballon en touche. L’indiscipline biterroise est sanctionnée logiquement d’un carton jaune qu’hérite l’ex-grenoblois, Clément Ancely. Sur une nouvelle munition gagnée en touche, Mathis Sarragallet, en forme olympique se détache du maul, est stoppé à un mètre de la ligne, le ballon ressort vite, atterrit dans les mains de Girogi Javakhia, qui fait de nouveau parler sa puissance et son adresse ballon en main. Ce dernier s’étend de tout son corps et aplatit le ballon dans l’en-but ! Doublé du Géorgien qui ne se ménage pas sur chaque ballon qu’il touche. Vraiment une très bonne recrue. 24-7 (38ième). Romain transforme le troisième essai, de nouveau en coin ! Très grosse première mi-temps avec des avants grenoblois, conquérants, un Giorgi Javakhia qui montre toute ses qualités de puissance, des attaques avec de la continuité dans l’axe, très peu de ballons perdus. Un score logique.

De nouveau début de folie, puis Grenoble contrarié par le banc biterrois


Sitôt la bière fraiche engloutie, le match reprend sur les chapeaux de roue avec le quatrième essai grenoblois de toute beauté. Comme le dit le journaliste de Canal+ « inspiration géniale entre les ailiers avec à la conclusion un essai de Barnabé Couilloud ». Mais qu’est-ce que c’est bien joué avec un coup de force de Pio Muarua, qui de son raffut permet un passage du ballon à Romain Trouilloud qui remet intérieur dans le bon timing à Geoffrey Cros, une deux avec Romain, qui remet main à main à Barnabé qui a bien suivi et hop derrière la ligne. Nouvelle explosion de joie du Stade, totalement comblé par le beau rugby très spectaculaire de leurs protégés !

Le manager, Pierre Caillet, inquiet, fait rentrer tout son banc, ce qui est plutôt rare, mais ce choix s’avèrera judicieux. Dans la fouée, les Biterrois récupèrent une pénalité sur mêlée fermée, puis quelques minutes après, leur puissant troisième ligne centre marque un deuxième essai attaché d’un écran plus que limite, non sanctionné : 31-14 (45e). A partir de ce moment, les Grenoblois vont balbutier leur rugby commettant des en-avant (trois de suite, puis d’autres), sanctionné en mêlée (deux pénalités et un bras cassé). Le jeu est moins ordonné, les passes sont moins précises. On tente des gestes impossibles, on égare un bon ballon en touche (55e), on ne profite pas des deux ballons gagnés sur les touches adverses. Passé ce temps faible, Grenoble se procure deux belles occasions (un beau cadrage, débordement de Nathan Farissier, 60e, puis grosse action collective 64e), la mêlée obtient une pénalité qui sera convertie par Romain Trouilloud, royal dans ses tentatives (6/6,100%) : 34-14 (66e). On pense alors à une fin de match tout à l’avantage des Grenoblois comme on a pu le voir à plusieurs reprises, notamment avec l’envie d’aller rechercher le point de bonus. En, il n’en sera rien, puisque ce sont les Biterrois qui marquent un troisième essai à six minutes du terme privant quasi définitivement les Grenoblois du bonus offensif. 34-16 (75e). Cependant, les Dauphinois veulent offrir un dernier essai au public, histoire de ponctuer cette victoire de la plus belle des manières. Les hommes de Nicolas Nadau vont aller se chercher une dernière occasion à la suite de l’indiscipline biterroise (qui aurait mérité un nouveau carton). Sur une pénalité vite jouée à la main à 5m de l’en-but, Irakli Aptsiauri décide d’y aller seul (il y a deux contre un à négocier sur les extérieurs). Malgré toute l’énergie qu’il déploie pour aller déposer le ballon sur la ligne, Irakli se fait plaquer au moment d’aplatir et perd le contrôle du ballon. Fin du match. Grenoble signe un septième succès de rang, même si la deuxième période a été moins aboutie que la première avec la perte du bonus offensif. Quoi qu’il en soit, la très belle série en cours fait plaisir à voir. D’autant plus qu’une place de barragiste se profile à l’horizon. Qui l’aurait cru au soir de la terrible défaite à Agen ?

Une petite semaine de repos fera du bien avant de terminer la phase régulière du championnat, et espérons-le, voir cette équipe grenobloise poursuivre l’aventure. Mais jusqu’à où ?



Les statistiques de la première mi-temps :

• Touches (Grenoble) : 6, un ballon perdu
• Touche (Béziers) : 9, un ballon volé
• Mêlée (Grenoble) : 8, une pénalité contre Béziers
• Mêlée (Béziers) :
• Pénalité : 6 contre Grenoble, un carton jaune et 9 contre Béziers et un carton jaune

Les statistiques de la deuxième mi-temps :

• Touche (Grenoble) :8, un ballon perdu
• Touche (Béziers) :5, un ballon volé, un lancer pas droit
• Mêlée (Grenoble) : 2, une pénalité contre Béziers
• Mêlée (Béziers) :8, deux pénalités contre Grenoble et un bras cassé contre Grenoble
• Pénalité : 5 contre Grenoble et 8 contre Béziers.

Photos : Karine Valentin