30.05.2024
Provence Rugby
Stade Maurice David
Coup d'envoi à 21H
Canal+SportOn y est la demi-finale du championnat de ProD2 de la saison 2023/2024 ! On saura jeudi si l'histoire du FCG s'arrête là ou continue !
D'un côté, on trouve Provence qui a terminé premier du championnat et de l'autre nos valeureux guerriers qui ont remporté haut la main leur barrage face au Dacquois jeudi sur un score sans appel 58-10 ! Qui accèdera à la finale ?
La semaine va encore être longue pour les supporters que nous sommes !
Les arbitres :
- Arbitre central : Vivien Praderie
- Juge de touche 1 : Kévin Bralley
- Juge de touche 2 : Frédéric Chazal
- Arbitre vidéo : Laurent Sclafer
- Arbitre nº4 : Pierre-Olivier Julien
- Arbitre nº5 : Maxime Bouzac
Débrief
Le FCG retourne en finale !!!
Ils y prennent goût ! les grenoblois de la bande à Blanc-Mappaz ont signé l’exploit de ces demi-finales de ProD2 : en allant s’imposer d’un tout petit point au bout du suspens sur la pelouse du leader invaincu sur sa pelouse. Car, Provence Rugby auréolé de sa 1ère place à l’issue de la phase régulière, avait su garder sa citadelle imprenable.
Les guerriers grenoblois entendaient bien prendre l’antre de Provence Rugby pour retourner à Toulouse, là, où il y a 1 an, ils avaient joué la finale du championnat.
Plus de 1200 supporters grenoblois avaient de déplacement malgré une rencontre placée en semaine. Déjà, les couleurs rouge et bleu gangrenaient les tribunes aixoises. Les joueurs du FCG accueillis par une haie d’honneur des supporters étaient bien décidés à se montrer à la hauteur de leurs adversaires.
Et l’entame de la rencontre allait donner le ton : de la vitesse et du physique. Les 2 équipes qui évoluent sur ces 2 registres allaient tout donner. Après que les deux artilleurs Davies pour le FCG et Gopperth pour Provence eu ouvert la marque chacun leur tour pour leur équipe, un premier fait de jeu allait influer sur la rencontre. Si Davies avait donné 3 points d’avance à Grenoble en passant une 2ème pénalité, Romain Trouilloud était prié de rejoindre le banc par Vincent Praderie arbitre du soir. Le centre grenoblois, ayant plaqué un adversaire sans ballon alors que Provence progressait dangereux dans le camp grenoblois, laissait ses partenaires à 14. Les hommes de Maurizio Reggiardo allaient en touche sur la pénalité. Sur un groupé pénétrant tranchant après une prise de balle parfaite, le talonneur Martin s’écroulait dans l’en-but. Provence sanctionnait immédiatement le FCG après le carton jaune. Gopperth transformait pour donner un avantage de 4 points à son équipe : 10 à 6 (17ème). Loin d’être abattus, les grenoblois réinvestissaient le camp de Provence et obtenaient une nouvelle pénalité que Davies validait des 40 mètres. Toujours au contact malgré la pression adverse, les grenoblois faisaient front. Malgré tout, ils vont finir par craquer une deuxième fois : après une longue séquence de jeu et plusieurs renversements, Colombet était décalé en bout de ligne et parvenait à inscrire le 2ème essai des siens. Avec la transformation réussie, Provence faisait un mini break (17 à 9) après 25 minutes de jeu. Après le retour de Trouilloud, les grenoblois vont repartir à l’abordage sans paniquer malgré leur retard au score. Monsieur Praderie va alors sortir un second carton jaune, à l’encontre de Provence cette fois, puisque Martin était reconnu coupable d’une faute cynique en tentant un grattage non règlementaire. Davies sanctionnait immédiatement cette faute en ajoutant 3 points de plus dans l’escarcelle grenobloise (17-12) 31ème. Les 2 équipes mettaient beaucoup d’engagement physiques dans leurs actions et les contacts tapaient forts. D’un maitre « banana kick » depuis son propre camp, Davies trouvait un 50-22 exceptionnel. Grenoble, sur la touche, se rapprochait près de la ligne de but de Provence, Escande renversait la sortie de balle vers la gauche et Farissier était décalé en bout de ligne. L’ailier grenoblois faisait parler sa vitesse pour inscrire le 1er essai grenoblois. Davies ne parvenait pas à transformer en coin et voilà que le FCG revenait à la hauteur des locaux 1 minute avant la mi-temps (17-17).
C’est sur ce score que les 30 acteurs allaient rejoindre le vestiaire. Une 1ère mi-temps qui avait vu les cartons jaunes faire la différence : 2 essais pour Provence et 1 pour le FCG lorsque les équipes étaient en supériorité numérique. Pour le reste, c’était un match équilibré avec beaucoup d’engagement physique et un duel de buteur.
Au retour des vestiaires, la tension était palpable. Le score serré donnait lieu à une rencontre plus tactique. Chacun ne voulant pas prendre l’initiative, le jeu se résumait à des échanges de coup de pied et au fameux jeu de dépossession. Muarua chargeait avec toute sa puissance et était stoppé net par un placage terrible de Harrison. Si terrible que numéro 8 grenoblois commettait un en-avant sur le choc et restait au sol. Revu à la vidéo par le corps arbitral, le placage qui semblait être réalisé avec l’épaule au visage du fidjien était pourtant jugeait légal par Vincent Praderie. Muarua cédait sa place sur protocole commotion et ne devait plus revenir ensuite. Martel entrait sur le coup. Toujours solides, les grenoblois restaient dans la moitié de terrain de Provence et progressaient dans les 30 mètres, moment choisi par le maestro gallois Davies pour taper et réussir un drop qui donnait l’avantage au FCG : 17-20 (55ème). Blessé au genou, Trouilloud laissait sa place à Ezcurra. Phillips était déjà entré auparavant. Efficaces en mêlée, Grenoble prenait le dessus. Reggiardo pensait pourtant que ce secteur était la faiblesse grenobloise. Ces derniers le font mentir et vont même obtenir une pénalité que va passer le métronome Davies : 17-23 à 20 minutes du match. 20 dernières minutes qui allaient s’avérées étouffantes, épuisantes et terribles pour les supporters des 2 camps. Provence voulait sa 1ère finale et se ruait à l’attaque. Après un gros travail des avants provençaux, l’ailier Lapègue était trouvé seul en bout de ligne. Ce dernier parvenait à inscrire en coin le 3ème essai de son équipe. Du délire en tribunes ! Provence revenait à 1 petit point avant la transformation de Gopperth. Ce dernier tapait trop à gauche et Provence restait juste derrière Grenoble au score : 22-23 à 18 minutes de la fin.
Grenoble résiste et va jouer sa 2ème finale consécutive
Pendant ces 18 dernières minutes, les grenoblois vont être héroïques : la 1ère ligne remplaçante montrait aux joueurs d’Aix en Provence qu’il fallait aussi compter sur eux. Javakhia ira se chauffer avec 4 ou 5 provençaux histoire de monter qu’à Grenoble on a peur de rien. Une action qui va d’ailleurs encore plus galvaniser les grenoblois. Le temps d’égrainait et Grenoble avait toujours un point d’avance, dans les tribunes mais aussi dans tous les bars et canapés grenoblois, la tension se faisait sentir pour les supporters rouge et bleu. Provence poussait, par 2 fois ils s’approchaient de la ligne et allaient en touche et par 2 fois, Phillips tout d’abords puis Blanc-Mappaz ensuite, les grenoblois vont contrer les touches provençales. Grenoble tenait, Grenoble était solidaire. La défense était acharnée. Mieux même, les ¾ grenoblois récupéraient un bon ballon aux 50 mètres et, alors que les provençaux cherchaient leur souffle, une mauvaise passe de Davies (oui ça lui arrive aussi) avortait une action d’essai qui aurait pu tuer le match. A 1 minute de la fin, Grenoble resistait et prenait même le dessus en mélée, Provence sortait le ballon, progressait mais Geoffray Cros grattait le ballon ! Pénalité pour le FCG !!! Il ne restait plus que quelques secondes avant la délivrance. Oui, oui, oui et re oui, le FCG venait de réaliser l’exploit de faire tomber Provence Rugby sur son terrain pour la 1ère fois de la saison. Les joueurs du duo Nadau-Pézery explosaient de joie comme tout un peuple rouge et bleu. Le FCG est en FINALE !!
1 an après, ils sont de retour ! 1 an après, ils vont jouer une finale de ProD2. 1 an après, une saison difficile, très difficile mentalement, c’est justement cette force mentale qui leur permet de revenir à Toulouse lieu de cette finale. Le FCG est grand, très grand comme le disait Marc Madiot après un exploit de Thibault Pinot sur le tour de France lors d’une victoire en montagne. La montagne ça nous connait à Grenoble. Les isérois ont su gravir et franchir tous les écueils qu’ils ont rencontré cette saison. Et des pentes raides il y en a eu. Ils n’ont jamais cédé et toujours crus en eux. Chapeau bas messieurs !!
Il reste encore une marche à gravir et ce sera samedi prochain 8 juin à 17h30 face à l’équipe de Vannes qui s’est défait de Béziers dans un match longtemps indécis.
L’horaire et le jour (un samedi c’est pas mal le week-end pour faire du sport) pourrait permettre à un grand nombre de supporters de se déplacer dans la ville rose. Il reste encore pas mal de places à vendre !!
Grenoble est là et bien là n’en déplaisent à certains. Il faudra respecter les vannetais comme le FCG a respecter touts ses adversaires cette saison. Les joueurs sont déjà focus sur cette rencontre, celle qui pourrait leur permettre de retrouver l’élite ! On y croit toutes et tous plus que jamais.
Les + :
- la solidité des grenoblois. Leur capacité à faire déjouer leurs adversaires en les écœurants. Grenoble ne lâche jamais, désormais tout le monde le sait
- la mêlée : Reggiaro voulait nous prendre sur ce secteur. Ce fut l’inverse qui est arrivé. Les 6 1ère lignes et l’ensemble du pack ont été énormes
- les contre en touche décisifs en fin de match : Phillips et SBM ont été exceptionnels
- Sam Davies comme souvent : quelle merveille de 50-22 qui amène l’essai de Farissier ! quel drop et quelle sérénité dans la conduite du jeu. Bon une ou 2 passes loupées auraient pu avoir de lourdes conséquences. Ce ne ft pas le cas, tant mieux
Les - :
- faut pas nous faire des sueurs froides comme ça les gars ! on va pas tenir ! mais put… comme c’est bon avec une fin comme celle-ci !
- le protocole de Muarua : d’après Canal, Pio n’a pas répondu favorablement au protocole. Espérons qu’il puisse être d’attaque la semaine prochaine.
- Idem pour Romain Trouilloud, touché au genou il a dû laisser sa place. Il pédalait en fin de match sur le vélo d’échauffement. Bonne nouvelle ?
Les compos
Fichiers joints
Dernière édition:
(j'aime bien le passage de Nadau 
. On a peut être un match de plus, mais on a gardé le rythme et comme dit 
