Hello la team du raffut, voici mon débrief du superbe match contre Aurillac
Ah quelle soirée au Stade des Alpes le jour de la Saint-Valentin ! Faut-il y voir un signe entre cette fête, symbolisant l’amour, et, le spectacle rugbystique offert, ce vendredi soir au Stade des Alpes, au public amoureux de cette équipe Rouge et Bleu ? Chacun tendra d’y apporter sa réponse. Mais quel beau moment de rugby les supporters isérois ont pu vivre avec à la clé un festival d’essais (onze à deux) malgré une bise bien froide : 75 à 14 ! (Au match aller, déjà beaucoup d’essais (5 à 3) : 42-19). Un score ahurissant, pourront qualifier certains, mais qui montre très clairement que les deux équipes ont des objectifs bien différents. Aurillac, club qui possède l’un des plus petits budgets de Pro D2 n’aspire qu’à une seule chose ; s’y maintenir. En venant chez le leader grenoblois, le staff cantalou avait fait tourner son effectif, intégrant de nombreux jeunes joueurs, et ne se faisait guère d’illusion quant au résultat à l’issu de la rencontre. Le week-end dernier, les Auvergnats avaient réussi à revenir victorieux de leur déplacement niçois, alors inutile de croire en un miracle à Grenoble. Pour les Isérois, le seul objectif, c’est de rester bien caler en tête du championnat pour viser une demi-finale en mai prochain, et pour cela, il faut gagner avec le bonus offensif afin de maintenir à distance leurs principaux concurrents directs, Aix, Brive, Béziers.
Du rouge et des essais
Sur le coup d’envoi des Aurillacois, les Grenoblois réceptionnent parfaitement le ballon et tentent immédiatement une relance depuis leur camp, mais sur une passe mal assurée ou une mauvaise réception, le ballon file en touche. Trop gourmands les Grenoblois sur le coup d’envoi oubliant au passage de se dégager au pied ? Les hommes de Roméo Gontinéac ne vont pas louper la belle occasion que leur offre leur adversaire. Sur la touche qui suit, les Cantaliens déclenchent un maul dynamique que la défense iséroise ne peut stopper ! Coup de froid en tribune après cet essai aurillacois marqué après à peine une minute de jeu ! (1e, 0-7). Les coéquipiers du capitaine Thomas Lainault ne vont plus commettre deux fois la même erreur, Barnabé Couilloud dégagera parfaitement le ballon sur chaque renvoi. Galvanisés par cet essai bien trop facile, les Auvergnats monopolisent le ballon, se montrent entreprenants (drop tenté à la 6e), mais jouent sans maîtriser la discipline. Sur un ballon contesté au sol, leur deuxième ligne d’origine tongienne, Mosa’ati Moala, emporté par l’euphorie de son équipe, commet une faute grossière en venant sur le côté déblayer le Grenoblois, Ryno Pieterse, au niveau d’un genou ! L’arbitre de champ, Aurélie Groizeleau n’hésite pas longtemps à sortir le carton rouge amplement mérité, qui aboutira (il faut le souhaiter) à une sanction, sans doute, sévère en commission de discipline. Je crains le pire pour le genou de Ryno qui doit être en vrac, avec des ligaments touchés et un ménisque mal en point, j’espère me tromper. C’est terrible pour ce joueur qui effectuait son dernier match de son contrat de trois mois à Grenoble.
En réponse à cette blessure qui a affecté les Grenoblois, ces derniers vont très vite reprendre le cours du match en main. Sur un beau lancement, Zack Gauthier perce plein axe sur une bonne dizaine de mètres. Plaqué à quelques mètres de l’en-but, Zack sert sur un plateau le ballon à Barnabé Couilloud qui a bien suivi et le dépose entre les perches (9e, 7-7). La machine grenobloise est enfin en marche et plus rien ne pourra l’arrêter. Le match est à sens unique, Grenoble domine outragement les débats. Sur chaque possession dauphinoise, la défense aurillacoise est débordée et commet des actes d’anti-jeu pour empêcher des essais tout faits. L’arbitre siffle deux essais de pénalité assortis de deux cartons jaunes (15e, 22e). Sans oublier, une conquête archi-dominée, touche contrée (17e, essai marqué en contre-attaque) et une mêlée cantalienne malmenée. En moins d’un quart d’heure, Aurillac encaisse quatre essais (15e, 17e ,22e, 26e) en infériorité numérique (15 contre 13) dont un doublé d’Hugo Trouilloud qui a exprimé pleinement ses qualités de vitesse. Le score enfle sans commune mesure (26e, 35-7). Le match est plié, mais le cauchemar est loin d’être terminé pour les Cantaliens. A la sortie d’une touche parfaitement exécutée, les avants progressent, le ballon ressort, atterrit dans les mains de Sam Davies qui adresse une splendide passe au pied pour son ailier, Gerswin Mouton, seul dans l’en-but et qui aplatit sans opposition. Deux minutes plus tard, nouveau contre en touche, nouvelle contre-attaque, nouvel essai, le septième ! (35e, 49-7). Fin de la première période au cours de laquelle Grenoble a su maîtriser son rugby et ses nerfs face à un adversaire valeureux qui se savait condamner d’avance, mais trop indisciplinés et sanctionnés de trois cartons, un rouge et deux jaunes en moins d’un quart d’heure.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :5, une touche perdue.
Touche (Aurillac) :8, deux ballons volés.
Mêlée (Grenoble) : 2, une pénalité contre Aurillac.
Mêlée (Aurillac) : 3, une pénalité contre Grenoble et un bras cassé contre Aurillac.
Pénalité : 3 contre Grenoble, 6 contre Aurillac et trois cartons (2 jaunes et un rouge).
Le calvaire continue pour Aurillac
Le match est plié, seul l’honneur peut sauver les apparences pour les Aurillacois. Pour le staff grenoblois, il est temps de faire jouer les finisseurs et de donner du temps de jeu à ceux qui piaffent d’impatience : Cameron Holt (deuxième joker médical) fait son entrée, ainsi que Max Clément, Thomas Ployet, Tommy Raynaud, Théo Lavoine, Bastien Soury progressivement au cours de la rencontre. L’envie de produire du jeu reste intacte, les attaques se succèdent et les essais s’enchaînent. Un premier marqué par Mathis Sarragallet (toujours aussi actif sur le terrain), mais hélas refusé. Celui de l’ailier Gerswin Mouton (son doublé) sera bien valable, avec pour point de départ un contre en touche (Guillaumond au contre), suivi d’un déboulé supersonique d’Hugo Trouilloud le long de la touche qui joue à merveille un deux contre pour son coéquipier Gerswin Mouton ! Mais qu’est-ce que c’est bien joué et parfaitement exécuté. Nicolas Nadau a les yeux qui brillent de joie, ses trois-quarts récitent à merveille le plan de jeu. (45e, 56-7). Mais où vont s’arrêter ces Grenoblois déchaînés ? Au fond de moi-même, je me dis : « tiens le sérial marqueur, Wilfried Hulleu n’a pas encore marqué, comme cela doit le démanger. » la réponse à ma question ne tarde pas à venir, puisqu’à la 56e, bien servi par un de ses coéquipiers, Wilfried termine sa course avec plein d’énergie en déposant le ballon d’un magnifique bond au pied du poteau de touche. Mais avant d’en arriver là, tout part d’un petit coup de pied de Barnabé Couilloud par-dessus la défense aurillacoise, contré dans un premier temps, puis le ballon revient dans les mains d’un de ses coéquipiers. Le ballon passe alors de mains en mains avec des joueurs jouant debout, le tout avec une précision d’orfèvre, dix passes consécutives, avec la dernière pour Wilfried qui se joue des derniers défenseurs. Magnifique ! Et Wilfried en remet une couche, six minutes plus tard. Le tout part d’une offensive au cours de laquelle Max Clément alerte son demi-de-mêlée, qui franchit un rideau défensif et d’une passe au contact à l’aveugle remet à Wilfried Hulleu qui est au soutien et termine dans l’en-but pour son doublé. (Son douzième essai) : 62e, 68-7 !
Grisés par cette avalanche de sublimes mouvements ponctués par autant d’essais, les hommes du duo Nadau-Pézery se montrent indisciplinés et reçoivent deux cartons : un rouge pour Cameron Holt (très sévère, j’avoue ne pas comprendre) et un jaune pour Bastien Soury qui me semble plus logique. Les Cantaliens en profitent pour réduire le score (68e, 68-14) mais cela n’arrête pas pour autant les velléités offensives des Grenoblois qui parachèvent leur œuvre par un onzième essai marqué par l’excellent Hanru Sigel : (72e,75-14 !). Les Aurillacois auront bu le calice jusqu’à la lie. Pour eux, cette Saint-Valentin ne restera pas comme un bon souvenir, une soirée noire, une soirée cauchemardesque, une soirée où ça a cartonné de toute part !
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :2, aucun ballon perdu.
Touche (Aurillac) :8, trois ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 5, aucune pénalité.
Mêlée (Aurillac) : 3, une pénalité contre Grenoble et un bras cassé contre Aurillac.
Pénalité : 7 contre Grenoble, un carton jaune et un carton rouge et 4 contre Aurillac.
Ce que je retiens de ce match :
Ça cartonne à Grenoble !
Ah quelle soirée au Stade des Alpes le jour de la Saint-Valentin ! Faut-il y voir un signe entre cette fête, symbolisant l’amour, et, le spectacle rugbystique offert, ce vendredi soir au Stade des Alpes, au public amoureux de cette équipe Rouge et Bleu ? Chacun tendra d’y apporter sa réponse. Mais quel beau moment de rugby les supporters isérois ont pu vivre avec à la clé un festival d’essais (onze à deux) malgré une bise bien froide : 75 à 14 ! (Au match aller, déjà beaucoup d’essais (5 à 3) : 42-19). Un score ahurissant, pourront qualifier certains, mais qui montre très clairement que les deux équipes ont des objectifs bien différents. Aurillac, club qui possède l’un des plus petits budgets de Pro D2 n’aspire qu’à une seule chose ; s’y maintenir. En venant chez le leader grenoblois, le staff cantalou avait fait tourner son effectif, intégrant de nombreux jeunes joueurs, et ne se faisait guère d’illusion quant au résultat à l’issu de la rencontre. Le week-end dernier, les Auvergnats avaient réussi à revenir victorieux de leur déplacement niçois, alors inutile de croire en un miracle à Grenoble. Pour les Isérois, le seul objectif, c’est de rester bien caler en tête du championnat pour viser une demi-finale en mai prochain, et pour cela, il faut gagner avec le bonus offensif afin de maintenir à distance leurs principaux concurrents directs, Aix, Brive, Béziers.Du rouge et des essais

En réponse à cette blessure qui a affecté les Grenoblois, ces derniers vont très vite reprendre le cours du match en main. Sur un beau lancement, Zack Gauthier perce plein axe sur une bonne dizaine de mètres. Plaqué à quelques mètres de l’en-but, Zack sert sur un plateau le ballon à Barnabé Couilloud qui a bien suivi et le dépose entre les perches (9e, 7-7). La machine grenobloise est enfin en marche et plus rien ne pourra l’arrêter. Le match est à sens unique, Grenoble domine outragement les débats. Sur chaque possession dauphinoise, la défense aurillacoise est débordée et commet des actes d’anti-jeu pour empêcher des essais tout faits. L’arbitre siffle deux essais de pénalité assortis de deux cartons jaunes (15e, 22e). Sans oublier, une conquête archi-dominée, touche contrée (17e, essai marqué en contre-attaque) et une mêlée cantalienne malmenée. En moins d’un quart d’heure, Aurillac encaisse quatre essais (15e, 17e ,22e, 26e) en infériorité numérique (15 contre 13) dont un doublé d’Hugo Trouilloud qui a exprimé pleinement ses qualités de vitesse. Le score enfle sans commune mesure (26e, 35-7). Le match est plié, mais le cauchemar est loin d’être terminé pour les Cantaliens. A la sortie d’une touche parfaitement exécutée, les avants progressent, le ballon ressort, atterrit dans les mains de Sam Davies qui adresse une splendide passe au pied pour son ailier, Gerswin Mouton, seul dans l’en-but et qui aplatit sans opposition. Deux minutes plus tard, nouveau contre en touche, nouvelle contre-attaque, nouvel essai, le septième ! (35e, 49-7). Fin de la première période au cours de laquelle Grenoble a su maîtriser son rugby et ses nerfs face à un adversaire valeureux qui se savait condamner d’avance, mais trop indisciplinés et sanctionnés de trois cartons, un rouge et deux jaunes en moins d’un quart d’heure.

Touches (Grenoble) :5, une touche perdue.
Touche (Aurillac) :8, deux ballons volés.
Mêlée (Grenoble) : 2, une pénalité contre Aurillac.
Mêlée (Aurillac) : 3, une pénalité contre Grenoble et un bras cassé contre Aurillac.
Pénalité : 3 contre Grenoble, 6 contre Aurillac et trois cartons (2 jaunes et un rouge).
Le calvaire continue pour Aurillac
Le match est plié, seul l’honneur peut sauver les apparences pour les Aurillacois. Pour le staff grenoblois, il est temps de faire jouer les finisseurs et de donner du temps de jeu à ceux qui piaffent d’impatience : Cameron Holt (deuxième joker médical) fait son entrée, ainsi que Max Clément, Thomas Ployet, Tommy Raynaud, Théo Lavoine, Bastien Soury progressivement au cours de la rencontre. L’envie de produire du jeu reste intacte, les attaques se succèdent et les essais s’enchaînent. Un premier marqué par Mathis Sarragallet (toujours aussi actif sur le terrain), mais hélas refusé. Celui de l’ailier Gerswin Mouton (son doublé) sera bien valable, avec pour point de départ un contre en touche (Guillaumond au contre), suivi d’un déboulé supersonique d’Hugo Trouilloud le long de la touche qui joue à merveille un deux contre pour son coéquipier Gerswin Mouton ! Mais qu’est-ce que c’est bien joué et parfaitement exécuté. Nicolas Nadau a les yeux qui brillent de joie, ses trois-quarts récitent à merveille le plan de jeu. (45e, 56-7). Mais où vont s’arrêter ces Grenoblois déchaînés ? Au fond de moi-même, je me dis : « tiens le sérial marqueur, Wilfried Hulleu n’a pas encore marqué, comme cela doit le démanger. » la réponse à ma question ne tarde pas à venir, puisqu’à la 56e, bien servi par un de ses coéquipiers, Wilfried termine sa course avec plein d’énergie en déposant le ballon d’un magnifique bond au pied du poteau de touche. Mais avant d’en arriver là, tout part d’un petit coup de pied de Barnabé Couilloud par-dessus la défense aurillacoise, contré dans un premier temps, puis le ballon revient dans les mains d’un de ses coéquipiers. Le ballon passe alors de mains en mains avec des joueurs jouant debout, le tout avec une précision d’orfèvre, dix passes consécutives, avec la dernière pour Wilfried qui se joue des derniers défenseurs. Magnifique ! Et Wilfried en remet une couche, six minutes plus tard. Le tout part d’une offensive au cours de laquelle Max Clément alerte son demi-de-mêlée, qui franchit un rideau défensif et d’une passe au contact à l’aveugle remet à Wilfried Hulleu qui est au soutien et termine dans l’en-but pour son doublé. (Son douzième essai) : 62e, 68-7 !

Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :2, aucun ballon perdu.
Touche (Aurillac) :8, trois ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 5, aucune pénalité.
Mêlée (Aurillac) : 3, une pénalité contre Grenoble et un bras cassé contre Aurillac.
Pénalité : 7 contre Grenoble, un carton jaune et un carton rouge et 4 contre Aurillac.
Ce que je retiens de ce match :
- Les beaux mouvements offensifs avec un jeu de passes sans trop de déchets, trop peu de ballons tombés, mais il en reste encore.
- Maîtrise de la discipline malgré les deux cartons, 10 pénalités au total, seulement trois en première période.
- Très bonne défense, très bon jeu au pied, bonnes sorties de camp sauf une.
- Des joueurs qui ont pu s’exprimer et montrer leurs qualités : Hugo Trouilloud (quelle vitesse), son frère, Romain, est bien revenu, Victor Guillaumond (quelle énergie sur le terrain), idem pour Antonin Berruyer. Et que dire d’Hanru Sirgel, de Gerswin Mouton …
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